FACCIATA DI 8. MARIA MAGGIORE
del secolo X VII
seduto in trono,
bizantino ai due
Il musaico, che imprendo a descrivere, adorna e cuopre la parete elevata sopra il portico anteriore della liberiana basilica di 8. Maria
Maggiore, costruito dal papa Eugenio III (a. 1145-53). Così di musaici splendevano in antico le facciate delle basiliche vaticana ed ostiense:
ma quello della liberiana è stato mutilato e chiuso dalle arcate della grande loggia per le benedizioni papali, eretta da Benedetto XIV
nel 1743. Allora il musaico fu altresì ristorato. Io non ne conosco disegno veruno fatto prima che fosse interrotto, da ambi i lati tagliato
e dal ristoratore ridotto alFodierno stato, quale la tavola cromolitografica lo rappresenta. Posso però in qualche modo supplire il difetto,
accennando le figure perite; per quanto m’insegnano le indicazioni e brevi note manoscritte lasciateci dagli studiosi dei monumenti romani
vissuti nei secoli XVI e XVII. Mi varrò principalmente degli appunti assai difficili a leggere scritti circa la prima metà
da uno dei letterati della clientela dei Barberini (1).
Il musaico è diviso in due piani. Xel superiore regna entro l’ovato del firmamento cosperso di stelle il Salvatore
corteggiato da quattro angeli in atti varii di culto ed adorazione. Le greche sigle IC XC sono disposte secondo il rito
lati del nimbo crocifero: latine sono le lettere scritte sul libro degli evangeli aperto e sorretto dalla mano divina: EGO SVM LVX MVNDI
QVI. L’intera frase è nel v. 12 capo Vili di s. Giovanni: Ego sum lux mundi, qui sequitur me non ambulai in tenebris. Sotto lo sgabello
del trono l’artefice segnò il nome suo: PHILIPP: RVSVTI. FECIT. HOC. OVS. Qui ogni esperto epigrafista troverà strano ed equivoco
il compendio OVS per OPVS. L’Anonimo barberiniano mi rivela, che il moderno ristoratore alterò alquanto fantina scrittura, la cui forma
genuina era: PHLIPP8. RVSVTI. FECIT. HOC. 0Ps. Di questo Filippo Rusuti parleremo poi. Ai lati del Salvatore librano le ali sopra
nubi di fuoco l’angelo ed i tre animali simboleggianti i quattro evangeli; e sotto sono schierati otto santi in piedi. Prima alla destra del
trono è la beata Vergine oggi designata dalle sole greche lettere MHP; ma il citato testimone barberiniano vide il necessario complemento
0Y negletto nel ristauro. La sinistra della Vergine è rotta dalle costruzioni della loggia: dal mio autore però imparo, che la mano perita
reggeva un libro aperto, sul quale in due pagine a lettere alternativamente bianche e rosse, come nel libro tenuto dal Salvatore, era
scritto: {magnificat anima mea Dominum). Segue l’apostolo Paolo, figura superstite in intero, sul cui volume spiegato è parimente
intera l’epigrafe MICHI VIVE XC. Così anche è scritto sul volume di Paolo nel musaico dell’abside interna della basilica, che poi vedremo
essere quasi contemporaneo a questo della facciata. L’acclamazione mihi vive diviste non dà senso esatto; ed io sono persuaso, che sull’ul-
tima lettera del VIVE in origine fu segnata la lineetta indicante l’abbreviazione; laonde quivi leggo la notissima sentenza dell’apostolo
mihi vivere Christus (est) (2). Poi viene s. Giacomo, il quale porta attraverso la spalla il bordone da pellegrino; e perciò è senza dubbio
il famoso di Compostella. Del quarto rimane appena il busto superiore con parte del volume senza lettere: in luogo del quale fanonimo
barberiniano gli pone in mano un libro serrato. Il suo nome, oggi perito, era SCS IERONIMVS; e la ragione dell’effigiare il massimo
dottore in questo luogo fu la credenza, che le reliquie di lui sieno riposte entro la liberiana basilica.
