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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 3.1929-1931

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Chassinat, Émile: Quelques parfums et onguents en usage dans les temples de l'Égypte ancienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.32868#0168
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118

ÈMILE CHASSlNAT.

t^]

malheureusement, la correction de la rédaction originale. Le sculpteur, à coup sur
illettré, qui l’a transcrite sur la pierre, n’a pas toujours reconnu, sous leur aspect
cursif, les signes qnil avait à graver; et son ignorance a causé maintes confusions
grossières. En outre, ce qui est beaucoup plus grave, parce qu’irrémédiable, le des-
sinateur chargé de tracer l’épure, disposant d’une surface cle trop faible e'tendue, s’est
vu contraint d’abréger, surtout vers la fm, le texte qu’il fallait y loger. La forme et
le fond en ont souffert dans leur clarté. Des pbrases ont été réduites au maximum
de concision. La préoccupation cféconomiser la place se manifeste par l’emploi de
constructions elliptiques, l’utilisation répétée de la préposition ^ et la recberche de
graphies qui ont permis d’exprimer en un seuî signe ce qui, normalement, en aurait
nécessité nn plus grand nombre. A partir du dernier tiers de l’avant-dernière ligne,
ies signes sont entassés et de plus petite taille que dans la partie précédente cle l’in-
scription.

Réserve faite de ces imperfections, Ia recette présente un réel intérêt par les détails
curieux qu’elle fournit et la minutie avec laquelle les opérations techniques y sont
décrites.

Elle est relative à la préparation d’une sorte cle pommade appelée
j ^ fnnâzet pour la chapelle de la première fête^.

Le nom cle {ÿTJn*’ {~(\ f^ d° nnd à une catégorie cl’onguents

dont l’un est souvent adjoint aux neuf huiles ou parfums rituelsh) employés pour
l’crOuverture de la bouclien. Brugsch a rapproché ce terme du verbe 1

rc auspressemO 2 3 4). Son origine est différente. Le procédé de fabrication prescrit dans
notre formule montre que l’on n’opérait pas par pressurage. * esf apparemment

formé du préfixe ^ m ^ et de ^ ^ ^ ddl « être gras c (4), avec le sens

primitif probable de rfce qui sert à graisser-n ou de rrce qui est graisseuxm Parfois,

(1) II est parfois inclus dans la liste même de ces
onguents, appelés V | ^ (cf. É. Giiassinat, Le temple
d'Edfou, t. II, p. 2 i o). J’ai examiné ailleurs, Recueil
d’èludes égyptologiques dédiées èi la mémoire de J.-F.
Champollion, p. 4 Ay-A 6 5 , les diverses acceptions de
ce mot.

(2) Dictionn. hïérogl., t. II, p. 702.

(3) Pour ce préfixe, voir G. Jéqdier, Rec. de trav.,
t. XXXIX, p. 145 et seq.

(4) est appliqué comme épithète aux animaux

de boucherie et aux volailles, parfois aussi aux ter-

rains particulièrement fertiles. Gomme substantif, ce
mot désigne le produit d’un arbre, 5 { ,

ünJüLI Hî’ T ui serait’ suivant

M. V. Loret (Le kijphi, p. l\k du tirage à part),
l’ccorce du Laurus Cassia L., la Cannelîe,
répondant au copte ro, corlex, squama. L’analogie
de cette expression avec ® , litt. ffgraisse

de pinn ou de ftsapinn , pour désigner la poix ou le
goudron du conifère 's, laisserait plutôt croire cpre
nous avons affaire à une matière de nature compa-
rable.
 
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