DOI Heft:
Wykopaliska i badania archeologiczne
DOI Artikel:Michałowski, Kazimierz: Études sur les tendances actuelles dans la pratique des fouilles archéologiques: Suggestions et idées générales pour l'établissement des "musées-sites"
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19586#0349
Kazimierz Michałowski
ETUDES SUR LES TENDANCES ACTUELLES DANS LA PRATIQUE
DES FOUILLES ARCHEOLOGIQUES
SUGGESTIONS ET IDEES GENERALES POUR L’ETABLISSEMENT
DES „MUSEES-SITES”
T je deyelopnement 4es fouilles archeologiąues sur les territoires des anciennes civiłisations,
en particulier du bassin de la Mer Mediterranee, impliąua un interet des pays memes sur le terrain
desąuels les recherches etaient menees. La premiere legislation en ce domaine fut etablie par
la Grece, des son independance, et par Fltalie. Les deux legisłations furent tres severes, encore
sous Finfluence des recentes pratiąues permettant la sortie presąue illimitee des objets vers les
pays finanęant les fouilles. D’ailleurs certaines entreprises, comme celle de Lord Elgin qui emmena
les marbres du Parthenon en Angleterre, n’avaient meme aucun caractere archeologiąue.
II n’est donc pas etonnant que ces deux reglementations mirent au premier plan une interdic-
tion categorique de sortie de tous materiaux archeologiques, aliant jusqu’au moindre tesson.
II est evident que des lois si rigides n’arreterent pas la sortie et łe commerce des monuments
d’art antique, meme au contraire, elles entrainerent une floraison des fouilles cachees et illegales,
de pillage, prosperant jusqu’a nos jours.
Dans les pays du Proche Orient, la question se presente d’une maniere differente. En Egypte,
la legislation regle tres soigneusement les devoirs de la mission de fouilles envers le Service des
Antiquites, definissant en detail les delais de depót des rapports de fouilles, interdisant la publi-
cation des resultats des recherches ou des decouvertes dans la presse etrangere avant qu’ils ne
soient officiellement presentes dans la presse egyptienne. Mais elle prevoit une possibilite de
partage des objets, dont une partie va a la mission. Naturellement, le Service des Antiquites
gardę le droit de retenir tous les objets qui interessent le Musee Egyptien au Caire. Par contrę
les monuments ,,en double”, pas sensu stricto mais de categories largement representees par
d’autres exemplaires en Egypte, peuvent etre accordes au pays finanęant les fouilles, a condition
de les rendre rapidement accessible aux visiteurs et chercheurs dans une des collections publi-
ques.
Dans les pays coloniaux ou sous mandat de puissances occidentales, comme p.ex. la Syrie,
les fouilles restaient toujours sous le contróle des autorites locales competentes. Apres, avait
lieu un partage qui en principe prevoyait la moitie des objets decouverts pour la mission repre-
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ETUDES SUR LES TENDANCES ACTUELLES DANS LA PRATIQUE
DES FOUILLES ARCHEOLOGIQUES
SUGGESTIONS ET IDEES GENERALES POUR L’ETABLISSEMENT
DES „MUSEES-SITES”
T je deyelopnement 4es fouilles archeologiąues sur les territoires des anciennes civiłisations,
en particulier du bassin de la Mer Mediterranee, impliąua un interet des pays memes sur le terrain
desąuels les recherches etaient menees. La premiere legislation en ce domaine fut etablie par
la Grece, des son independance, et par Fltalie. Les deux legisłations furent tres severes, encore
sous Finfluence des recentes pratiąues permettant la sortie presąue illimitee des objets vers les
pays finanęant les fouilles. D’ailleurs certaines entreprises, comme celle de Lord Elgin qui emmena
les marbres du Parthenon en Angleterre, n’avaient meme aucun caractere archeologiąue.
II n’est donc pas etonnant que ces deux reglementations mirent au premier plan une interdic-
tion categorique de sortie de tous materiaux archeologiques, aliant jusqu’au moindre tesson.
II est evident que des lois si rigides n’arreterent pas la sortie et łe commerce des monuments
d’art antique, meme au contraire, elles entrainerent une floraison des fouilles cachees et illegales,
de pillage, prosperant jusqu’a nos jours.
Dans les pays du Proche Orient, la question se presente d’une maniere differente. En Egypte,
la legislation regle tres soigneusement les devoirs de la mission de fouilles envers le Service des
Antiquites, definissant en detail les delais de depót des rapports de fouilles, interdisant la publi-
cation des resultats des recherches ou des decouvertes dans la presse etrangere avant qu’ils ne
soient officiellement presentes dans la presse egyptienne. Mais elle prevoit une possibilite de
partage des objets, dont une partie va a la mission. Naturellement, le Service des Antiquites
gardę le droit de retenir tous les objets qui interessent le Musee Egyptien au Caire. Par contrę
les monuments ,,en double”, pas sensu stricto mais de categories largement representees par
d’autres exemplaires en Egypte, peuvent etre accordes au pays finanęant les fouilles, a condition
de les rendre rapidement accessible aux visiteurs et chercheurs dans une des collections publi-
ques.
Dans les pays coloniaux ou sous mandat de puissances occidentales, comme p.ex. la Syrie,
les fouilles restaient toujours sous le contróle des autorites locales competentes. Apres, avait
lieu un partage qui en principe prevoyait la moitie des objets decouverts pour la mission repre-
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