DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.1314#0099
[ KCRITOIRE ] — fti —
ces drageoirs, qui, par sa forme, appartient au xiv" siècle '. Le cou-
vercle enlevé était posé sur la couronne qui le surmonte, et pouvait
recevoir les petites serviettes ou touailles qui devaient accompagner
ces objets, et qui servaient à essuyer les pellettes ou les doigts des
personnes qui puisaient au drageoir. En A, est tracé le plan du dra-
geoir. C'était, chez les grands, l'épicier auquel incombait la charge
de remplir les drageoirs : t Le duc de Boui'gogrm (llharles le Hardy)
« a deux espiciers et deux aides, et sont ieeux espiciers si privés du
« prince, qu'ils lui baillent, sans nuls autres appeller, tout ce que le
« prince demande touchant médecine; l'nspicier apporte le drageoir
« du prince, jusques à sa personne, à quelque grand feste ou estât
« que ce soit, et le premier chamberlan prend le drageoir et baille
« l'essay a l'espicier, et puis baille le drageoir au plus grand de
« l'hôtel du duc qui là soit, et sert iceluy du drageoir le prince, et
« puis le rend au premier chamberlan, et le premier chamberlan a
a l'espicier, ledit épicier délivre loutes drageries et confitures2. »
Les drageoirs de.la maison des ducs de Bourgogne étaient d'une
extrême richesse, comme tout ce qui dépendait du service de ces
princes : « Tantost après fut aporté le vin et les espices, lesquelles
« espices estoyent en sept dragoers, dont la pluspart estoyent de
« pierreries '. » L'usage des drageoirs se conserva jusqu'au
xvne siècle. Il en est encore question dans les Caquets de l'ac-
couchée.
5^
ÉCHIQUIER, s. m. (eschequier). — Voyez les Jeux.
ÉCRIH, s. m. (escriri). — Voyez tome Ier, l'ÉcRmiER.
ÉCRITOIRE, s. f. (escriptouère, calemart). On se servait d'écri-
toires fixes (tenant au scriptionale *), d'écritoires posées sur les tables
et d'éeritoires pendues à la ceinture, ces dernières en forme de corne.
i Manuscrits français du xv" siècle, bibliolli. de Munich,
1 Olivier de la Marche, Estai de la maison de Charles le Hardi/.
3 Olivier de la Marche, Mémoires, lïv. 1.
1 Voyez lome I, Scr[e-tionài,e.
ces drageoirs, qui, par sa forme, appartient au xiv" siècle '. Le cou-
vercle enlevé était posé sur la couronne qui le surmonte, et pouvait
recevoir les petites serviettes ou touailles qui devaient accompagner
ces objets, et qui servaient à essuyer les pellettes ou les doigts des
personnes qui puisaient au drageoir. En A, est tracé le plan du dra-
geoir. C'était, chez les grands, l'épicier auquel incombait la charge
de remplir les drageoirs : t Le duc de Boui'gogrm (llharles le Hardy)
« a deux espiciers et deux aides, et sont ieeux espiciers si privés du
« prince, qu'ils lui baillent, sans nuls autres appeller, tout ce que le
« prince demande touchant médecine; l'nspicier apporte le drageoir
« du prince, jusques à sa personne, à quelque grand feste ou estât
« que ce soit, et le premier chamberlan prend le drageoir et baille
« l'essay a l'espicier, et puis baille le drageoir au plus grand de
« l'hôtel du duc qui là soit, et sert iceluy du drageoir le prince, et
« puis le rend au premier chamberlan, et le premier chamberlan a
a l'espicier, ledit épicier délivre loutes drageries et confitures2. »
Les drageoirs de.la maison des ducs de Bourgogne étaient d'une
extrême richesse, comme tout ce qui dépendait du service de ces
princes : « Tantost après fut aporté le vin et les espices, lesquelles
« espices estoyent en sept dragoers, dont la pluspart estoyent de
« pierreries '. » L'usage des drageoirs se conserva jusqu'au
xvne siècle. Il en est encore question dans les Caquets de l'ac-
couchée.
5^
ÉCHIQUIER, s. m. (eschequier). — Voyez les Jeux.
ÉCRIH, s. m. (escriri). — Voyez tome Ier, l'ÉcRmiER.
ÉCRITOIRE, s. f. (escriptouère, calemart). On se servait d'écri-
toires fixes (tenant au scriptionale *), d'écritoires posées sur les tables
et d'éeritoires pendues à la ceinture, ces dernières en forme de corne.
i Manuscrits français du xv" siècle, bibliolli. de Munich,
1 Olivier de la Marche, Estai de la maison de Charles le Hardi/.
3 Olivier de la Marche, Mémoires, lïv. 1.
1 Voyez lome I, Scr[e-tionài,e.