Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 25.1981

DOI Heft:
Starożytność
DOI Artikel:
Zdrojewska, Wanda: Greckie odważniki
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19628#0174
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
PESONS GRECS

RÉSUMÉ

Cette étude présente des pesons liés avec divers systèmes de mesure dont l'unité de base est la mine dans
les collections du Musée National de Varsovie. On a omis les pesons athéniens, objets de recherches antérieures,
en se concentrant sur les exemplaires d'autres centres, en particulier grecs, ainsi que Berytus et Sidon, dont les
pesons étaient de type analogue.

Tout d'abord, nous avons tenté de recenser la littérature existante et de tracer une histoire et typologie des
pesons grecs. Ensuite sont analysés les exemplaires du Musée de Varsovie, soit 13 pesons —un en bronze, les autres
en plomb. Tous sont en forme de plaques: quatre carrés, un triangulaire et huit circulaires.

Nous avons présenté en ordre chronologique les pesons des centres grecs, puis deux du rivage phénicien.

Le premier est un peson de Thèbes, comme le prouve le symbole parallèle aux images monétaires d'une tête
de Dionysos couronné de lierre. Il remonte probablement à la fin du Ve — début du IVe siècle avant n.è. et vau-
drait 1/3 de mine suivant le système attique. Le suivant provient d'Egine, avec le symbole typique de la tortue
d'eau douce dans une couronne de laurier. Ce serait 1/6 de mine éginète de la fin du Ve ou du IVe siècle avant
n.è. Une plaque ornée en relief d'un scorpion et portant le nom de Byzance est estimée comme 1 /2 mine du système
attique de la moitié du IVe siècle avant n.è. Un peson de Corinthe, portant une légende de la ville, est défini comme
1/6 de mine suivant le système attique, probablement du IIIe siècle avant n.è. Ensuite vient un groupe de trois
plaques avec une image de fleur, dont deux portant un nom de magistrat. Ce groupe provient des Cyclades et
remonte à la période hellénistique. Elles valent 1 /4 de mine suivant deux systèmes : le phénicien et le lourd utilisé,
suivant Hultsch, dans les iles. Egalement des Cyclades proviennent quatre plaques hellénistiques dont deux portent
le symbole de la feuille de lierre et de la grappe de raisin. Leur poids et l'analyse comparative permettent de les
interpréter comme 1 /4 de mine phénicienne. Le peson suivant avec un symbole plastique de dauphin percé d'un
trident et une légende est incontestablement une mine. Il est originaire de Berytos et remonte au IIIe siècle avant
n.è. Très probablement c'est une des unités de poids en vigueur dans le cadre du système babylono-phénicien.
Le dernier exemplaire, d'époque hellénistique avec une image de corne d'abondance et une légende du poids, pro-
vient de Sidon et vaut 1/4 d'unité d'un sytème non identifié.

Chacun des pesons étudiés est attribué à un centre donné grâce à la légende ou au symbole. Dans le cas de
deux objets, notre interprétation diverge de l'existante. En effet deux pesons considérés comme attiques son
tranférés à Berytos et Sidon. En recourant aux matériaux comparatifs, analysant les symboles, la forme des plaques
et les inscriptions (noms des magistrats, monogrammes), nous avons tenté de dater ces objets, dont la chronologie
était jusqu'ici indéfinie ou -dans le cas du peson de Corinthe- très vague. La valeur nominale de deux pesons
portant une indication de poids est incontestable. Pour les autres, il fallut calculer le poids, recourir aux matériaux
comparatifs et aux informations métrologiques. Cela permit justement de proposer à quels systèmes appartiennent
les divers pesons. L'interprétation du peson d'Egine permet de proposer des changements dans les fractions de
la mine connues au cours des siècles dans cette région. Enfin, l'analyse des exemplaires du Musée National de
Varsovie a permis d'éclairer le problème obscur de la fonction des plaques circulaires en plomb avec une image
de fleur, en les interprétant incontestablement comme des pesons.

Bien que beaucoup d'éléments sont éclaircis, la suite des recherches sur ces questions fournira de nouvelles
données qui enrichiront notre science et permettront une pleine publication des matériaux.
 
Annotationen