Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 1) — Paris, 1858

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.1313#0111
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 107

[ ESCABEAU

voyons que, pour rompre cette monotonie de poses, les hommes
ont pris l'habitude de parler debout aux femmes assises ; mais
celles-ci, le cou tendu, la tète levée, éprouvent de la fatigue, et
bientôt de l'ennui par conséquent. Nous avons, au contraire,
observé que, les hommes étant assis plus bas que les femmes,
chacun se trouve dans la posture qui prête le mieux à une conver-
sation suivie.

Les escabeaux étaient donc nombreux dans les appartements du
moyen âge ; ils accompagnaient les grands sièges, et les hommes,
dans la familiarité, les prenaient volontiers. Chez les gens riches,
ces escabeaux étaient couverts de petits coussins ou de banquiers 1.

« Item, en la chambre des dames doit avoir une chaire à doz
« emprez le chevet du lict, couverte de velours ou d'aultre drap de
« soye, ne chault de quelle couleur il soit ; mais le velours est le
« plus honorable qui le peut recouvrer. Et au plus près de la
« chaire y aura place où l'on peut mettre un petit banc sans appois
« (sans appui ni bras), couvert d'un banquier, et des quarreaux de
« soye ou aultres pour s'asseoir quand on vient veoir l'accou-
« chée *. »

Nous donnons, pour clore cet article, un joli escabeau copié

sur les bas-reliefs des stalles de la cathédrale d'Amiens (fig. 3).

' Pièce d'étoffe jetée sur un banc.

2 Les Honneurs de lu Cour. Alienor de Poictiers (W siècle).
 
Annotationen