JOSEPH.
15
CHAPITRE XXL
Suite des disgraces de la France et de T Espagne.
Louis XIF envoie.fon principal miniftre demander
la paix. Bataille de Malplaquet perdue etc.
La bataille d’Hochstet avait coûté à Louis XIV LesFranqais
la plus ssorissante armée, et tout le pays du Danubetoute
au Rhin ; elle avait coûté à la maison de Bavière
tous ses Etats. La journée de Ramillies avait fait
perdre toute la Flandre jusqu’aux portes de Lille.
La déroute de Turin avait chassé les Français d’Italie,
O
ainsi qu’ils l’ont toujours été dans toutes les guerres
depuis Charlemagne. Il reliait des troupes dans le
Milanais , et cette petite armée victorieuse sous le
comte de Médavi. On occupait encore quelques
places. On proposa de céder tout à l’empereur ,
pourvu qu’il laissàt retirer ces troupes , qui mon-
taient à près de quinze mille hommes. L’empereur
accepta cette capitulation. Le duc de Savoie y •
consentit. Ainsi l’empereur, d’un trait de plume,
devint le maître paisible en Italie. La conquête du
royaume de Naples et de Sicile lui fut allurée. Tout
ce qu’on avait regardé en Italie comme feudataire
fut traité comme sujet. Il taxa la Toscane à cent
cinquante mille pistoles , Mantoue à quarante mille.
Parme , Modène , Luques , Gênes , malgré leur
liberté , furent comprises dans ces importions.
L’empereur , qui jouit de tous ces avantages , L’empereur
’ ' • T ' 7 7 ’ 1 1 r ir-rrr 1 sentîl' 1k
n était pas ce Léopold, ancien rival de Louis XII ,puissance.
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CHAPITRE XXL
Suite des disgraces de la France et de T Espagne.
Louis XIF envoie.fon principal miniftre demander
la paix. Bataille de Malplaquet perdue etc.
La bataille d’Hochstet avait coûté à Louis XIV LesFranqais
la plus ssorissante armée, et tout le pays du Danubetoute
au Rhin ; elle avait coûté à la maison de Bavière
tous ses Etats. La journée de Ramillies avait fait
perdre toute la Flandre jusqu’aux portes de Lille.
La déroute de Turin avait chassé les Français d’Italie,
O
ainsi qu’ils l’ont toujours été dans toutes les guerres
depuis Charlemagne. Il reliait des troupes dans le
Milanais , et cette petite armée victorieuse sous le
comte de Médavi. On occupait encore quelques
places. On proposa de céder tout à l’empereur ,
pourvu qu’il laissàt retirer ces troupes , qui mon-
taient à près de quinze mille hommes. L’empereur
accepta cette capitulation. Le duc de Savoie y •
consentit. Ainsi l’empereur, d’un trait de plume,
devint le maître paisible en Italie. La conquête du
royaume de Naples et de Sicile lui fut allurée. Tout
ce qu’on avait regardé en Italie comme feudataire
fut traité comme sujet. Il taxa la Toscane à cent
cinquante mille pistoles , Mantoue à quarante mille.
Parme , Modène , Luques , Gênes , malgré leur
liberté , furent comprises dans ces importions.
L’empereur , qui jouit de tous ces avantages , L’empereur
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n était pas ce Léopold, ancien rival de Louis XII ,puissance.