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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 1): Texte. Tableau historique. Architecture — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1302#0068
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/l0 TABLEAU HISTORIQUE.

l'ayons observé précédemment, paraissent être les premiers dans lesquels les papes aient donné à
l'Art l'occasion de fondre, de sculpter, ou du moins de ciseler les métaux.

C'était, à ce qu'il paraît, à ce genre de revenu, puisé dans la piété des fidèles, que se bornait
à-peu-pres celui de l'Eglise, quand Constantin, monté sur le trône impérial, y fit asseoir la religion
chrétienne, et consacra des fonds de terre à la construction de ses temples et à l1 entretien des mi-
nistres de son culte.

Le Liberpontificalis, d'où je tire ces notions et celles qui vont suivre, apprend les noms, la
valeur, et la situation de ces possessions territoriales. Eussent-elles été moins étendues qu'on ne le
prétend, les papes, n'étant pas encore obligés aux dépenses qu'exigea depuis le maintien de la souve-
raineté, en consacraient ordinairement le produit aux besoins des pauvres et du clergé, au service
et à la décoration des lieux saints. Mais souvent ils se virent troublés dans la jouissance de ces dons
de la bienfaisance, et même exposés à les perdre.

Symmaque, l'an 5o4, assembla un concile ;'t Rome contre les détenteurs des biens de l'Eglise.

L'an 640, l'exarque de Ravcnne, Isaac, vint, à main armée, enlever le trésor gardé dans le palais
épiseopal de S1 Jean de Latran.

Vers la fin du VIIe siècle, Jean V fut inquiété pour la possession des biens patrimoniaux de l'Eglise,
situés hors de l'Italie, en Sicile, et dans la Calabre; et ils étaient considérables, non parva, dit
Anastasc.

Les arts n'avaient pas été oubliés dans celte distribution des faveurs des papes. Plusieurs avaient
déjà commencé à les employer à des objets d'utilité publique.

Honoré I" avait fait construire des moulins sur le mont Jauicule, et rétablir le grand aqueduc qui
les fournît d'eaux abondantes.

Jean YI et Grégoire III, au commencement du V1IF siècle, montrèrent la même sollicitude.

Les grands changemens qu'éprouva le système politique de l'Italie, durant le cours de ce siècle,
procurèrent aux papes des avantages temporels, et d'immenses revenus, dont nous Terrons l'emploi
tourner de plus en plus au profit des arts.

Ces évènemens, favorables à la puissance ecclésiastique, furent amenés, d'un coté, par la pru-
dence et les qualités éminentes des pontifes, qui, vers ce tems, occupèrent la chaire de S' Pierre;
et de l'autre, par la conduite incertaine ou perfide de la cour grecque à l'égard de l'Italie.

Au lieu de défendre les papes contre les Lombards, leurs ennemis naturels à raison de la diffé-
rence du culte, les empereurs eux-mêmes en troublaient, par toutes sortes de violences, les élec-
tions et le gouvernement; et, portant de fréquentes atteintes aux dogmes et à la discipline de l'é-
glise romaine, ils accordaient souvent aux hérésiarques leur faveur et leur protection. Choquer si
fortement les opinions religieuses des Italiens, c'était ébranler la fidélité de cette portion des anciens
sujets de l'empire ; c'était aussi augmenter et fortifier l'influence civile et politique que déjà le pon-
tife romain avait acquise sur eux.

L'adhésion publique et formelle de Léon Ier l'Isaurien aux opinions des iconoclastes, acheva d'alié-
ner les esprits (1).

Son fils, Constantin 1Y, dit Copronyme, élevé dans les mêmes sentimens, perdit sans retour la
confiance des peuples d'Italie, et, privé de leurs secours, se vit enlever, par les armes des rois
lombards, l'exarchat de Ravcnne et les possessions voisines. Dès-lors, harcelés continuellement,

(1) Ce que je répète ici d'après tant d'au 1res se trouve parfaite
exprima dans ces beau* vers:

« Pourquoi les Sarrasins, les Selavons, les Bulgares,
« Ce déluge de Huns, de Goths, et de barbares,
« Vinrent-ils arborer leurs étendards sanglans
« Jusqu'au jiicil du palais des empereurs trcmblans?
« C est que L'état, en proie aux guerres "in tes» nés,
eut des nouvelles doctrines,

«l'ai

^rd, dégradé par l'erreur,
c put do ses voisins repousser la fureur.

» Ainsi l'Isaurien, chef des Iconoclastes

», etc., etc.

Crd. de Bunii,k Religion

vcngfc, dl. «II.

J'aurai l'occasion de citer encore ce poème,
première jeunesse île son illustre auteur. Il c
en autoriser la publication, et chargea son an
de la surveiller, en me permettant de partager s
ici peindre, sous ses véritables traits, ccihomn

image étonnant de la
insentit, à sa mort, à

, don Nicolas Azara,
ssoins.Quenepuà-i'i

lideot propre aux emplois éni iliens qu'ilaremp
l'état, sut joindre les talons, les qualités les plu
une bOtitéd«me inexprimable!

is dans l'église et dan.

aimable?, ei suMOHl
 
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