Volgiamoci al lato opposto. Primo è il Battista; al cui nome oggi manca una lettera I; vizio del ristauro. Poi viene s. Pietro, colla
sua professione di fede nel volume: tu es Christus filius Dei vivi-, poi il fratello di lui s. Andrea, la cui epigrafe nel volume oggi è alquanto
guasta, ma ai giorni delfanonimo si vedeva intatta così: INVENIM8 MESSIAM. QD. E. 1TPTATV. XPC (invenimus Messiam quod est
interpretatum Christus)-, parole appunto del citato apostolo riferite nell’evangelo (3). Chiude la serie un santo, del quale ( come di
(1) Cod. Barb. XXX, 182 f. 143: la scrittura è d’una mano a me nota, per essermi più volte imbai -
tuto in essa esaminando le carte del celebre Ferdinando Ugbelli : ma non mi sembra autografa di lui e la
attribuisco ad alcun suo amico e collaboratore.
(2) Ad Philipp. I, 21.
(3) Joan. I, 41.
FAÇADE DE Sle MARIE MAJEURE
La mosaïque, que je vais décrire, décore et occupe la paroi élevée au-dessus du por-
tique antérieur de la basilique libérienne de Ste Marie Majeure, portique que fit construire
le pape Eugène III (a. 1145-1153). Les façades de la basilique vaticane et osticnne brillaient
de même jadis par leurs mosaïques; mais celle de Ste Marie Majeure a été mutilée et fermée
par les arcades de la grande loge, destinée aux bénédictions papales, et érigée par Benoît XIV,
l’an 1743. La mosaïque fut alors aussi restaurée. Il n’en existe aucun dessin, que je sache,
exécuté avant qu elle fût entamée des deux côtés et réduite par l’artiste à l’état actuel,
telle que la représente la planche chromolithographique. Je suis à même cependant de combler
en quelque sorte cette lacune, en donnant une idée des figures perdues, autant toutefois
que me le permettront les courtes notices manuscrites que nous ont transmises, au XVIe
et au XVIIe siècle, les amateurs des monuments romains. Je me baserai principalement, quoi-
qu’elles soient fort difficiles à déchiffrer, sui celles que recueillit, vers la première moitié
du XVIIe siècle, un des hommes de lettres que protégeaient les Barberini (1).
La mosaïque se compose de deux étages. A l’étage supérieur, au centre de l’ovale du
firmament étoilé, le Sauveur, assis sur un trône, est entouré de quatre anges, représentés,
chacun d’une manière différente, dans l’attitude de l’adoration. Les sigles grecs 10 XC sont placés,
selon le rite byzantin, des deux côtés du nimbe crucifère; les lettres écrites sur le livre des
évangiles, que soutient la main divine, sont latines: EGO SVM LVX MVNDI QVI. La
phrase entière se trouve au chap. VIII v. 12 de S‘ Jean: Ego sum luæ mundi, qui se-
quitur me non ambulat in tenebris. Sous le tabouret du trône 1 artiste inscrivit son nom:
PHILIPP. RVSVTI. FECIT. HOC. OVS. L’abréviation OVS pour opus semblera étrange
et équivoque à tout épigraphiste expérimenté. L’auteur anonyme du manuscrit Barberini
explique cette anomalie. Le restaurateur moderne a un peu altéré l’ancienne écriture, qui,
dans l’origine, portait: PHILIPP3 RVSVTI. FECIT. HOC. OP8. Nous reviendrons ailleurs
sur ce Philippe Rusuti.
Aux côtés du Sauveur, l’ange, ainsi que les trois animaux, symboles des quatre évangiles,
balancent leurs ailes sur des nuées de feu, et, au-dessous, on voit rangés huit saints debout.
La Bienheureuse Vierge occupe la première place à droite du trône. Son nom, tel qu’il se lit
(1) Cod. Barb. XXX, 182 f. 143. L’écriture ne m’est pas inconnue. Je l’ai rencontrée plus d’une fois en
examinant les papiers du célèbre Ferdinand Ughelli. Je ne la crois pas cependant de sa main, mais de celle d’un
ami et collaborateur.
aujourd’hui, est désigné seulement par les lettres grecques MHP, mais l’auteur du manuscrit
que nous avons cité, en avait vu le complément nécessaire ©Y, omis dans la restauration.
La main gauche de la Vierge fut couverte par les constructions de la loge, mais nous
savons par le témoin en question, que cette main tenait un livre ouvert, et que, sur deux
pages, à lettres alternativement blanches et rouges, comme dans celui du Sauveur, on lisait:
âîâ dnm ( magnificat anima mea Dominum ). Vient ensuite l’apôtre Paul, conservé en
entier, dont le volume déroulé contient aussi intégralement la légende MICHI VIVE XC.
