Co TABLEAU HISTORIQUE.
magne, et rétablit Léon VIII qu'il ramenait avec lui. Les deux concurrents, Léon et Benoit, mou-
rurent en 965.
Alors, par les ordres d'Othon, Jean XIII fut élevé sur le siège pontifical, d'où la faction domi-
nante à Rome l'expulsa l'année suivante : confiné dans une étroite prison, il n'en fut tiré qu'au retour
de l'empereur en Italie, l'an 967.
A Jean XIIÏ succéda Benoit VI en 97a, mais ce fut pour peu de tems. Cresceutius, chef de la fac-
tion qui prétendait rendre le gouvernement de Rome indépendant du pape et de l'empereur, plus
habile et non moins puissant qu'Albérie ne l'avait été, fit jeter le nouveau pontife dans un cachot,
où il fut, dit-on, mis à mort l'an 974.
Crescentius eut bien assez de crédit pour mettre un de ses partisans, Bonifacc VII, à la place de
Benoit VI; mais il parait qu'il ne put le soutenir dans cette usurpation : chassé au bout d'un mois,
comme intrus, Bonifacc alla chercher un asile à Constantmople.
Immédiatement, ou du moins après le très court pontificat de Donus II, Bonifacc fut remplacé
par un neveu de l'ancien patrice Albéric, qui prit le nom. de Benoit VII; celui-ci mourut, en 984,
après avoir occupé le S' Siège environ neuf ans.
Vers la fin de la même année, l'autorité impériale élève au pontificat Jean XIV. Au mois de mars
suivant, l'antipape'Boniface, revenu de Constanlinople, trouve moyen de se saisir du nouveau
pontife, l'enferme au château S1 Ange, et l'y fait mourir; mais il ne jouit pas long-tems du fruit de
son crime : lui-même mourut bientôt après, et son cadavre, traîné dans les rues, fut mis en pièces
par le peuple.
Son successeur, Jean XV, ou Jean XVI, (car le désordre de l'histoire, effet et vive image de celui
de ces tems désastreux, nous laisse de l'incertitude à cet égard ) son successeur, dis-je, se vit forcé
par Crescentius de quitter Rome, où ce consul agissait toujours en souverain : mais bientôt inti-
midé lui-même par l'arrivée prochaine de l'empereur, Crescentius rappela le pape, qui désormais
vécut assez tranquille jusqu'à sa mort, arrivée en 996.
Ollion III, qui avait succéue à son père Othon II, fit élire alors Grégoire V, son cousin. Mais, à
peine l'empereur eut-il quitté Rome, que les démêlés recommencèrent entre le pontife et le consul.
Crescentius fut encore le plus fort; il obligea Grégoire de s'enfuir à Pavie, et lui donna pour suc-
cesseur un de ses partisans. Cet antipape, après avoir occupé le S' Siège près d'un an, s'enfuit de
Rome au retour de l'empereur; mais, atteint par les gens envoyés à sa poursuite, il fut mutilé et
confiné dans une prison, d'où le pape Grégoire ne le tira que pour le livrer à un supplice affreux.
Enfin Crescentius fut lui-même puni cruellement : l'empereur l'ayant fait assiéger dans le château
S' Ange, où il s'était réfugié, il fut pris et pendu aux créneaux, avec douze des complices de sa
rébellion.
Au milieu de ces troubles, qui se renouvelaient sans cesse, les sciences, les lettres, et les arts uc
pouvaient, sur-tout à Rome, se trouver dans un état florissant. La lumière, dont le grand Charles
les avait entourés, s'éteignit tout-à-coup; et, semblable à l'éclair qui brille dans une nuit obscure,
sou éclat passager ne servit qu'à rendre plus épaisses les ténèbres qui couvrirent les siècles snivans.
L'architecture, durant la période que nous venons de parcourir, ne fut guère employée qu'à la
construction de forteresses dont les papes alors durent principalement s'occuper. Ils bâtirent cepen-
dant quelques monastères, ainsi qu'une ou deux églises, comme ou le verra dans le tableau chro-
nologique des édifices de ce genre, qui est placé dans la Table des planches aVArchitecture, à la
suite de l'explication de la planche lxxiii.
Quant aux productions de la sculpture, ou n'en peut juger que d'après des ornemens et des meu-
bles ordonnés par les pontifes pour l'usage des églises : ils n'étaient ni d'un meilleur goût ni mieux
exécutés que ceux dont nous avons déjà fait mention en traitant des siècles antérieurs (1).
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tendon) d'admettre, pour répof|ucù
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affectés.
