SUR LE ROYAUME D'ALGER. Chap. V. 93
dont parle (a) Edrijî. On m'a dit que le nom de (â) Jin. mjaje,
nett, qui fignifie Paradis, avoit été donné à ce lieu, à Toc- ZilZ
cafion d'une barque qui étoit entrée merveilleufement dans /«.
cette Baye, lorfque les matelots s'attendoient à périr à tout
moment. La côte de la Mer, qui eft affez unie depuis Te-
tnendfufe jufqu'ici , commence à devenir efcarpée & mon-
tagneufe; au-deffous de ces éminences & à trois lieuè's plus
loin à l'Eft, on trouve l'embouchure de la Booberak, qui fert
de borne à cette Province du côté de l'Orient.
La Booberak prend fa fource chez les Zwowah, à dix lieuè's La Boo-
au Sud-Eft. Après avoir ferpenté dans leurs montagnes, herakr
elle porte le nom de NiJJah, lorfqu'elle entre chez les Se-bowe. ou Nif-~
Vis-à-vis de Burgh elle reçoit le ruiffeau Bugdoora, lequel fah'
eft formé des eaux qui defcendent du Jurjura, & des mon-
tagnes du voifmage; puis elle fait trois lieuè's au Oueft , tour-
nant enfuite à travers les montagnes de VJbdelwairet vers le
Nord, elle porte le nom de Booberak, jufqu'à ce qu'elle tom-
be dans la Mer. Je paffai cette rivière dans le mois de Mai,
& il n'avoit point plû dans le païs pendant trois femaines ;
elle étoit alors de la grandeur du Shelliff.
CHAPITRE VI.
Des Lieux les plus remarquables, £# des Habïtans qui
font avant dans les Terres de la Province du
Sud, & de la partie du Sahara ou Défert qui:
y répond.
BLeeda & Me-dea, font les feules villes qu'on trouve avant
: dans les terres de cette Province: elles ont chacune un m
mit-
j}aà)'TGe08r- Nub. pag. 82, Hinc (vi- voir de Temendfufe) à Merfa Aldagiag
4i/'/wn«mendfas) ad Merfa Aldagiag, il y a vingt milles, & ce deraier elfe
hi/Timum habetque hœo portum droit a un très-bon port.
pdijjtmum. Ceft.à.dil?e; De./(fça. (b) En Arabe Jinneit^
M. 3
dont parle (a) Edrijî. On m'a dit que le nom de (â) Jin. mjaje,
nett, qui fignifie Paradis, avoit été donné à ce lieu, à Toc- ZilZ
cafion d'une barque qui étoit entrée merveilleufement dans /«.
cette Baye, lorfque les matelots s'attendoient à périr à tout
moment. La côte de la Mer, qui eft affez unie depuis Te-
tnendfufe jufqu'ici , commence à devenir efcarpée & mon-
tagneufe; au-deffous de ces éminences & à trois lieuè's plus
loin à l'Eft, on trouve l'embouchure de la Booberak, qui fert
de borne à cette Province du côté de l'Orient.
La Booberak prend fa fource chez les Zwowah, à dix lieuè's La Boo-
au Sud-Eft. Après avoir ferpenté dans leurs montagnes, herakr
elle porte le nom de NiJJah, lorfqu'elle entre chez les Se-bowe. ou Nif-~
Vis-à-vis de Burgh elle reçoit le ruiffeau Bugdoora, lequel fah'
eft formé des eaux qui defcendent du Jurjura, & des mon-
tagnes du voifmage; puis elle fait trois lieuè's au Oueft , tour-
nant enfuite à travers les montagnes de VJbdelwairet vers le
Nord, elle porte le nom de Booberak, jufqu'à ce qu'elle tom-
be dans la Mer. Je paffai cette rivière dans le mois de Mai,
& il n'avoit point plû dans le païs pendant trois femaines ;
elle étoit alors de la grandeur du Shelliff.
CHAPITRE VI.
Des Lieux les plus remarquables, £# des Habïtans qui
font avant dans les Terres de la Province du
Sud, & de la partie du Sahara ou Défert qui:
y répond.
BLeeda & Me-dea, font les feules villes qu'on trouve avant
: dans les terres de cette Province: elles ont chacune un m
mit-
j}aà)'TGe08r- Nub. pag. 82, Hinc (vi- voir de Temendfufe) à Merfa Aldagiag
4i/'/wn«mendfas) ad Merfa Aldagiag, il y a vingt milles, & ce deraier elfe
hi/Timum habetque hœo portum droit a un très-bon port.
pdijjtmum. Ceft.à.dil?e; De./(fça. (b) En Arabe Jinneit^
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