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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Histoire d'un dessinateur: comment on apprend à dessiner — Paris, [ca. 1881]

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https://doi.org/10.11588/diglit.26204#0104
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HISTOIRE D’UN DESSINATEUR.

« Mais mieux encore, si tu es à une grande distance d’une
tour en O, bien que le point S, sommet (voir en M), soit
plus éloigné de ton œil que le point X, et que par conséquent
le côté supérieur doive te paraître plus petit que le côté
à la hauteur de l’horizon, on n’en tient guère compte dans le
tracé perspectif et on trace les deux lignes d’angle de la tour
parallèles*, mais si tu t’approches en O', il y aura entre le
rayon visuel O'X et le rayon visuel O' S une différence de lon-
gueur relativement beaucoup plus grande -, dès lors, les deux
lignes parallèles, piédroits de la tour, fuiront vers un point
de vue aérien, et la tour te paraîtra ainsi (voir en T'). Aussi
la photographie, qui ne se fait pas d’illusions, présente-
t-elle ces déformations lorsque l’objectif est à une faible dis-
tance de la base d’un édifice. Les lignes verticales tendent
vers un point, ne sont plus parallèles, car on est obligé,
nour obtenir l’épreuve, d’incliner cet objectif, comme tu es
obligé, lorsque tu es au pied d’un monument, de lever les
yeux et de ne plus viser l’horizon-, tu vas chercher cet
horizon, ou plutôt le point de fuite, dans le ciel. »

Et ainsi, M. Majorin dévoilait chaque jour de nouveaux
phénomènes de vision à petit Jean.
 
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