I a i-3 )
Ces salles sont divisées en trois parties voûtées à plein cintre; celle du milieu com-
munique aux trois principales portes de la scène; les deux autres, aux deux autres
petites portes latérales qui complètent les cinq portes de service du théâtre. Au-dessous
de cette salle, qui était au niveau du thymélé, sont autant de divisions avec des dé-
gagements nombreux pour le service des machines. Les escaliers sont aux deux extré-
mités, et conduisent dans la partie supérieure , qui est au niveau des ponts de la scène.
Il ne reste rien de la couverture de la scène, qui était en bois; mais on en retrouve
les dispositions par les trous de scellement des solives qui régnent à la hauteur des
combles. Les deux murs de face qui soutiennent les précinctions des gradins sont de
pierres de taille revêtues de marbre; ils sont, l'un et fautre, légèrement inclinés vers
le centre de l'orchestre. Le théâtre de Patare est le seul dans lequel j'aie remarqué que
les directions de ces murs passent par le centre même.
Le couronnement de ces murailles suit l'obliquité des gradins; il forme un bandeau
d'appui près duquel règne un escalier pour communiquer d'une précinction à l'autre.
Le grand mur circulaire qui soutient la masse des gradins est construit en grosses
pierres à bossages; il n'est percé que de deux arcades au droit de sou axe, tout le
reste est massif jusqu'au niveau supérieur de la plus haute précinction. Là régnait une
galerie couverte dont les colonnes sont renversées çà et là ; mais les arcs qui soute-
naient la toiture subsistent encore. Cette galerie était éclairée par un grand nombre de
fenêtres cintrées dont les pieds-droits extérieurs sont ornés de pilastres; la base de chaque
pilastre porte sur une forte console en saillie sur le mur inférieur.
Le niveau de la montagne à laquelle est adossé l'édifice est de plain-pied avec
cette galerie; on y arrive par trois grandes portes carrées, dont les architraves sont
d'une seule pierre, et dont les moulures sont dans le style grec.
Ces entrées étaient fermées par des portes de bois qui ne tournaient point sur des
gonds, mais qui s'enlevaient tout à fait lorsqu'on célébrait le spectacle. La clôture
consistait en une barre de fer qui entrait dans un trou , et dont l'autre extrémité tour-
nait dans une hélice tracée sur le chambranle.
Tous les gradins sont taillés à console; mais la pierre est un marbre gris assez gros-
sier; ils sont au nombre de quarante, vingt à chaque précinction.
Le fond de l'orchestre est couvert de buissons et de débris des parties supérieures,
qui empêchent de reconnaître le thymélé et la porte inférieure du proscenium. Une grande
pierre, encastrée au-dessus de l'arcade du nord, portait une inscription qui est devenue
illisible par l'effet du temps; c'est la seule qui existe dans ce monument : on est donc
réduit à faire des conjectures sur l'époque où il fut construit. D'après la masse énorme
de cet édifice, qui surpasse tous ceux de même espèce qui sont construits par des Grecs,
il y a lieu de croire qu'il est de l'époque romaine, et qu'il ne remonte pas au delà des
règnes de Trajan ou d'Hadrien.
Dans la partie gauche du théâtre on remarque, avant d'entrer dans la ville, un autre
édifice dont la conservation est encore plus parfaite, et dont la masse ne lui est pas
inférieure; c'est le Stade.
LE STADE.
L'arène n'est pas même couverte des buissons qui sont si multipliés dans l'enceinte et
dans les rues mêmes de la ville; il est composé de dix-sept rangs de gradins placés sui-
des voûtes rampantes. Au dehors, des arcades d'une grande dimension donnent accès
dans la galerie d'enceinte.
54
Tome III. ^
Ces salles sont divisées en trois parties voûtées à plein cintre; celle du milieu com-
munique aux trois principales portes de la scène; les deux autres, aux deux autres
petites portes latérales qui complètent les cinq portes de service du théâtre. Au-dessous
de cette salle, qui était au niveau du thymélé, sont autant de divisions avec des dé-
gagements nombreux pour le service des machines. Les escaliers sont aux deux extré-
mités, et conduisent dans la partie supérieure , qui est au niveau des ponts de la scène.
Il ne reste rien de la couverture de la scène, qui était en bois; mais on en retrouve
les dispositions par les trous de scellement des solives qui régnent à la hauteur des
combles. Les deux murs de face qui soutiennent les précinctions des gradins sont de
pierres de taille revêtues de marbre; ils sont, l'un et fautre, légèrement inclinés vers
le centre de l'orchestre. Le théâtre de Patare est le seul dans lequel j'aie remarqué que
les directions de ces murs passent par le centre même.
Le couronnement de ces murailles suit l'obliquité des gradins; il forme un bandeau
d'appui près duquel règne un escalier pour communiquer d'une précinction à l'autre.
Le grand mur circulaire qui soutient la masse des gradins est construit en grosses
pierres à bossages; il n'est percé que de deux arcades au droit de sou axe, tout le
reste est massif jusqu'au niveau supérieur de la plus haute précinction. Là régnait une
galerie couverte dont les colonnes sont renversées çà et là ; mais les arcs qui soute-
naient la toiture subsistent encore. Cette galerie était éclairée par un grand nombre de
fenêtres cintrées dont les pieds-droits extérieurs sont ornés de pilastres; la base de chaque
pilastre porte sur une forte console en saillie sur le mur inférieur.
Le niveau de la montagne à laquelle est adossé l'édifice est de plain-pied avec
cette galerie; on y arrive par trois grandes portes carrées, dont les architraves sont
d'une seule pierre, et dont les moulures sont dans le style grec.
Ces entrées étaient fermées par des portes de bois qui ne tournaient point sur des
gonds, mais qui s'enlevaient tout à fait lorsqu'on célébrait le spectacle. La clôture
consistait en une barre de fer qui entrait dans un trou , et dont l'autre extrémité tour-
nait dans une hélice tracée sur le chambranle.
Tous les gradins sont taillés à console; mais la pierre est un marbre gris assez gros-
sier; ils sont au nombre de quarante, vingt à chaque précinction.
Le fond de l'orchestre est couvert de buissons et de débris des parties supérieures,
qui empêchent de reconnaître le thymélé et la porte inférieure du proscenium. Une grande
pierre, encastrée au-dessus de l'arcade du nord, portait une inscription qui est devenue
illisible par l'effet du temps; c'est la seule qui existe dans ce monument : on est donc
réduit à faire des conjectures sur l'époque où il fut construit. D'après la masse énorme
de cet édifice, qui surpasse tous ceux de même espèce qui sont construits par des Grecs,
il y a lieu de croire qu'il est de l'époque romaine, et qu'il ne remonte pas au delà des
règnes de Trajan ou d'Hadrien.
Dans la partie gauche du théâtre on remarque, avant d'entrer dans la ville, un autre
édifice dont la conservation est encore plus parfaite, et dont la masse ne lui est pas
inférieure; c'est le Stade.
LE STADE.
L'arène n'est pas même couverte des buissons qui sont si multipliés dans l'enceinte et
dans les rues mêmes de la ville; il est composé de dix-sept rangs de gradins placés sui-
des voûtes rampantes. Au dehors, des arcades d'une grande dimension donnent accès
dans la galerie d'enceinte.
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