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on ijiii fixe à ce X1 siècle le comble de
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magne, et rétablit Léon VIII qu'il ramenait avec lui. Les deux concurrents, Léon et Benoit, mou-
rurent en 965.
Alors, par les ordres d'Othon, Jean XIII fut élevé sur le siège pontifical, d'où la faction domi-
nante à Rome l'expulsa l'année suivante : confiné dans une étroite prison, il n'en fut tiré qu'au retour
de l'empereur en Italie, l'an 967.
A Jean XIIÏ succéda Benoit VI en 97a, mais ce fut pour peu de tems. Cresceutius, chef de la fac-
tion qui prétendait rendre le gouvernement de Rome indépendant du pape et de l'empereur, plus
habile et non moins puissant qu'Albérie ne l'avait été, fit jeter le nouveau pontife dans un cachot,
où il fut, dit-on, mis à mort l'an 974.
Crescentius eut bien assez de crédit pour mettre un de ses partisans, Bonifacc VII, à la place de
Benoit VI; mais il parait qu'il ne put le soutenir dans cette usurpation : chassé au bout d'un mois,
comme intrus, Bonifacc alla chercher un asile à Constantmople.
Immédiatement, ou du moins après le très court pontificat de Donus II, Bonifacc fut remplacé
par un neveu de l'ancien patrice Albéric, qui prit le nom. de Benoit VII; celui-ci mourut, en 984,
après avoir occupé le S' Siège environ neuf ans.
Vers la fin de la même année, l'autorité impériale élève au pontificat Jean XIV. Au mois de mars
suivant, l'antipape'Boniface, revenu de Constanlinople, trouve moyen de se saisir du nouveau
pontife, l'enferme au château S1 Ange, et l'y fait mourir; mais il ne jouit pas long-tems du fruit de
son crime : lui-même mourut bientôt après, et son cadavre, traîné dans les rues, fut mis en pièces
par le peuple.
Son successeur, Jean XV, ou Jean XVI, (car le désordre de l'histoire, effet et vive image de celui
de ces tems désastreux, nous laisse de l'incertitude à cet égard ) son successeur, dis-je, se vit forcé
par Crescentius de quitter Rome, où ce consul agissait toujours en souverain : mais bientôt inti-
midé lui-même par l'arrivée prochaine de l'empereur, Crescentius rappela le pape, qui désormais
vécut assez tranquille jusqu'à sa mort, arrivée en 996.
Ollion III, qui avait succéue à son père Othon II, fit élire alors Grégoire V, son cousin. Mais, à
peine l'empereur eut-il quitté Rome, que les démêlés recommencèrent entre le pontife et le consul.
Crescentius fut encore le plus fort; il obligea Grégoire de s'enfuir à Pavie, et lui donna pour suc-
cesseur un de ses partisans. Cet antipape, après avoir occupé le S' Siège près d'un an, s'enfuit de
Rome au retour de l'empereur; mais, atteint par les gens envoyés à sa poursuite, il fut mutilé et
confiné dans une prison, d'où le pape Grégoire ne le tira que pour le livrer à un supplice affreux.
Enfin Crescentius fut lui-même puni cruellement : l'empereur l'ayant fait assiéger dans le château
S' Ange, où il s'était réfugié, il fut pris et pendu aux créneaux, avec douze des complices de sa
rébellion.
Au milieu de ces troubles, qui se renouvelaient sans cesse, les sciences, les lettres, et les arts uc
pouvaient, sur-tout à Rome, se trouver dans un état florissant. La lumière, dont le grand Charles
les avait entourés, s'éteignit tout-à-coup; et, semblable à l'éclair qui brille dans une nuit obscure,
sou éclat passager ne servit qu'à rendre plus épaisses les ténèbres qui couvrirent les siècles snivans.
L'architecture, durant la période que nous venons de parcourir, ne fut guère employée qu'à la
construction de forteresses dont les papes alors durent principalement s'occuper. Ils bâtirent cepen-
dant quelques monastères, ainsi qu'une ou deux églises, comme ou le verra dans le tableau chro-
nologique des édifices de ce genre, qui est placé dans la Table des planches aVArchitecture, à la
suite de l'explication de la planche lxxiii.
Quant aux productions de la sculpture, ou n'en peut juger que d'après des ornemens et des meu-
bles ordonnés par les pontifes pour l'usage des églises : ils n'étaient ni d'un meilleur goût ni mieux
exécutés que ceux dont nous avons déjà fait mention en traitant des siècles antérieurs (1).
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