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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Vingt-Unieme = Siecle De Louis XIV., Tome II): Siecle De Louis XIV. — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794257]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49768#0052
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4^ MALHEURS DE LA FRANCE
s’engageât seul à chasser d’Espagne son petit-fils
dans deux mois par la voie des armes. Cette inhuma-
nité absurde , beaucoup plus outrageante qu’un resus,
était inspirée par de nouveaux succès.
Tandis que les alliés parlaient ainsi en maîtres
irrités contre la grandeur et la fierté de Louis XIV
également abaissées , ils prenaient la ville de Douar.
Ils s’emparèrent bientôt après de Béthune, d’Aire,
de Saint-Venant ; et le lord Stair proposa d’envoyer
des partis jusqu’à Paris.
Presque dans le même temps , l'armée de l’archiduc
commandée en Espagne par Gui de Starembcry, le
général allemand qui avait le plus de réputation après
Bataille de ]e prince Eugène , remporta près de Saragosse une
aoitio.*° victoire complète sur l’armée en qui le parti de
Philippe V avait mis son elpérance , à la tête de
laquelle était le marquis de Bay , général malheureux.
On remarqua encore que les deux princes qui se
dispütaient l’Espagne, et qui étaient l’un et l’autre à
portée de leur armée , ne se trouvèrent pas à cette
bataille. De tous les princes pour qui on combattait
en Europe, il n’y avait alors que le duc de Savoie
qui fit la guerre par lui-même. Il était triste qu’il
n’acquît cette gloire qu'en combattant contre ses deux
filles , dont il voulait détrôner l’une pour acquérir en
Lombardie un peu de terrain , sur lequel l’empereur
Jofeph lui fesait déjà des dissicultés , et dont on l’aurait
dépouillé à la première occasion.
l’empereur Cet empereur était heureux par-tout, et n’était
nu|!e part modéré dans son bonheur. Il démembrait
iùM.etPUls sa. seule autorité la Bavière ; il en donnait les fiefs
"à sesparens et à ses créatures. Il dépouillait le jeune
 
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