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Quelques Idées, etc.

69

QUELQUES IDÉES

SUK

LA FORME PRIMITIVE DE CERTAINES RELIGIONS ÉGYPTIENNES

A PROPOS DE L'IDENTIFICATION

DE L'HIÉROGLYPHE SERVANT A ÉCRIRE LE MOT DIEU

PAR

Victor Loret.

J'ai, à la fin d'un article publié ici-même,1 résumé en quelques mots, à propos du signe
"i, des idées qu'il me semble intéressant de reprendre aujourd'hui avec certains développe-
ments. On sait que plusieurs noms de divinités sont écrits au moyen du signe *^f~, l'éten-
dard de clan, surmonté de la figure d'un attribut, probablement totémique : tels sont, pour
ne citer que les principaux d'entre eux, les noms .jSjjfo =a^=5 3^- J'ai montré que, dans
l'état actuel de nos connaissances, il est difficile de savoir si c'est le caractère ethnique ou
le caractère sacré qui a prédominé, à l'origine, dans ces groupements de signes et si, par
exemple, l'emblème a désigné d'abord Thot ibiocéphale, ou le Clan de l'Ibis. C'est
pour résoudre ce problème, ou du moins pour traiter le sujet avec plus de détails, que je
reviens sur l'étude du signe j.

I.

Il est certain que, lors de l'apparition de la tribu du Faucon dans la vallée du Nil,2
Horus, totem ou dieu de cette tribu, devint rapidement, après ses victoires répétées, le dieu
principal de l'Egypte. Non seulement, en effet, le Faucon d'Horus était l'emblème de la tribu
triomphante, mais encore il était comme une sorte de totem ou d'insigne personnel du chef
de cette tribu, et il continua à jouer le même rôle quand ce chef de tribu fut devenu roi
de toute l'Egypte. Il en résulta que l'étendard du Faucon domina tous les autres étendards,
qu'il fut porté en avant d'eux dans les expéditions militaires ou dans les cérémonies reli-
gieuses, que le dieu Horus devint le plus élevé de tous les dieux et que sa représentation
graphique, j^., quand fut inventée l'écriture, put être considérée à un moment donné comme
l'image du dieu par excellence, comme la figuration du type le plus complètement caractérisé
de la divinité souveraine.

Des dieux contemporains d'Horus, qui étaient déjà dieux de clans égyptiens à l'époque
de l'invasion horienne et dont on portait, dans les combats ou dans les sanctuaires, l'image
au sommet d'une enseigne, eurent leurs noms, comme celui d'Horus, écrits au moyen du
signe v f surmonté d'un emblème de clan. D'où la conclusion, importante au point de vue
de la mythologie historique, que toute divinité dont le nom est écrit à l'aide d'un signe
supporté par le v f appartient à la série la plus archaïque des divinités égyptiennes.

1 Bévue égyptologique, t. X, p. 101.

2 Cf. V. Loret, Horus-le-Faucon, pp. 11-16 (extr. du Bulletin de l'Institut français d'arcliéologie orien-
tale, t. III, fasc. 1, Caire, 1903).

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