DE TURIN. 13
conseil du maréchal de Mtirfin , il fe prépara à ce
combat sl désavantageux.
Les ennemis paraissaient vouloir former à la fois
plusieurs attaques. Leurs mouvemens jetaient l’incer-
titude dans le camp des Français. Le duc d’Orléans
voulait une chose , Marfin et ta Ecuillade une autre:
on disputait, on ne concluait rien. Enfin on laisse
les ennemis passer la Doive. Ils avancent sur huit
colonnes de vingt-cinq hommes de profondeur. 11
faut dans l’instant leur opposer des bataillons d’une
épaisseur allez forte.
Albergoti, placé loin de l’armée sur la montagne
des capucins, avait avec lui vingt mille hommes,
et n’avait en tête que des milices , qui n’osaient
l’attaquer. On lui envoie demander douze mille
hommes. Il répond qu’il ne peut se dégarnir : il
donne des raisons spécieuses 5 on les écoute : le
temps se perd. Le prince Eugène attaque les reÇran-7 septembre
chemens, et au bout de deux heures il les force. Le
duc d’Orléans blessé s’était retiré pour se faire panser.
A peine était-il entre les mains des chirurgiens
qu’on lui apprend que tout est perdu , que les
ennemis sont maîtres du camp , et que la déroute
est générale. Aussitôt il faut fuir ; les lignes , les
tranchées sont abandonnées, l’armée dispersée. Tous
les bagages , les provisions, les munitions , la caille
militaire tombent dans les mains du vainqueur.
Le maréchal de Marjm blessé à la cuisse est fait
prisonnier. Un chirurgien du duc de Savoie lui
coupa la cuisse ; et fe maréchal mourut quelques
momens après l’opération. Le chevalier Méthuin t
ambassadeu.r d’Angleterre auprès du duc de Savoie,
conseil du maréchal de Mtirfin , il fe prépara à ce
combat sl désavantageux.
Les ennemis paraissaient vouloir former à la fois
plusieurs attaques. Leurs mouvemens jetaient l’incer-
titude dans le camp des Français. Le duc d’Orléans
voulait une chose , Marfin et ta Ecuillade une autre:
on disputait, on ne concluait rien. Enfin on laisse
les ennemis passer la Doive. Ils avancent sur huit
colonnes de vingt-cinq hommes de profondeur. 11
faut dans l’instant leur opposer des bataillons d’une
épaisseur allez forte.
Albergoti, placé loin de l’armée sur la montagne
des capucins, avait avec lui vingt mille hommes,
et n’avait en tête que des milices , qui n’osaient
l’attaquer. On lui envoie demander douze mille
hommes. Il répond qu’il ne peut se dégarnir : il
donne des raisons spécieuses 5 on les écoute : le
temps se perd. Le prince Eugène attaque les reÇran-7 septembre
chemens, et au bout de deux heures il les force. Le
duc d’Orléans blessé s’était retiré pour se faire panser.
A peine était-il entre les mains des chirurgiens
qu’on lui apprend que tout est perdu , que les
ennemis sont maîtres du camp , et que la déroute
est générale. Aussitôt il faut fuir ; les lignes , les
tranchées sont abandonnées, l’armée dispersée. Tous
les bagages , les provisions, les munitions , la caille
militaire tombent dans les mains du vainqueur.
Le maréchal de Marjm blessé à la cuisse est fait
prisonnier. Un chirurgien du duc de Savoie lui
coupa la cuisse ; et fe maréchal mourut quelques
momens après l’opération. Le chevalier Méthuin t
ambassadeu.r d’Angleterre auprès du duc de Savoie,