Société Archéologique, Historique et Géographique du Département de Constantine [Editor]: Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique, Historique et Géographique du Département de Constantine (Sér. 5,13=56.1925)

coulent deux oueds qui se réunissent bientôt, à l'Est
d'Aïn-el-Kacheba. Pour plus de clarté, je joins à cette
note un croquis fait d'après la carte au 50.000e (feuil-
le de Radjas-Ferada), et reproduisant quelques-unes
des indications de cette carte. J'ai marqué par une
croix remplacement exact des fouilles récentes.

Or, c'est aux ruines situées près d'Aïn-el-Kacheba,
au Sud de la route (n° 21 de l'Atlas), qu'il faut attri-
buer le fortin et le cimetière signalés par Reboud, et
l'inscription Corp. 20182 (comme 20082 et 20185). Au
Hammam des Beni Guecha, c'est-à-dire au Nord de la
route (n° 10 de VAtlas), aucune donnée précise n'avait
été recueillie avant les découvertes récentes; il y avait
simplement quelques mots du duc d'Orléans et de
Delamarre, mentionnant là, l'un et l'autre, un établis-
sement thermal antique.

On s'en assure en examinant, dans l'ordre chronolo-
gique, les témoignages qui concernent le Hammam des
Beni Guecha et Aïn-el-Kacheba.

Le premier est celui du capitaine Saget, qui passa
par là en janvier 1839, et publia ses notes dans le
Bulletin de la Société Géologique de France, 1839. Je
le cite d'après Fournel, Richesse minérale de l'Algérie,
1, p. 239: « Le soir, à notre bivouac de Mh'alla, j'ai pu
« admirer, à 500 mètres du camp, des cônes et des
« nappes pareils à ceux de H'ammâm-Meskout'în :
c c'est le H'ammâm-Beni-Kêcha des Arabes. Nous
« sommes arrivés si tard et repartis le lendemain de
« si bonne heure, qu'il m'a été impossible d'aller les
« voir de près et, par conséquent, de m'assurer s'il y
« existe encore des eaux thermales, comme le nom
« semble l'indiquer. »