Elle est reproduite également sur le volume de Paul dans la mosaïque de l’abside intérieure
de la basilique, mosaïque dont l’exécution est, comme nous le verrons, contemporaine de celle
de la façade. L’acclamation mihi vive Christe ne présente pas un sens exact, ce qui me
fait croire que, dans Torigine, la dernière lettre du mot vive était surmontée de la petite
barre servant à indiquer une abréviation. La légende offrait donc, selon moi, la sentence
bien connue de l’apôtre mihi vivere Christus (est) (2). Ensuite on voit S‘ Jacques portant,
en travers de l’épaule, le bâton de pèlerin, attribut auquel on reconnaît, sans qu’on en puisse
douter, le célèbre S‘ Jacques de Composteli. Du quatrième personnage il reste à peine la
partie supérieure du buste, avec un fragment de volume sans inscription, tandis que l’auteur
anonyme du manuscrit Barberini lui met dans la main un livre fermé. Son nom, dont il
n’existe plus de trace aujourd’hui, était SCS IERONIMVS. La représentation du grand
docteur est motivée ici par la croyance que ses reliques sont déposées dans la basilique de
Libère.
Examinons le côté opposé. Le premier qui s’offre à nos regards est S‘ Jean Baptiste.
La lettre I manque à son nom, grâces à la négligence de l’artiste chargé de restaurer la
mosaïque. S‘ Pierre vient ensuite, avec sa profession de foi inscrite sur le volume: tu es
Christus filius Dei vivv, puis, son frère S1 André, dont la légende du volume, aujourd’hui un
peu endommagée, était, au temps de l’auteur anonyme, intacte et ainsi conçue: INVENIM3
MESSIAM. QD. E. ITPTATV. XPC (invenimus Messiam quod est interpretatum Christus)-.
paroles expresses de l’apôtre, rapportées dans l’évangile (3). La série est close par un saint,
dont il reste à peine le buste, sans trace de nom, comme c’est le cas de S‘ Jérôme à l’extrémité
(2) Ad Philipp. I, 21.
(3) Joli. I, 41.
Facciala di S. Maria Maggiore. 1
del secolo X VII
seduto in trono,
bizantino ai due
Il musaico, che imprendo a descrivere, adorna e cuopre la parete elevata sopra il portico anteriore della liberiana basilica di 8. Maria
Maggiore, costruito dal papa Eugenio III (a. 1145-53). Così di musaici splendevano in antico le facciate delle basiliche vaticana ed ostiense:
ma quello della liberiana è stato mutilato e chiuso dalle arcate della grande loggia per le benedizioni papali, eretta da Benedetto XIV
nel 1743. Allora il musaico fu altresì ristorato. Io non ne conosco disegno veruno fatto prima che fosse interrotto, da ambi i lati tagliato
e dal ristoratore ridotto alFodierno stato, quale la tavola cromolitografica lo rappresenta. Posso però in qualche modo supplire il difetto,
accennando le figure perite; per quanto m’insegnano le indicazioni e brevi note manoscritte lasciateci dagli studiosi dei monumenti romani
vissuti nei secoli XVI e XVII. Mi varrò principalmente degli appunti assai difficili a leggere scritti circa la prima metà
da uno dei letterati della clientela dei Barberini (1).
