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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 5.1884

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Nr. 1-2
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Robiou de La Tréhonnais, Félix Marie Louis Jean: Un dernier mot sur les doubles dates du papyrus Ebers
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https://doi.org/10.11588/diglit.12263#0114
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104

Un dernier mot, etc.

donc pas étonnant que, lorsqu'il l'a rédigée, l'auteur ne connût pas le petit mémoire de
51. Riel sur le même sujet1 ; mais les conclusions de celui-ci étant très différentes sinon ab-
solument différentes des miennes, il m'est indispensable d'offrir au lecteur quelques obser-
vations sur ce mémoire : un oubli ou erreur à'envoi a seul empêché qu'elles leur fussent sou-
mises dès le numéro suivant.

M. Riel est convaincu que le calendrier double, sinon même le papyrus médical tout entier
date du commencement de l'époque romaine, ou à peu près, et que le calendrier fixe qui s'y
trouve inscrit est celui de Dendérah. Si ses conclusions sont admises dans la science, la partie
de mon mémoire à laquelle j'attache le plus de prix, la seule que j'ai présentée sous une
forme affirmative, se trouve par là même confirmée, savoir : qu'il n'y a rien à conclure du
tableau présenté, en ce qui concerne l'établissement d'une date sothiaque de l'ancien empire,
quand même on lirait avec certitude, en tête de ce calendrier, le nom de Menkerau. M. Ribl
lui-même insiste sur ce point : que nous n'avons aucune preuve directe d'une détermination
exacte de l'année sothiaque, tant qu'a duré l'ancien empire, bien qu'on y ait certainement
fait usage des jours épagomènes; ceux-ci d'ailleurs n'ont pas laissé de traces remontant aux
premières dynasties, l'année de douze mois est seule attestée en ce qui concerne la IVe, celle
de Menkerau.

Mais il me semble que mon argumentation peut être opposée aussi à la conclusion définitive
de M. Riel, dans laquelle l'hypothèse a aussi trouvé sa place. M. Riel n'a pas examiné
sérieusement la transition du 9 mesori au 9 thot, correspondant à celle du 1er thot au lor paophi
de l'autre calendrier2, et, par suite, l'absence d'épagomènes dans le premier, fait capital pour
toute augmentation sur cet objet. Or, même en admettant, avec lui, que les noms des divinités
protectrices de chaque mois appartiennent en partie aux basses époques seules, en admettant
que l'écriture de la copie se rapproche du démotique, en admettant enfin que le point de
départ de la colonne au commencement d'année soit celui de Dendérah, où l'apparition de Sothis
ouvrait le mois de Mésori, le brusque passage que je viens de rappeler suffit pour démontrer,
ce me semble, que le modèle de l'un des calendriers appartient à l'ancien empire, ou, en termes
plus généraux, à un temps où les épagomènes n'existaient pas : et c'est là tout ce que j'ai
voulu prouver.

Qu'on me permette de profiter de cette occasion pour rectifier une faute d'impression
de mon mémoire, faute que le lecteur aura rectifiée lui-même, s'il a bien voulu y porter
quelque attention : à la fin de la dernière colonne du tableau annexé, il faut lire non pas 70,
comme dans la première, mais bien 71.

1) Der Doppelkalender des Papyrus Ebers, verglichen mit dem Fest- und Stemkalender von Dendera. —
Leipzig 1876.

2) Voy. p. 24 de son mémoire. «La concordance, dit-il, est rétablie par les épagomènes de l'année
vague.» Mais il faudrait en conclure que celles de l'année fixe se trouvaient attachées à un mois autre que
Mésori. M. Riel admet-il donc une hypothèse si invraisemblable?
 
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