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Société Française d'Egyptologie [Editor]
Revue de l'Egypte ancienne — 3.1929-1931

DOI article:
Hertz, Amelia: La Haut et la Basse-Égypte à la fin des temps préhistoriques
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.32868#0145
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LA HAUTE ET LA BASSE-ÉGYPTË.

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des Horus et non comme des serviteurs ou des adorateurs du dieu. Ce ne sont
pas donc eux-mêmes, mais la postérité que leur a donné le nom de Shemsou Hor,
quelle devait avoir trouvé dans leurs annales. Cela mène à la supposition que les rois
préhistoriques du Delta désignaient déjà, comme plus tard les Thinites, chaque se-
conde année de leur règne par la fête des Shemsou Hor qui, restée peut-être seule
lisihle, leur a valu ie nom sous lequel ils étaient connus plus tard.

On savait encore quelque chose de ces annales préhistoriques au temps du Nouvel
Empire. Thoutmès I er dit dans une de ses inscriptions (Stèle de Tombos, L., D., III,
pl. 5, 1. 15) :

. . .ccqui n’a pas été vu dans les annales des ancêtres depuis les Shemsou Hor.n

Merneptah s’exprime avec plus de précision (Mariette, Karnak, 53, 36-3q) :

r

. . . cccela n’était pas vu depuis les annales des rois de la Basse-Egypte. n

Si des listes d’années très anciennes sont nommées une fois ccles annales des
Shemsou Horn et une autre fois cdes annales des rois de la Basse-Egypte», nous
sommes obligés d’identifier les Shemsou Hor avec les rois de la Basse-Egypte et d’ad-
mettre que les annales existaient aux temps préhistoriques exclusivement au Nord.

Le papyrus de Turin confirme ce point de vue, puisqu’il énumère avant les
Shemsou Hor dix-neuf chefs du Mur (blanc) et dix-neuf véneTables du Nord, c’est-
à-dire des rois de la Basse-Egypte, preuve que l’on avait alors sur eux seulement
quelques donne'es, tandis qu’on ne disposait pas de matériaux concernant les souve-
rains du Sud.

Tout ce que je viens de dire a pour hut de prouver que dans îe Delta, dont la ci-
vilisation était plus avance'e, on avait déjà des annales aux temps préhistoriques, lan-
dis qu’elles n’existaient pas encore dans la Haute-Égypte. Quant aux relations poli-
tiques entre le Sud et le Nord, je trouve qu’il est impossihle d’en dire quelque chose
de sur. Ge que nous pouvons constater, ce sont les relations plus étroites entre la
Basse et la Haute-Egypte depuis S. D. 38-ào démontrées dansle Sudpar une infîuence
prononcée d’une civilisation d’un niveau plus élevé, mais clairement apparentée à
celle de Negadah. On a avec raison attribué ce changement à des guerres, mais
nous sommes hors d’état de dire quel en était le rësultat, puisque la pre'dominance
d’une civilisation supe'rieure ne de'pend pas de la situation politique et ses porteurs
exerceront une infiuence aussi hien comme escîaves que comrne maîtres. Te ne
 
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