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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 1) — Paris, 1858

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https://doi.org/10.11588/diglit.1313#0139
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---- 135 ---- [ LANDIER ]

des images de cire, en faisant des imprécations contre leurs enne-
mis, jusques-là qu'ils en disoient dix et plus, afin que leurs ennemis

mourussent dans le dixième jour.....» Ces superstitions prouvent

l'importance que le vulgaire attachait aux images.

LANDIER, s. m. Chenet. Les cheminées, dans les habitations du
moyen âge, étaient larges et hautes. Généralement un homme
pouvait y entrer debout sans se baisser, et dix ou douze personnes
se plaçaient facilement autour de l'aire1-. Il fallait, à l'intérieur de
ces cheminées, de forts chenets en fer, désignés alors sous le nom
de landiers, pour supporter les bûches énormes que l'on jetait sur
le foyer et les empêcher de rouler dans l'appartement. Il y avait
les landiers de cuisine et les landiers d'appartement ; les premiers
étaient assez compliqués comme forme, car ils étaient destinés à
plusieurs usages. Leur tige était munie de supports ou crochets
pour recevoir les broches, et leur tète s'épanouissait en forme de
petit réchaud pour préparer quelques mets, comme nos cases de
fourneaux, ou pour maintenir les plats chauds. Dans les cuisines,
l'usage des fourneaux divisés en plusieurs cases n'était pas fréquent
comme de nos jours; les mets cuisaient sur le feu de la cheminée,
et on comprend facilement que ces foyers ardents ne permettaient
pas d'apprêter certains mets qu'il fallait remuer pendant leur
cuisson ou qui se préparaient dans de petits poêlons. Les réchauds
remplis de braise à la tête des landiers, se trouvant à la hauteur de
la main et hors du foyer de la cheminée, facilitaient la préparation
de ces mets.

Nous donnons (fig. 1) un de ces landiers de cuisine déposé au
musée de Cluny. Sa hauteur est de lm,12 ; le diamètre du réchaud
supérieur est de 0,25. A la base de la tige, on voit trois crochets
destinés à supporter la broche. Vers la partie supérieure de la tige
est un crochet recouvert A, muni d'une boucle B, à laquelle
étaient suspendues les petites pincettes destinées à attiser le feu du
fourneau supérieur C, une cuiller en fer ou une fourchette, pour
retourner les viandes ou remuer les sauces. Cette boucle, dont

1 Vov. le mot cheminée dans le Dictionnaire raisonné d'Architecture.
 
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