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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 1): Texte. Tableau historique. Architecture — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1302#0029
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TABLEAU HISTORIQUE

DE L'ÉTAT CIVIL, POLITIQUE ET LITTÉRAIRE

DE LA GRÈCE ET DE L'ITALIE,

RELATIVEMENT AUX BEAUX-ARTS,

PEU DE TEMS AVANT LEUR DÉCADENCE, ET PENDANT CETTE DÉCADENCE,
JUSQU'A LEUR RÉTABLISSEMENT.

NOTICES SUCCINCTES DE LEURS PRODUCTIONS DURANT CETTE PÉRIODE.

CHAPITRE PREMIER.

GRÈCE. —ITALIE.

De ÏArt dans sa perfection, passant chez les Romains
lors de la conquête de la Grèce.

Les édifices élevés dans Athènes parPériclès, les chefs-d'œuvre de Phidias et de Polyclète, ceux de
Zeuxis et de Parrhasius, ses contemporains, avaient offert à la Grèce les plus parfaits modèles de l'Art
pour l'architecturej la sculpture, et la peinture. Des artistes philosophes, et des philosophes amateurs
éclairés des arts, avaient, dans des ouvrages classiques, établi les principes et fixé les règles de ce
qui jusqu'alors ne paraissait être qu'un résultat d'idées heureuses et d'opérations mécaniques. Enfin
l'Art était devenu une science; son style était fier et sublime; c'était Jupiter Olympien, ou la sévère
Pallas. Tel il resta jusqu'au siècle d'Alexandre.

Avide de toutes les espèces de gloire, jaloux de ne laisser à la postérité que des monumens dignes
de la grandeur de ses idées et de la délicatesse de son goût, ce prince donna un nouvel essor au
génie, par le choix exclusif qu'il fit des artistes les plus habiles ; et par les récompenses généreuses
qu'il eut soin de leur accorder.

La beauté, si naturellement compagne de la gloire, devint l'objet principal de leurs études; ce
fut Campaspe sous le pinceau d'Apelles, ce fut Ténus sous le ciseau de Praxilèles. La grâce cl l'élé-
gance, prêtant leurs charmes à toutes les productions de l'Art, les distinguèrent alors de celles de
l'âge précédent, et continuèrent a les embellir jusqu'au règne des premiers successeurs d'Alexandre.
Ce style, le beau style, était devenu général, et rien ne sortait des écoles de la Grèce qui ne
portât son empreinte, quand les Romains, déjà maîtres de la Sicile et d'une portion de l'Asie mi-
neure, pénétrèrent dans cette contrée.

Instruits, il est vrai, par la renommée, de ce que les lettres et la philosophie devaient aux Grecs,
les Romains connaissaient la sagesse de ce peuple et celle de ses lois, qu'ils avaient même depuis
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