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TOMASZ F. DR ROSSET

d'Italie (les mentions laconiques de la presse de l'année 40 parlaient de 400 objets). Le peintre a essayé de vendre une partie de
ces tableaux, au début à Saint Petersbourg. et ensuite quand avec sa femme ils ont quitté le pays, il s'est établi à Florence à l'Hôtel
Drouot parisien (1854). Le catalogue de la vente publique cite 74 tableaux, avant tout attribués au pinceau d'artistes italiens du dix-
septième siècle, à un moindre niveau à des artistes du Nord, parmi lesquels méritent attention les œuvres attribuées à Gerbrand van
den Eeckhout et Jan Torentius (Diane et Akteon).

Jan Feliks Piwarski (1794-1859), formé à Vienne, curateur du Cabinet d'Estampes de la Bibliothèque Publique de Varsovie,
avait parmi eux la meilleure préparation professionnelle dans le domaine de l'art ancien, et avant tout de la gravure. Ses collections
englobaient avant tout les estampes et les dessins, environ 40 tableaux de scènes historiques ainsi qu'une bibliothèque spécialisée.
L'ensemble important de dessins des créateurs polonais et étrangers « séjournant en Pologne» avait ici une signification
particulièrement importante. En ce qui concerne la collection de Bonaventura Dąbrowski (1807-1802), les informations sont assez
rares. Elle était fortement liée à son action éducative dont le principe était la création d'adeptes de la peinture, hors du métier,
comme le plus large ensemble de connaissances historiques, indispensables au développement de « l'art national » (le peintre seul
analysait l'histoire de l'art polonais, rassemblant les informations sur les créateurs). Dans la composition de la collection devait
entrer de la gravure, et aussi la peinture.

Ces collections n'ont pas été conservées jusqu'à aujourd'hui et à présent il est impossible de les estimer sur le plan artistique:
Les informations sur ces collections constituent uniquement le témoignage du rapport à l'art ancien qui dominait dans le milieu des
créateurs polonais de la première moitié du XlXè siècle. Elles étaient caractérisées par une ample accumulation de tableaux assez
différents du point de vue du milieu artistique, de la qualité picturale et de la tendance stylistique, avec l'évidente prépondérance
des œuvres des artistes italiens et « flamands » - qui sont elles-mêmes de catégories fortement différentes. Caractéristiques qui
trahissaient néanmoins les préférences plutôt conservatrices concernant la peinture européenne. Prédominaient ici les noms des
grands créateurs italiens de la Renaissance et des éminents artistes du Baroque - les écoles bolonaises et romaines, hollandaises,
flamandes et françaises du dix-septième siècle, ce qui constituait l'esthétique développée encore au XVIIIè siècle. Par contre, moins
répandue était en ce temps l'accumulation des œuvres liées au cercle artistique polonais, ce qui alors remplissait le rôle d'un certain
genre d'inventoriage de l'art polonais, et qui, dans la période suivante, a fini par toucher toutes les collections polonaises.

Traduit par Fabienne Le Gall
 
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