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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 25.1981

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Starożytność
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Kiss, Zsolt: Un barbare - portrait ou tête idéalisée?
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https://doi.org/10.11588/diglit.19628#0180
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En ces circonstances, nous voyons un jeune homme dont l'appartenance à une ethnie non-
-méditerranéenne est soulignée par les cheveux abondants et raides, longs sur la nuque. Mais
son beau visage lisse, son regard levé vers le ciel, n'indiquent en rien un Barbare vaincu con-
ventionnel.

Alors, s'agirait-il d'un portrait, comme le propose K. Fittschen?10 Il range la tête de Varsovie
dans une série de portraits trahissant des liens communs justement dans la chevelure. En dé-
but de la série vient un portrait du Museo Capitolino11, de période antonine, représentant un
jeune homme aux traits mous et dont les cheveux longs en longues mèches partant d'un épi sur le
front nous semblent découler plus d'une inspiration du portrait d'Alexandre le Grand que d'une
indication ethnique. Le portrait de Copenhague, Ny Carlsberg Glyptothek 55012 présente par
contre une masse gonflée de cheveux très ondulés. C'est la même observation qu'on peut faire
pour une autre tête du Museo Capitolino13. Bien plus convaincant est le portrait, précédant
le marbre de Varsovie dans la liste de K. Fittschen, de Toulouse, Musée Saint Raymond14.
Le personnage est barbu, les cheveux sur la nuque sont courts et plats, mais les mèches sur le
front présentent la même raideur et netteté que les cheveux du „Barbarę" de Varsovie. Le por-
trait d'ailleurs est déjà daté à la période gallienne, soit assez près de la datation stylistique de notre
sculpture.

Enfin, K. Fittschen cite tout un groupe de portraits de période gallienne présentant une
coiffure en mèches plus ou moins raides ouvrant un triangle sur le front. Mais il s'agit surtout
de personnages barbus où l'intention de portrait ne fait aucun doute. Les exemplaires de jeune
visage (p.ex. le buste du Prado, signé Neon15) posent plus de problèmes. Les cheveux particu-
lièrement longs sur la nuque de notre exemplaire restent isolés, mais en ce qui concerne les
mèches raides, la série citée par K. Fittschen est pourtant suffisante pour ne plus y voir une
caractéristique du barbare conventionnel. Néanmoins, on ne voit pas de place directe du monu-
ment de Varsovie dans la séquence des portraits galliens.

Il nous semblerait, en conclusion, qu'il s'agit d'un portrait assez idéalisé d'un jeune notable,
dont les cheveux raides pourraient trahir une origine ethnique non-romaine, des années 220—
—250 de n.è.

10 K. Fittschen, Zum angeblichen Bildnis des Lucius Verus im Thermen-Museum. Jdl 86, 1971,
p. 240, n° 11; i d., Gnomon 46, 1974, p. 795.

11 H. Stuart Jones, The Sculptures of the Museo Capitolino. Oxford 1912, p. 243, n° 59, pl. 56;
Fittschen, Jdl 1971, p. 238, n° 1, figs 49—50.

12 V. P o u 1 s e n, Les portraits romains. II, Copenhague, 1974, p. 103, n° 88, pis CXLIV—CXLV1; Fitt-
schen, Jdl 1971, p. 238, n° 2.

13 Stuart Jones, Capitolino, p. 187, pl. 46; Fittschen, Jdl 1971, p. 240, n° 8, figs 25—26.

14 E. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule Romaine. II, Paris
1909, p. 78, n° 980; Fittschen, Jdl 1971, p. 240, n° 10, figs 31—32.

15 Blanco, Prado, p. 118, n° 327—E, pl. 70; F i 11 s с h e n, Jdl 1971, p. 243, n° 22.
 
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