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Quelques Idées, etc.

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pas le seul dieu du pays, car la plupart des dieux des clans vaincus subsistèrent, mais le
chef politique des dieux, le dieu suprême de l'Égypte. A ce titre, l'étendard est employé,
dans l'écriture, comme déterminatif des noms de tous les dieux d'origine ou de notoriété
postérieure à l'apparition d'Horus, et enfin, après avoir servi en outre à déterminer le mot

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Q noutir «dieu», il en arrive à exprimer à lui seul ce même mot noutir et à signifier
«dieu». .

A la suite de l'histoire du signe Jk, il sera instructif d'esquisser l'histoire, absolument
analogue, du signe L'étendard 3>>, à part deux exceptions que je signalerai plus

loin, ne détermine que les noms de divinités mâles, Horus étant une divinité mâle, et c'est
pour ce motif qu'il finit par signifier «dieu» et non «déesse». Comment s'écrit le mot
«déesse» et quelle est l'origine du signe qui sert à l'écrire?

Sous les premières dynasties horiennes, on rencontre deux manières d'exprimer les
noms de déesses. La déesse Neith a son nom écrit au moyen de l'attribut de la déesse,
^j>^, surmontant l'enseigne ordinaire de clan v~~tt. Deux autres déesses, Nakkb-it et Onadj-it,

jNv et j^, ont leurs noms écrits au moyen du Vautour et de l'Aspic (Naja haje) posés
sur une corbeille ^7, sous la forme ^.

Avant d'étudier le rôle tout particulier de cette corbeille, il importe d'éliminer ce qui
se rapporte à l'emploi du dans les noms de déesses. Il n'existe, à ma connaissance,

que deux déesses dont le nom s'écrive à l'aide du signe *~T". C'est d'abord la déesse Neith,
que je viens de citer, puis ensuite la déesse Serq-it, dont le nom, écrit tout d'abord

sans déterminatif, s'écrit souvent dans la suite, comme le nom de Neith, par la superposition
de l'attribut divin sur l'enseigne, ^ • Enfin, le nom de la déesse Maâ-it est écrit

au moins deux fois, sous l'Ancien empire, de la manière suivante Jjb " <=■ ' j^-,1 comme s'il

s'agissait d'un dieu et non d'une déesse, et le nom de la déesse Serq-it prend, à la même
époque, au moins une fois le même déterminatif, (Pépi II, 1241). Il sera intéressant

de rechercher un jour, au point de vue ethnographique et historique, pourquoi les trois
déesses Neitb, Serq-it et Maâ-it se distinguent des autres et semblent rentrer dans la série
des divinités mâles archaïques. En attendant, ces cas spéciaux une fois constatés, nous
verrons que c'est la corbeille qui remplace régulièrement, dans tes noms anciens de
déesses, l'enseigne des noms divins masculins.

Sous les dynasties thinites, 011 ne rencontre que les déesses ^ et ^ dont le nom soit
écrit au moyen d'un animal totémique posé sur une corbeille. Un peu plus tard, sous la
Ve dynastie, la déesse Haq-it, en forme de grenouille, 5m)> commence à être mentionnée
dans les textes. Enfin, plus tard encore, les trois couronnes divinisées sont représentées sur
la corbeille, $ ,2 et % .

De toutes ces déesses, ce fut certainement la déesse Ouadj-it, , qui joua le rôle le
plus important et qui fut, pour les déesses, ce qu'Horus était pour les dieux. De même, en

1 Mae., Mast., pp. 112 (IVe dyn.) et 415 (VIe dyn.).

2 On doit remarquer que cette couronne a servi également à désigner une divinité masculine, le
dieu BaM, ô ; mais, dans ce cas, la couronne est le plus souvent accompagnée du fléau,
 
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