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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 5.1884

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Nr. 1-2
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Loret, Victor: Les statuettes funéraires du Musée de Boulaq: (supplément)
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https://doi.org/10.11588/diglit.12263#0085
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Les statuettes funéraires, etc.

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du Havre, n° 4); par ^ ot'JJ,' , , Par ^^1%, (StaL n" 7Ô)> 1ui n'en

est que la lecture.

Ensuite viennent deux expressions qui se complètent l'une par l'autre, bien que les plus
anciens textes nous donnent la seconde sans la première. Ce sont : (j |1 jj^ ^ |
(j ^ , et Jjj^^ | Le signe | est souvent remplacé par * ou ^ <pi me semblent

résulter d'une transcription fautive de l'hiératique. La lecture nous en est donnée par quelques
textes : P^Jj,^, (Stab. n' 482), (Stat. n° 7.5), et P^j, P^l'- Le sens

primitif de cette racine est halayer (le déterminatif | représente un balai) ; d'où, pour le mot
J | le sens saleté, ordure, chose à halayer, et, par suite, souillure. Le défunt a donc

chassé de lui toute souillure, et il est devenu ^ ^ <^> 1 1 ^^r" h°mme m ses affaires, ce
que je traduirais volontiers, sans je crois m'éloigner du mot-à-mot, par homme en bon état, en
état. Ainsi traduite, cette seconde partie me semble assez bien suivre la première, le défunt
devant en effet, pour être admis dans l'Amenti, avoir subi un jugement et en être sorti à,
son honneur.

Il reste enfin, pour terminer le chapitre, la formule finale 0 y^f lî^y * " ^ "l^T"
^ ^zi^. Ces quelques mots peuvent s'entendre de deux différentes manières, selon qu'on les
considère comme faisant partie du discours du défunt, ou comme formant une réponse de
la statuette. Dans le premier cas, on traduirait : Me voici qui t'appelle, et dans le second cas:
Me voici, [moi que] tu appelles. Une particularité du texte peut nous faire supposer que ces
mots s'adressent à Youshabti et sont par conséquent placés dans la bouche du défunt. C'est
que la forme du singulier g| ^355, qui est la seule employée aux époques où le texte

commence par le singulier Q^Miî'^^^'^^JI^J ^ statuette, est remplacée par ^P*
^jj wwva, au pluriel, lorsque le chapitre débute par (j ^czsajj ^ J I 0 statuettes. Pourtant,
011 peut observer que le texte du chapitre est tout entier à la 3e personne, (j D
| ^ 1w^a; et que cependant la dernière formule passe subitement à la l4™ personne. C'est ce
détail qui m'avait fait songer tout d'abord à un changement d'interlocuteur. Mais comme nous
avons, dans des textes où il n'y a sur l'interprétation aucun doute possible, des exemples
fréquents d'un discours passant sans transition de la lire à la 3e personne, je préfère m'arrêter
à la première hypothèse et regarder tout le chapitre comme prononcé par le défunt.

Quant au mot 1 du début, je le traduis, non par si, mais par il est que, il y a que,
comme il en a souvent le sens en tête d'une proposition.

Voici, comme conclusion, les traductions que je proposerai pour les trois différentes
rédactions du chapitre VI.

/. — 0 cette statuette! Le défunt est appelé à faire les travaux que l'on fait dans
l'Amenti quand on est en état : ensemencer les champs, tenir pleins d'eau les canaux d'irrigation,
transporter les sables de l'est à l'ouest, et me voici qui t'appelle!

II. — 0 cette statuette! Le défunt est appelé à faire tous les travaux que l'on fait dans
l'Amenti : ensemencer les champs, tenir pleins les canaux d'arrosage, transporter les sables de
l'est à l'ouest. Or, il a chassé de lui toute souillure, et il est en bon état. Il est destiné à travailler
sans trêve, et me voici qui t'appelle là-bas!

1) s. BiiiCii, On sepulchral fitjures (ZeiUchr. 1864. p. 20).

2) Ibid., p. 20. J^è== (Roulaq, P«p. de Râ-mâ-ka).
 
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