Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 26.1982

DOI Heft:
Wykopaliska i badania archeologiczne
DOI Artikel:
Nieduziak, Ireneusz: Herb emira Qurqumāsa na tle heraldyki mameluckiej
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19629#0210
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE BLASON DE L'ÉMIR QURQUMÂS ET L'HÉRALDIQUE MAMELOUKE

RÉSUMÉ

Cet article est issu des recherches de l'auteur sur l'architecture mamelouke en Egypte. Une Mission Archéolo-
gique et de conservation de l'Architecture Islamique, dans le cadre du Centre Polonais d'Archéologie Méditerra-
néenne au Caire, sous la direction du Professeur Kazimierz Michałowski, a pris en charge le complexe funéraire
du XVIe siècle de l'Emir Qurqumâs dans la nécropole mamelouke au Caire. Les travaux ont pour but depuis quel-
ques années de restituer l'aspect primitif de l'ensemble.

Au cours des travaux, nous avons fait de nombreuses observations intéressantes de nature technique, liées
aux méthodes de construction et à la structure fonctionnelle de l'ensemble, aussi bien que du domaine de l'icono-
graphie. La découverte du blason de Qurqumâs dans une des salles de la mosquée a enrichi nos connaissances sur
le fondateur et sur la structure sociale de l'état mamelouke.

Les recherches sur l'héraldique mamelouke ont une tradition presque séculaire. Elle fut aussi mise en parallèle
avec l'agencement de cette formation spécifique qu'était l'état mamelouke. La classe sociale supérieure étaient les
Mamelouks, les „Gens du glaive", esclaves asiatiques et européens formant le corps de l'armée et affranchis par
leurs propriétaires. C'est dans cette oligarchie militaire qu'étaient choisis les sultans.

Une classe inférieure étaient les „Gens de Plume", citoyens nés libres, c'est à dire les fils des Mamelouks affran-
chis, et les lettrés. Uniquement les représentants de ces deux classes avaient droit à leurs blasons. Le reste de la
société était dépourvu de ce privilège, ainsi que de bien d'autres.

L'évolution des signes héraldiques, allant de simples symboles liés aux fonctions de la cour remplies jusqu'aux
blasons composites, entraina la création d'une quantité imposante de types. Les recherches de Michael Mainecke
permirent de dater les constructions suivant les blasons qui s'y trouvent. Suivant M. Meinecke à partir du sultan
Qaytbay (seconde moitié du XVe siècle), il n'existait que trois genres de blasons symboliques : le blason impérial,
le blason des Mamelouks et le blason des „Gens de Plume".

Qurqumâs disposait d'un blason du second type. Les premières informations sur le fondateur de notre monu-
ment proviennent d'une inscription, découverte en 1919, avec le nom et les titres de l'Emir Qurqumâs. La datation
du monument fut possible grace au document de fondation appelé wakfiya. Récemment le document fut analysé
par Medhad Minnabawi, ce qui a encore élargi nos connaissances sur le monument.

La présence du blason de Qurqumâs permet de dater de nombreux éléments décorés des plafonds commes
contemporains de la construction de tout l'ensemble.
 
Annotationen