« lorsqu'on séjourne un peu trop devant l'emplace-
« ment où était l'orifice de la caverne d). »

(i) Ainsi' que l'a fait ressortir M. le Lieutenant-Colonel de
Lartigue, à la page 278 de la Monographie de l'Aurès, « les
points appelés Seba-R'goud sont très nombreux en Algérie ». Il
en existe même ailleurs: La sourate XVIII, intitulée « Les Sept
Dormants » fait mention « d'un chien couché, les pattes étendues
à l'entrée de la caverne d'Al-Rakim ». La traduction de cette
sourate se trouve aux pages 354, 355 et 356 de l'ouvrage du
« Coran Analyse », par Jules la Beaume.

J'eus l'honneur de communiquer à M. le Lieutenant-
Colonel de Lartigue une autre légende que j'avais fait
figurer, en f890, dans le Rapport d'ensemble des opé-
rations du Sénatus-Consulte de l'ancienne tribu des
Ouled Soltan et que cet Officier supérieur a repro-
duite dans son ouvrage, page 278. Elles semblent se
rattacher à l'aventure fabuleuse des Sept Martyrs
d'Ephèse.

De tout temps et en tous lieux, il a existé des vision-
naires parmi les hommes à caractère faible et parmi
les intoxiqués. Les habitants de la région de Batna ne
pouvaient donc pas échapper à cette règle.

Beaucoup de Berbères déclarent sans rire qu'ils
redoutent la puissance de l'esprit tentateur, nommé
par eux Azghough Q). Ils affirment connaître ce dé-

(1) Satan (de l'Hébreux Haschatan, l'ennemi ou l'adversaire),
dont les Indigènes du Nord de l'Afrique ont fait Chitan (diable),
prince des démons, est parfois désigné sous le nom d'Azghough
et, parfois, sous le nom d'Iblis ou Eblis. Cette dernière dénomi-
nation est connue d'un grand nombre de Musulmans.

Le mot Iblis ou Eblis vient du mot grec diabolos, calomniateur,
dont nous avons fait diable.