DOI Heft:
Starożytność
DOI Artikel:Bieliński, Piotr: Deux sceaux chypriotes au Musée National de Varsovie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19586#0081
difficile a identifier, qui serait, d’apres Porada, un signe de 1’ecriture chypro-minoenne; il aurait
servi a estamper des gateaux, peut-etre utilises lors des ceremonies religieuses. Cette suggestion
est fondee sur ł’information de V. Karagheorgis, d’apres laąuelle de pareils objets sont encore
aujourd’hui employes par les femmes, a la campagne chypriote, pour marąuer les gateaux26.
Cette explication ne vaut pas, en tout cas, pour le sceau de Varsovie et d’autres sceaux en pierre,
car les moules a gateaux, connues d’ailleurs non seulement a Chypre, mais aussi dans plusieurs
pays du Proche-Orient, par exemple en Syrie, ne sont presąue jamais executees dans ce materiau,
meme si elles affectent la formę rectangulaire. De plus, le modele du sceau de Varsovie, tres
soigne, trahit la main d’un graveur de profession, alors que les moules a gateaux etaient toujours
produit d’artisans de village.
Un autre sceau en pierre, trouve a Apliki et decore d’un bucrane et d’un signe d’ecriture
chypro-minoenne, aurait servi, selon du Piat Taylor, a estamper des lingots de cuivre27. Des
traces de ce metal sur la surface de 1’objet rendent cette interpretation probable, mais les sceaux
en pierre se pretent mai a cet usage, surtout si leur decor est est en creux.
Le materiau qui subissait le plus probablement 1’application de gros sceaux me semble etre
1’argile, mais le manque de trouvailles d’empreintes ceramiques suggere qu’elles etaient d’habitude
detruites apres 1’usage. On peut penser a des boules en argile attachees a une corde fermant
des portes ou des caisses, a la maniere de nos plombs; M. H. Wiencke a demontre que les fer-
metures de ce genre etaient couramment employees dans le Proche-Orient et le monde egeen28.
II est egalement possible que c’etaient des bouchons en argile, fermant des recipients de contenu
precieux; les paralleles proche-orientales sont dans ce cas encore plus nombreuses. On citera en
particulier un ensemble d’empreintes trouvees a Karahoyiik, non loin de Chypre 29. Bień que
les deux possibilites paraissent pour le moment admissibles, la seconde me semble plus probable.
Les contacts commerciaux de 1’ile au Bronze Recent corroborent, je crois, ce point de vue. Les
sceaux comme celui de Varsovie auraient donc servi a marquer les fermetures de vases contenant
de la marchandise.
26 Ibid.
27 J. du Piat Taylor, Antiąuaries Journal 32, 1952, p. 163, p. XXVI b.
28 Cf. M. H. W i e n c k e, Clay sealings from Shechem, the Sudan and iAegean. JNES 35, 1976, pp. 127—
130.
29 Alp, op. cit., pp. 9—12.
servi a estamper des gateaux, peut-etre utilises lors des ceremonies religieuses. Cette suggestion
est fondee sur ł’information de V. Karagheorgis, d’apres laąuelle de pareils objets sont encore
aujourd’hui employes par les femmes, a la campagne chypriote, pour marąuer les gateaux26.
Cette explication ne vaut pas, en tout cas, pour le sceau de Varsovie et d’autres sceaux en pierre,
car les moules a gateaux, connues d’ailleurs non seulement a Chypre, mais aussi dans plusieurs
pays du Proche-Orient, par exemple en Syrie, ne sont presąue jamais executees dans ce materiau,
meme si elles affectent la formę rectangulaire. De plus, le modele du sceau de Varsovie, tres
soigne, trahit la main d’un graveur de profession, alors que les moules a gateaux etaient toujours
produit d’artisans de village.
Un autre sceau en pierre, trouve a Apliki et decore d’un bucrane et d’un signe d’ecriture
chypro-minoenne, aurait servi, selon du Piat Taylor, a estamper des lingots de cuivre27. Des
traces de ce metal sur la surface de 1’objet rendent cette interpretation probable, mais les sceaux
en pierre se pretent mai a cet usage, surtout si leur decor est est en creux.
Le materiau qui subissait le plus probablement 1’application de gros sceaux me semble etre
1’argile, mais le manque de trouvailles d’empreintes ceramiques suggere qu’elles etaient d’habitude
detruites apres 1’usage. On peut penser a des boules en argile attachees a une corde fermant
des portes ou des caisses, a la maniere de nos plombs; M. H. Wiencke a demontre que les fer-
metures de ce genre etaient couramment employees dans le Proche-Orient et le monde egeen28.
II est egalement possible que c’etaient des bouchons en argile, fermant des recipients de contenu
precieux; les paralleles proche-orientales sont dans ce cas encore plus nombreuses. On citera en
particulier un ensemble d’empreintes trouvees a Karahoyiik, non loin de Chypre 29. Bień que
les deux possibilites paraissent pour le moment admissibles, la seconde me semble plus probable.
Les contacts commerciaux de 1’ile au Bronze Recent corroborent, je crois, ce point de vue. Les
sceaux comme celui de Varsovie auraient donc servi a marquer les fermetures de vases contenant
de la marchandise.
26 Ibid.
27 J. du Piat Taylor, Antiąuaries Journal 32, 1952, p. 163, p. XXVI b.
28 Cf. M. H. W i e n c k e, Clay sealings from Shechem, the Sudan and iAegean. JNES 35, 1976, pp. 127—
130.
29 Alp, op. cit., pp. 9—12.