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84 ARCHITECTURE.

l'édifice avait été commencé dans le XïV" siècle, ad uso gotico, cou orchitettura barhara ohramon-
tana, on devait fixer la hauteur de la grande nef par la cathète ou perpendiculaire d'un triangle
équilatéral dont la base était la largeur totale de l'église {a).

L'usage assez ancien de l'arc aigu, en Afrique et en Asie, a fait croire qu'au lieu d'y avoir été apporté
d'Europe, c'était de ces régions qu'il nous était venu (b).

Dans la fabrique arabe ou sarazine (fig. a3), qui renferme le Nilométre ou la colonne sur laquelle
se marquent les crues du Nil, la voûte de l'édifice et les ouvertures inférieures par lesquelles l'eau
du fleuve est introduite dans le bassin, sont ccîntrécs en tiers-point (c). Le même arc est employé
près de la ville du Caire, dans les restes de constructions faites par les califes arabes, ou par leurs
successeurs, les soudaus d'Egypte (Voyez fig. 24 et i5).

II se trouve constamment dans les édifices sacrés de la Terre-Sainte, construits vers le milieu du
XIe siècle et dans des tems postérieurs.

Les architectes de Mahomet II, qui*, au moment de la conquête, élevèrent à Constantinople, sur
le modèle de S" Sophie, la mosquée qui porte Je nom de ce prince, fig. 26, et ceux qui, au XVTf
siècle, bâtirent la fameuse Solimanie, fig. 27, firent également usage de cet arc. On le reconnaît
encore dans les restes d'un aqueduc, fig. 3o, situé .à dix milles de Constantinople, sur l'origine etla
construction duquel nous avons donné des détails dans la table de la planche XXVII.

(a) Cnc autre difficulté qui n'est pascnenrelevée pour l'achèvement
de celle cathédrale, c'est la construction d'une façade ou d'un portail
qui s'accorde avec le srvli' gothique suivant lequel clic a été construite
dans le XIVe siècle. J'ai vu, dans la sacristie, plus de quinze projets
présentés depuis trois siècles par des architectes de tout pays, parmi
lesquels se trouvent llaliha/ar Perutri, Jules Romain, Palladio, etc. :
aucun de cas projets n'a été exécuté, l.a façade de la célèbre cathé-
drale de Mi!,ut petu donner lieu aux mêmes observations.

L'cgli-c e.id..dr.ile île S" Croix, 3 Orléans, a été mieux traitée,
malgré les vicissitudes qu'ont éprouvées les restaurations qui y oui été
faites successivement. Henri IV ordonna les premières, pour réparer
les dégradations causées par les protestant; mais elles furent prompte-
ment interrompues. Sous Louis XIV, le P. Derrand, jésuite, fut chargé
de les reprendre. Il fit exécuter les portes des entrées latérales, dans un
genre peu analogue au système gothique suivant lequel tout l'édifice
est construit. Heureusement ou reconnut ce défaut, lorsque, sous la
minorité de Louis XV, on voulut relever le portail principal : on l'évita
jusqu'à un certain point, mais ce fut encore sans atteindre l'extrême
légèreté de détails qui fait le caractère principal du beau style gothique.
On était déjà arrivé à quarante pieds d'élévation, lorsqu'on 1766,
M.Trouard, de l'académie d'Ardiiiecuire, tut chargé de ci

travaux. Il avait étudié ce que nous possédons de plus remarquable en
édifices de ce genre : il sut en reproduire très heureusement le style
sans s'éloigner cependant des principes de toute bonne archilecture,
qui veulent que des détails brillans se détachent sur des fonds tran-
quilles qui les loin valoir, cl que la légèreté soit progressive à mesure
que l'on s'élève. L'incapacité du successeur de M. Trouard faillit d'ame-
ner la destruction de tout ce qui était fait; mais une commission de
l'académie d'Architecture ayant été nommée, en 17S9, pour remédier
nu mal, M. Paris, architecte du roi, fut chargé d'achever cette restau-
ration. Il termina les tours d'une manière encore plus légère que ne l'a-
vait projeté SI. Trouard, en plaçant leur couverture au sommet du se-
cond étage, cl en l'ornant d'une espèce de couronne 0 jour absolument
aérienne. Ce dernier projet ayant allongé l'église de trois travées, les
voûtes qui doivent réunir l'ancienne partie à la nouvelle n'ont pas en-
core été construites; les vestibules aussi ne sont ni ragréés ni décorés:
cependant l'édifice paraît fini à l'extérieur. Je donne ici un médaillon
frappé en 17(17, époque de la restauration du portail de cette église
par M. Trouard. Louis XV, dont il offre les traits majestueux, a daigné
me faire don de ce monument historique: je désire que la gravure que
j'en ai l'ail faire, atteste ma recouiiais-.mce éternelle des boules dont ce
prince m'a comblé.

(i)Jent
d'un obélê

n peut penser, à ce sujet, delà forme 1
, élevé sur un plan triangulaire
Piuneke a vu prés de Nièce, dai

;t dont le sty-

clo, ait fait faire des cliangemens dans la graduation du Nilométre-
M. do Dolomicn, observateur exact des mouumens de l'Art comme
des ouvrages de la nature, m'a dit, à son retour d'Egypte, qu'il ««I
de fortes raisons de croire que cetto r
Elle*

a M.

ney dans souVoyogo eu Egypte, veut qu'Omar, \

qnocileM.dcVol-

•slafmduVUesiè-

etyle

...... était du IX- siècle.

a VU(-, d'après l'observation de M. d'Anville, page i3' *
■c sur l'Egjpte ancienne et moderne; et, selon FébbiM,
■les plus illustres architectes, elle aurait été suivie d'une autre
ration au IX» siècle. Ces époques justifieraient l'attribuiio" tl»
rabo à ces diverses constructions.
 
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