G O U V E K N E M E N T.
187
CHAPITRE XXIX.
Gouvernement intérieur.jujlice. Commerce. Police.
Lois. Dïjcipline militaire. Marine, etc.
On doit cette justice aux hommes publics qui
ont fait du bien à leur siècle, de regarder le point
dont ils sont partis , pour mieux voir les change-
mens qu’ils ont faits dans leur patrie. La postérité
leur doit une éternelle reconnaissance des exemples
qu’ils ont donnés , lors même qu’ils sont surpassés.
Cette juste gloire est leur unique récompense. Il est
certain que l’amour de cette gloire anima Louis XIV,
lorsque , commençant à gouverner par lui-même,
il voulut réformer son royaume, embellir sa cour
et perfectionner les arts. s
Non-seulement il s’imposa la loi de travailler Sonaffîduîté
régulièrement avec chacun de ses ministres, maisautrava11
tout homme connu pouvait obtenir de lui une
audience particulière, et tout citoyen avait la liberté
de lui présenter des requêtes et des projets. Les
placets étaient reçus d’abord par un maître des
requêtes, qui les rendait apostillés; ils furent dans
la suite renvoyés aux bureaux des ministres. Les
projets étaient examinés dans le conseil quand
ils méritaient de l'être : et leurs auteurs furent
admis plus d’une fois à discuter leurs proportions
avec les ministres en présence du roi. Ainsi on
vit entre le trône et la nation une correspondance
qui subsista, malgré le pouvoir absolu.
187
CHAPITRE XXIX.
Gouvernement intérieur.jujlice. Commerce. Police.
Lois. Dïjcipline militaire. Marine, etc.
On doit cette justice aux hommes publics qui
ont fait du bien à leur siècle, de regarder le point
dont ils sont partis , pour mieux voir les change-
mens qu’ils ont faits dans leur patrie. La postérité
leur doit une éternelle reconnaissance des exemples
qu’ils ont donnés , lors même qu’ils sont surpassés.
Cette juste gloire est leur unique récompense. Il est
certain que l’amour de cette gloire anima Louis XIV,
lorsque , commençant à gouverner par lui-même,
il voulut réformer son royaume, embellir sa cour
et perfectionner les arts. s
Non-seulement il s’imposa la loi de travailler Sonaffîduîté
régulièrement avec chacun de ses ministres, maisautrava11
tout homme connu pouvait obtenir de lui une
audience particulière, et tout citoyen avait la liberté
de lui présenter des requêtes et des projets. Les
placets étaient reçus d’abord par un maître des
requêtes, qui les rendait apostillés; ils furent dans
la suite renvoyés aux bureaux des ministres. Les
projets étaient examinés dans le conseil quand
ils méritaient de l'être : et leurs auteurs furent
admis plus d’une fois à discuter leurs proportions
avec les ministres en présence du roi. Ainsi on
vit entre le trône et la nation une correspondance
qui subsista, malgré le pouvoir absolu.