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https://doi.org/10.11588/diglit.6527#0065
14 OBSERVATIONS GEOGRAPHIQUES
Arabe (a) Malouïa, ou Mul-looïa, fuivant la prononciation
des Maures, eft une grande & profonde rivière, qui fe jette
dans la Méditerranée vis-à-vis de la Baye àAlmeria en Ef-
pngne, & qui coule environ cinquante quatre milles au Sud-
Oueft du Cap Hone, à deux-cens quarante milles-de Y Océan
Atlantique. De petits vaiffeaux peuvent y entrer, & on
pourrait à peu de fraix la rendre navigable pour des vaiffeaux
confiderables, comme elle Pétoit autrefois. Sa fource eft
fort éloignée dans le Sahara ou Défert, à huit-cens milles de
la Mer fuivant (b) Abulfeda; fon cours eft prefque toujours
fous le même Méridien, ce qui eft le contraire des autres
rivières de ce païs ; d'où il paroit que la Mul-looïa eft le fleu-
ve le plus confiderable de la Barbarie, & par confequent le
plus propre à fervir de borne au Royaume.
On peut demander fi la Malva eft une rivière différente
cha, la ^e }a Mulucha, de la Molochath, & de la Cbylemath dont
cbatb'st parlent les Anciens, ou fi ce n'eft que la feule & même ri-
mafbyh' v*ere ^*011S différens noms- (0 Strabon dit, que la borne en-
fpntia tre les Maures & les MaJJ'aify liens , ou les fujets de Boc-
même cJxis & de Jugurtha, eft la Molochath ; mais (d) Salufle,
Riviere- (a) Me-
(a) En Arabe Maîouïa ou (que nous nommons la Méditerranée)
..1 /„„iv, au Sud-Eft de Scbta,à la diftance de
Mul-looïa.
,l\t? . o'».«-j« AnTiri;I.n« trois-cens dix milles. Depuis la fource
Geoer ex ^duflSne WirCl" f. de !» Segetmefa^k fon embaucha-
G ag nier. In Malouia jfe- re il y a environ quatre-vingt. milles.
vins Segelmefa, cujus featurigo ejl ab (0 Strabon Lib. XVII. pag.
^u/?ro Segëïmefse, <?J magnon ai « Il83- c- dans les £*fra;W pag. 13. A.
dikantiam, atque ibi in unum fiuvium (rf) S a lu s te Bell Jugurtb.
coalefcunt, qui in mare al Rum (feil. Cap. XCVII. pag. 471. Edition de
Mediterraneum)/ce.roneranf,flrfOri0j- Càifanm de 1710. Haud longé à jlu-
tem &Aujlrum Sebta, ad difîantiam ter mine Mulucha;, quod Jugurtha; Eoc-
centum & decem milliarium. Inter ori- chique regnwn disjur.gebat&c. C'eft-à-
einem fiuvii Segelmefse, & oftium cjus dire: Tout près de la riviere Mulu-
'quoin mare dilabitur, fimt circiter 080- c'ba, qui feparoit les Royaumes de
ginta milliaria. C'eft-à-dire: La ri- [jugurtha & de Boccbus &c Idem,
viere Segelmefa entre dans la Malva: ibid. Cap. XXII. pag. 293. Gastulo-
elle prend fa fource au Sud de la rum magna pars, & Numidse ad flu-
ville de Segelmefa, mais à une affez men ufque Mulucham fub Jugurtha
grande drïtance ; c'eft près de cet- erant ; Mauris omnibus Rex Bocchus
te ville qu'elles s'unifient, & tom- mperitabat. C'eft-à-dire : Une gran-
bent enfuite dans la Mer al Rum de partie des Gétuks, & les Wmt-
dieni
Arabe (a) Malouïa, ou Mul-looïa, fuivant la prononciation
des Maures, eft une grande & profonde rivière, qui fe jette
dans la Méditerranée vis-à-vis de la Baye àAlmeria en Ef-
pngne, & qui coule environ cinquante quatre milles au Sud-
Oueft du Cap Hone, à deux-cens quarante milles-de Y Océan
Atlantique. De petits vaiffeaux peuvent y entrer, & on
pourrait à peu de fraix la rendre navigable pour des vaiffeaux
confiderables, comme elle Pétoit autrefois. Sa fource eft
fort éloignée dans le Sahara ou Défert, à huit-cens milles de
la Mer fuivant (b) Abulfeda; fon cours eft prefque toujours
fous le même Méridien, ce qui eft le contraire des autres
rivières de ce païs ; d'où il paroit que la Mul-looïa eft le fleu-
ve le plus confiderable de la Barbarie, & par confequent le
plus propre à fervir de borne au Royaume.
On peut demander fi la Malva eft une rivière différente
cha, la ^e }a Mulucha, de la Molochath, & de la Cbylemath dont
cbatb'st parlent les Anciens, ou fi ce n'eft que la feule & même ri-
mafbyh' v*ere ^*011S différens noms- (0 Strabon dit, que la borne en-
fpntia tre les Maures & les MaJJ'aify liens , ou les fujets de Boc-
même cJxis & de Jugurtha, eft la Molochath ; mais (d) Salufle,
Riviere- (a) Me-
(a) En Arabe Maîouïa ou (que nous nommons la Méditerranée)
..1 /„„iv, au Sud-Eft de Scbta,à la diftance de
Mul-looïa.
,l\t? . o'».«-j« AnTiri;I.n« trois-cens dix milles. Depuis la fource
Geoer ex ^duflSne WirCl" f. de !» Segetmefa^k fon embaucha-
G ag nier. In Malouia jfe- re il y a environ quatre-vingt. milles.
vins Segelmefa, cujus featurigo ejl ab (0 Strabon Lib. XVII. pag.
^u/?ro Segëïmefse, <?J magnon ai « Il83- c- dans les £*fra;W pag. 13. A.
dikantiam, atque ibi in unum fiuvium (rf) S a lu s te Bell Jugurtb.
coalefcunt, qui in mare al Rum (feil. Cap. XCVII. pag. 471. Edition de
Mediterraneum)/ce.roneranf,flrfOri0j- Càifanm de 1710. Haud longé à jlu-
tem &Aujlrum Sebta, ad difîantiam ter mine Mulucha;, quod Jugurtha; Eoc-
centum & decem milliarium. Inter ori- chique regnwn disjur.gebat&c. C'eft-à-
einem fiuvii Segelmefse, & oftium cjus dire: Tout près de la riviere Mulu-
'quoin mare dilabitur, fimt circiter 080- c'ba, qui feparoit les Royaumes de
ginta milliaria. C'eft-à-dire: La ri- [jugurtha & de Boccbus &c Idem,
viere Segelmefa entre dans la Malva: ibid. Cap. XXII. pag. 293. Gastulo-
elle prend fa fource au Sud de la rum magna pars, & Numidse ad flu-
ville de Segelmefa, mais à une affez men ufque Mulucham fub Jugurtha
grande drïtance ; c'eft près de cet- erant ; Mauris omnibus Rex Bocchus
te ville qu'elles s'unifient, & tom- mperitabat. C'eft-à-dire : Une gran-
bent enfuite dans la Mer al Rum de partie des Gétuks, & les Wmt-
dieni