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Revue égyptologique — 9.1900

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Nr. 1-4
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Revillout, Eugène: Hérodote et les oracles égyptiens: leçon d'ouverture du 5 décembre 1898
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Revillout, Eugène: Les entretiens philosophiques de la chatte éthiopienne et du petit chacal Koufi, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11060#0021
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Hérodote et les oracles égyptiens.

13

Le dieu, mis en demeure par son prêtre, avait pris, sons sa responsabilité, l'initiative
des poursuites et forcé le procureur à l'abstention. Biais le prêtre lui-même, était-il exempt
de tout reproche? Il n'était ni très prudent, ni d'ailleurs légal de consulter le dieu là-
dessus. Mais ne pouvait-on l'interroger solennellement lui-même? C'est ce que pensa Penur,
agissant encore en ceci au point de vue uniquement laïque et en magistrat

« En témoignage de cette confession, il2 fit faire au sotem Amenembeb serment par le
»roi, à qui vie! santé! force! à savoir : «Je n'ai rien exigé3 de sa main du produit du vol.»

Ainsi se termina définitivement cette affaire qui avait tant émotionné tout le district.

Bien n'est plus intéressant d'ailleurs que ce papyrus, qui nous montre l'importance légale,
bien que subordonnée, des oracles, même aux époques les plus laïques du droit égyptien.
Hérodote peut donc être cru en ce qui concerne les vieilles aventures du forban Amasis.
Mais il y a loin entre les réponses d'Amon examinées par les magistrats réguliers et les
réponses d'Amon décidant directement et sans questions judiciaires tous les procès civils et
criminels sous la XXIe dynastie sacerdotale des prêtres d'Amon.

LES ENTRETIENS PHILOSOPHIQUES

DE LA CHATTE ÉTHIOPIENNE ET DU PETIT CHACAL KOUFI.

PAK

Eugène Eevillout.

(Suite.)

Dans un des derniers numéros de la Revue (VIII, 1, 41 et suiv.) j'ai traduit et com-
menté un curieux passage des entretiens du chacal Koufi, tiré des colonnes IV et V du
papyrus 384 de Leide, et qui peint la désespérance d'un Égyptien désabusé par la vue des
souffrances de son peuple sous la domination romaine. Ce sceptique en est venu à admettre
un fatalisme athée de l'espèce la plus sombre. Ce sont ces idées de fatalisme athée, ennemi
surtout de la religion égyptienne, sur lesquelles il insiste encore, avec une ironie toujours
méchante, dans la suite (col. V, 1. 29 et suiv. et col. VI, VII, VIII et IX4).

Nous allons en donner un nouvel extrait :5

2 J'ai remplacé le mot paneter par le mot «il», parce que le dieu dont il s'agit c'est le roi, qui avait
donné cette commission à son représentant.

8 Pour le mot Set «exiger» (les impôts, etc.) voir mon «Mémoire sur le bilingue de Philopator»,
P" G eJti£; Conf- le passage précédent relatif à Pamen «préposé à la garde du trésor» et à la C*C=^(E<2

© «l'exigence de ses revenus».
.1 iii

4 Papyrus de Leide, 2e partie, pl. CCXVI et suiv. Comparez les autres extraits antérieurement publiés
dans la Revue.

6 Ces extraits ont été traduits à mon cours, il y a cinq ans, à la suite de l'extrait cité ci-dessus. Je
leur laisse leur forme de mot à mot; car ils ne sont destinés qu'aux égyptologues.
 
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