Il musaico è diviso in due piani. Xel superiore regna entro l’ovato del firmamento cosperso di stelle il Salvatore
corteggiato da quattro angeli in atti varii di culto ed adorazione. Le greche sigle IC XC sono disposte secondo il rito
lati del nimbo crocifero: latine sono le lettere scritte sul libro degli evangeli aperto e sorretto dalla mano divina: EGO SVM LVX MVNDI
QVI. L’intera frase è nel v. 12 capo Vili di s. Giovanni: Ego sum lux mundi, qui sequitur me non ambulai in tenebris. Sotto lo sgabello
del trono l’artefice segnò il nome suo: PHILIPP: RVSVTI. FECIT. HOC. OVS. Qui ogni esperto epigrafista troverà strano ed equivoco
il compendio OVS per OPVS. L’Anonimo barberiniano mi rivela, che il moderno ristoratore alterò alquanto fantina scrittura, la cui forma
genuina era: PHLIPP8. RVSVTI. FECIT. HOC. 0Ps. Di questo Filippo Rusuti parleremo poi. Ai lati del Salvatore librano le ali sopra
nubi di fuoco l’angelo ed i tre animali simboleggianti i quattro evangeli; e sotto sono schierati otto santi in piedi. Prima alla destra del
trono è la beata Vergine oggi designata dalle sole greche lettere MHP; ma il citato testimone barberiniano vide il necessario complemento
0Y negletto nel ristauro. La sinistra della Vergine è rotta dalle costruzioni della loggia: dal mio autore però imparo, che la mano perita
reggeva un libro aperto, sul quale in due pagine a lettere alternativamente bianche e rosse, come nel libro tenuto dal Salvatore, era
scritto: {magnificat anima mea Dominum). Segue l’apostolo Paolo, figura superstite in intero, sul cui volume spiegato è parimente
intera l’epigrafe MICHI VIVE XC. Così anche è scritto sul volume di Paolo nel musaico dell’abside interna della basilica, che poi vedremo
essere quasi contemporaneo a questo della facciata. L’acclamazione mihi vive diviste non dà senso esatto; ed io sono persuaso, che sull’ul-
tima lettera del VIVE in origine fu segnata la lineetta indicante l’abbreviazione; laonde quivi leggo la notissima sentenza dell’apostolo
mihi vivere Christus (est) (2). Poi viene s. Giacomo, il quale porta attraverso la spalla il bordone da pellegrino; e perciò è senza dubbio
il famoso di Compostella. Del quarto rimane appena il busto superiore con parte del volume senza lettere: in luogo del quale fanonimo
barberiniano gli pone in mano un libro serrato. Il suo nome, oggi perito, era SCS IERONIMVS; e la ragione dell’effigiare il massimo
dottore in questo luogo fu la credenza, che le reliquie di lui sieno riposte entro la liberiana basilica.
Volgiamoci al lato opposto. Primo è il Battista; al cui nome oggi manca una lettera I; vizio del ristauro. Poi viene s. Pietro, colla
sua professione di fede nel volume: tu es Christus filius Dei vivi-, poi il fratello di lui s. Andrea, la cui epigrafe nel volume oggi è alquanto
guasta, ma ai giorni delfanonimo si vedeva intatta così: INVENIM8 MESSIAM. QD. E. 1TPTATV. XPC (invenimus Messiam quod est
interpretatum Christus)-, parole appunto del citato apostolo riferite nell’evangelo (3). Chiude la serie un santo, del quale ( come di
(1) Cod. Barb. XXX, 182 f. 143: la scrittura è d’una mano a me nota, per essermi più volte imbai -
tuto in essa esaminando le carte del celebre Ferdinando Ugbelli : ma non mi sembra autografa di lui e la
attribuisco ad alcun suo amico e collaboratore.
(2) Ad Philipp. I, 21.
(3) Joan. I, 41.
FAÇADE DE Sle MARIE MAJEURE
La mosaïque, que je vais décrire, décore et occupe la paroi élevée au-dessus du por-
tique antérieur de la basilique libérienne de Ste Marie Majeure, portique que fit construire
le pape Eugène III (a. 1145-1153). Les façades de la basilique vaticane et osticnne brillaient
de même jadis par leurs mosaïques; mais celle de Ste Marie Majeure a été mutilée et fermée
par les arcades de la grande loge, destinée aux bénédictions papales, et érigée par Benoît XIV,
l’an 1743. La mosaïque fut alors aussi restaurée. Il n’en existe aucun dessin, que je sache,
exécuté avant qu elle fût entamée des deux côtés et réduite par l’artiste à l’état actuel,
telle que la représente la planche chromolithographique. Je suis à même cependant de combler
en quelque sorte cette lacune, en donnant une idée des figures perdues, autant toutefois
que me le permettront les courtes notices manuscrites que nous ont transmises, au XVIe
et au XVIIe siècle, les amateurs des monuments romains. Je me baserai principalement, quoi-
qu’elles soient fort difficiles à déchiffrer, sui celles que recueillit, vers la première moitié
du XVIIe siècle, un des hommes de lettres que protégeaient les Barberini (1).
