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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 3.1929-1931

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Chassinat, Émile: Quelques parfums et onguents en usage dans les temples de l'Égypte ancienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.32868#0169
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QUELQUES PARFUMS ET ONGUENTS.

119

[3]

le préfixe est omis, et l on écrit seulement J^y {1) ou ^ dt. L’idée de matière adi-
peuse est donc prédominante. Nous verrons, en efFet, que le rcmàzet pour la chapelle
de la première fêteri était un mélange de graisse de bœuf fondue et d’aromates. II ne
s’agit pas d’une huile, au sens spécifique du terme, comme on l’a supposé parfois' 1 2 3 *f

Le màzet fut vraisemblahlement réservé, au début, aux seuls usages funéraires.
Suivant le Rituel d’Abydosh), son appîication avait pour effet de rnettre les os en ordre
(SÜ), reun,r l es niembres d’agréger les cbairs ([1# ^ ^ et de

délivrer des bumeurs pernicieuses (P ^ TT \ . * \ rr)- II assurait au mort

l’intégrité et la santé de sa forme corporelle. Cette conception nous reporte au rite
arcbaïque du remembrement d’OsirisI 5). Elle défmit évidemment le caractère propre
de fonguent en sa forme primitive, et qu’il conservera, d’ailleurs, dans des cas bien
déterminés.

Très tôt, son emploi se généralisa dans les temples. II passe en quelque sorte au
rang de fard de toilette et tient une place importante dans les cérémonies liturgiques.
L’action bienfaisante qu’il est censé exercer sur les iinages divines étant exposée dans
les mêmes termes, il est présumable que sa composition n’avait encore subi aucun
cbangement.

Son nom est déjà écrit au pluriel dans les textes des Pyramides. Une inscription
du Nouvel Empire fournit la mention de ccbalsamaires en or d’Asie pour le service
des mâzetri (J [1 YlJJ fT! \T m) ^ ans ^ e 1 empl e d’Amonf'). En corré-

lation avec ce fait, les textes signalent dc nouveaux màzet, dont le nombre semble
s’accroître avec le temps. Deux figurent dans le Rituel d’Amon. L’unf), mis en rapport
avec les neuf onguents de l’cc Ouverture de la boucber, correspond à celui du Rituel
d’AbydosI 8) et du Livre des funérailles (<J) ; le second est appelé ccmàzet journaliem,
\ Ü Jüü M © (1ü) (Omhhmg, mmhmi, quolidianus). Les inscriptions des temples
gréco-romains font connaître également îe ccmàzet du service divinn

(1) A. Moret, Le rituel du culte divin journalier en
Egijple, p. 191, note 6; E. Ciiassinat, Le temple
d’Edfou, t. II, p. 227.

(2) Ge qui a trompé Brugscli et lui a fait dire cjue

inî et * étaient le nom de Thuile et correspon-
daient à xoeir (Diclionn. hiérogl., t. IV, p. 1672),
lequel dérive de l’ancien égyptien et du

démolique \\]\, iMlfm’ i\\) m*

(3) E. Schiaparelli, II libro dei funerali, t. II, p.

42 , note 1,

(4) A. Mariette, Abydos, t. I, pl. XLVI.

(6) A. Moret, op. cit., p. 75 et seq.

(6) H. Brugscii, Dictionn. hiérogl., t. V, p. 446.

(7) A. Moret, op. cit., p. 171.

(8) A. Mariette, op. cit., t. I, pl. XLVI.

(9) E. Schiaparelli , op. cit., t. II, ji. 42 et seq.

(10) A. Moret, op. cil., p. 197.

(11) E. Ciiassinat, Le temple d'Edfou, t. I, p. 555;
A. Mariette, Dendérah, t. III, pl. 7 c, Syi; t. IV,
p]. 6 , 14 et passim.
 
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