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seulement par.un mot jeté au hasard; mais toute sa phrase donne l'idée d'un monument
eolossal.

Taçou; 8k à£tou; Ôau^aToç èirtffTafjievoi; tcoXXouç , £uoïv &, «ùtwv £TCt[jt.v7)8vîffO[jt.ai toû te èv A7.tx.apva<jff« xal èv rîj Èëpauov.
O jy.èv 8-h èv A>.i)capvac(>co Mauffw^w (3a<ïtX£u<ravTi AXw,apva<j<rwv irsitoiYiTai.Méyeôoç yàp outw ot( Tt effft j/iyaç xal èç x.aTaa)C£U7iv
TCspiëXêTCTo; tv)v rcâcav, (Sgt£ xal Pcojxaîoi (Jteyo&to; o-/i Tt aùxov 6au(/,a£ovT£; ta rcapà Gfpiaiv èmçav^ f*vnf(ASCTa Maucw'Xeîa
ovop.aQouffw '.

Il y a beaucoup de tombeaux qui méritent detre admirés. J'en mentionnerai deux , l'un à Halicar-
tiasse, l'autre chez les Hébreux.

Celui d'Haliearnasse a été fait sous le règne de Mausole, roi d'Halicarnasse. Il est remarquable par
sa" grandeur immense et l'art avec lequel il est construit : aussi les Romains, dans leur admiration
sans égale, donnent-ils le nom de mausolée aux tombeaux remarquables.

Et Lucien fait dire à Mausole (2) :

Ev AXtxapvadcô |/.vv]pt.a ■rcaj/.fiiyEÔEç ïjiù èitixei^evov, v^Xtxov oùx aXkoç VExpo; aXV oùèi oO'tco; èç x.txXkoç è£7)<r>0][/.£vov, ïttttwv xat
àvopwv iç to âxpiëèffTaTov axa'ïf/.EVcov XiSou toù xaX>a<7Tou , oîov oùoè vswv supot tiç av pa^tw;.

J'ai dans Halicarnasse un tombeau immense, tel qu'aucun autre mort ne peut se vanter d'en avoir Un
semblable : il est construit du plus beau marbre et orné de ligures de guerriers et de chevaux.

Ce mot TOx^éyeOec pourrait-il s'appliquer à un édifice qui aurait moins de vingt mètres
de long sur quinze de large, dans une contrée où l'on voyait des temples de Samos,
d'Ephèse et de Magnésie ?

Dans une dissertation sur les monuments lyciens, le colonel Leake (3) incline à penser
que le monument de Mausole était de dimension plus qu'ordinaire; mais il est vive-
ment combattu par un de ses compatriotes, M. Newton (4), qui prétend que tous les tré-
sors du royaume de Carie n'auraient pas suffi pour payer les (rais d'un tel édifice. Mainte-
nant nous avons sous les yeux des monuments construits par des princes inconnus, et
dont les devis s'approchent singulièrement de celui du tombeau de Mausole, conçu dans
sa plus grande dimension. Il est de plus une chose à remarquer: c'est que les anciens, en
classant quelques chefs-d'œuvre au nombre des merveilles du monde, ont certainement
entendu les distinguer non moins par l'art avec lequel ils étaient faits, que par leurs dimen-
sions plus qu'ordinaires. Les deux plus grandes statues connues sont du nombre; les
pyramides, le phare, sont des monuments dont nous pouvons apprécier les dimensions.

Il est une autre considération que je ne dois pas négliger: c'est que la démolition du
tombeau de Mausole fut un fait si considérable dans le moyen âge, que les chroniqueurs
n'ont pas manqué de le mentionner à plusieurs reprises. On commença de le démolir
en i4o4? lorsque les chevaliers de Rhodes entreprirent la construction de la citadelle
actuelle de Boudroun. La démolition ne s'acheva qu'en i5y2. La plus grande partie
des matériaux employés dans le château fut extraite de ce tombeau, et les chevaliers
trouvèrent encore moyen de transporter des pierres jusqu'à Rhodes. Certes, un monu-
ment qui n'aurait eu que soixante-trois pieds de long sur quarante-cinq de large, n'aurait
pas pu fournir une masse aussi énorme de matériaux. Je compte du reste m'appuyer sur
le récit de Claude Richard, reproduit par M. de Sainte-Croix, pour motiver le prin-
cipal changement que je propose de faire à la traduction du texte admis généralement*

(1) Pausanias, Àpxaàwtà (8), chap. XVI. seconde série, in-8, vol. II, p. 27.

(2) Lucien, Dialogues des Morts, Dial. XXIV. (i) Mausoieum,, p. ai.

(3) Transactions of t/ic royal Society of literaturc,
 
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