La mosaïque se compose de deux étages. A l’étage supérieur, au centre de l’ovale du
firmament étoilé, le Sauveur, assis sur un trône, est entouré de quatre anges, représentés,
chacun d’une manière différente, dans l’attitude de l’adoration. Les sigles grecs 10 XC sont placés,
selon le rite byzantin, des deux côtés du nimbe crucifère; les lettres écrites sur le livre des
évangiles, que soutient la main divine, sont latines: EGO SVM LVX MVNDI QVI. La
phrase entière se trouve au chap. VIII v. 12 de S‘ Jean: Ego sum luæ mundi, qui se-
quitur me non ambulat in tenebris. Sous le tabouret du trône 1 artiste inscrivit son nom:
PHILIPP. RVSVTI. FECIT. HOC. OVS. L’abréviation OVS pour opus semblera étrange
et équivoque à tout épigraphiste expérimenté. L’auteur anonyme du manuscrit Barberini
explique cette anomalie. Le restaurateur moderne a un peu altéré l’ancienne écriture, qui,
dans l’origine, portait: PHILIPP3 RVSVTI. FECIT. HOC. OP8. Nous reviendrons ailleurs
sur ce Philippe Rusuti.
Aux côtés du Sauveur, l’ange, ainsi que les trois animaux, symboles des quatre évangiles,
balancent leurs ailes sur des nuées de feu, et, au-dessous, on voit rangés huit saints debout.
La Bienheureuse Vierge occupe la première place à droite du trône. Son nom, tel qu’il se lit
(1) Cod. Barb. XXX, 182 f. 143. L’écriture ne m’est pas inconnue. Je l’ai rencontrée plus d’une fois en
examinant les papiers du célèbre Ferdinand Ughelli. Je ne la crois pas cependant de sa main, mais de celle d’un
ami et collaborateur.
aujourd’hui, est désigné seulement par les lettres grecques MHP, mais l’auteur du manuscrit
que nous avons cité, en avait vu le complément nécessaire ©Y, omis dans la restauration.
La main gauche de la Vierge fut couverte par les constructions de la loge, mais nous
savons par le témoin en question, que cette main tenait un livre ouvert, et que, sur deux
pages, à lettres alternativement blanches et rouges, comme dans celui du Sauveur, on lisait:
âîâ dnm ( magnificat anima mea Dominum ). Vient ensuite l’apôtre Paul, conservé en
entier, dont le volume déroulé contient aussi intégralement la légende MICHI VIVE XC.
Elle est reproduite également sur le volume de Paul dans la mosaïque de l’abside intérieure
de la basilique, mosaïque dont l’exécution est, comme nous le verrons, contemporaine de celle
de la façade. L’acclamation mihi vive Christe ne présente pas un sens exact, ce qui me
fait croire que, dans Torigine, la dernière lettre du mot vive était surmontée de la petite
barre servant à indiquer une abréviation. La légende offrait donc, selon moi, la sentence
bien connue de l’apôtre mihi vivere Christus (est) (2). Ensuite on voit S‘ Jacques portant,
en travers de l’épaule, le bâton de pèlerin, attribut auquel on reconnaît, sans qu’on en puisse
douter, le célèbre S‘ Jacques de Composteli. Du quatrième personnage il reste à peine la
partie supérieure du buste, avec un fragment de volume sans inscription, tandis que l’auteur
anonyme du manuscrit Barberini lui met dans la main un livre fermé. Son nom, dont il
n’existe plus de trace aujourd’hui, était SCS IERONIMVS. La représentation du grand
docteur est motivée ici par la croyance que ses reliques sont déposées dans la basilique de
Libère.
Examinons le côté opposé. Le premier qui s’offre à nos regards est S‘ Jean Baptiste.
La lettre I manque à son nom, grâces à la négligence de l’artiste chargé de restaurer la
mosaïque. S‘ Pierre vient ensuite, avec sa profession de foi inscrite sur le volume: tu es
Christus filius Dei vivv, puis, son frère S1 André, dont la légende du volume, aujourd’hui un
peu endommagée, était, au temps de l’auteur anonyme, intacte et ainsi conçue: INVENIM3
MESSIAM. QD. E. ITPTATV. XPC (invenimus Messiam quod est interpretatum Christus)-.
paroles expresses de l’apôtre, rapportées dans l’évangile (3). La série est close par un saint,
dont il reste à peine le buste, sans trace de nom, comme c’est le cas de S‘ Jérôme à l’extrémité
(2) Ad Philipp. I, 21.
(3) Joli. I, 41.
Facciala di S. Maria Maggiore. 1