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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 5.1884

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: La pyramide du roi Pepi Ier, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12263#0167
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La pyramide du roi Pepi I

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LA PYRAMIDE DU ROI PEPI IEE.

par

Gr. maspero.

Elle a été ouverte par Mariette au mois de mai 1880. Le déblaiement n'a été achevé
qu'en février-mars 1881. Cette pyramide appartient au groupe central de Saqqarah et porte
dans le pays le nom de Pyramide du Skeïkh Abou-Mansour, du nom d'un santon voisin.
Personne ne s'était donné la peine de l'explorer, et voici tout ce qu'en dit Pereing :

Pyramide n° 5 de la carte. — «C'est la seule pyramide qui soit entièrement construite
»en pierres tirées des carrières de la chaîne arabique. Partout ailleurs, ce calcaire n'a été
» employé que pour revêtir l'extérieur, les chambres et les passages. La beauté et la taille
» des blocs ont invité à la destruction, et les habitants des villages voisins les ont enlevés
» en grande partie, afin de s'en servir dans leur intérêt particulier :

«Base actuelle, environ............. 250 pieds anglais.

«Hauteur actuelle, environ............40 » »

«Une chaussée va de la pyramide dans la direction de l'Est; mais elle est presque
» entièrement recouverte par le sable du désert. »

On sait quelle était l'opinion de Mariette au sujet des Pyramides : dans la préface
inachevée de son ouvrage sur les Mastabas, il s'efforçait encore de démontrer que non-seule-
ment elles ne renfermaient aucune inscription, mais qu'elles n'avaient jamais dû en renfermer
et qu'on perdrait du temps et de l'argent à vouloir les ouvrir. Cette idée n'était point partagée
par tout le monde, et, lorsque dans les premiers jours de 1880 le gouvernement français accorda
à Mariette une somme de 10.000 francs pour l'aider dans ses fouilles, ce fut en lui recom-
mandant d'ouvrir une au moins des pyramides encore inexplorées de Saqqarah. Les travaux
commencés en avril 1880, sur les indications du réïs Mohammed Châhîn, amenèrent la décou-
verte de deux chambres ruinées et d'un couloir couvert d'hiéroglyphes. Les estampages de
ces inscriptions, exécutés par M. Emile Brugsch-Bey, me furent remis par M. Mariette, sans
indication d'origine, avec prière de les examiner et de les traduire. Un premier coup d'œil
me fit reconnaître des textes provenant de la pyramide de Pepi Ier. Néanmoins, M. Mariette
était tellement prévenu en faveur de ce qu'il appelait sa théorie des pyramides muettes,
qu'il ne voulut pas admettre d'abord que le tombeau d'où provenaient les inscriptions, fût
une pyramide, et que le personnage enterré fût Pepi Ier : selon lui, l'on n'avait trouvé qu'un

mastaba de grandes dimensions appartenant a un simple particulier nommé tantôt ( 0 flOl D
r _ n .. vi fj ...... r -m z"m 0 AAWW Vu

i ipi-pex , tantôt (^Jljl Miri rî-pen, à limitation des JT" Khoufou-ônkh

et des ( Hli JI J Pipi-sonbou. La découverte d'une seconde pyramide au nom du pharaon
^aÇ^=—C^^^^^lJ^^^^^^3^!J VC1S k ^U C^e décembre l^^O, put seule le faire revenir de cette

hypothèse.

De toutes les pyramides, c'est celle qui a le plus souffert. Elle n'était pas construite

entièrement avec des blocs extraits récemment de la carrière; les architectes de Pepi Ier

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