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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Vingt-Unieme = Siecle De Louis XIV., Tome II): Siecle De Louis XIV. — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794257]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49768#0067
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VILLARS SAUVE LA FRANCE. 61
Ceux qui savent qu’un curé , et un conseiller Combàtde
de Douai nommé le Févre d'Ch val , se promenant prosp évités!
ensemble vers ces quartiers , imaginèrent les pre-
miers qu’on pouvait aisément attaquer Dénam et
JVIarchiènes , serviront mieux à prouver par quels
secrets et faibles resforts les grandes assaires de ce
monde sont souvent dirigées. Le Févre donna son
avis à l’intendant de la province; celui-ci au maré-
chal de Montefquiou qui commandait sous le maréchal
de Villars ; le général l’approuva et l’exécuta. Cette
action fut en effet le salut de la France , plus encore
que la paix avec l’Angleterre. Le maréchal de Villars
donna le change au prince Eugène. Un corps de
dragons s’avança à la vue du camp ennemi , comme
si l'on se préparait à l’attaquer ; et tandis que ces
dragons se retirent ensuite vers Guise , le maréchal
marche à Dénain avec son armée sur cinq colonnes.
On force les retranchemens du général Albcmarle, -4 juillet
défendus par dix-sept bataillons; tout est tué ou 1‘12'
pris. Le général se rend prisonnier avec deux princes
de Najau , un prince de Holstem , un prince d’Anhalt
et tous les officiers. Le prince Eugène arrive à la hâte,
mais à la sin de l’action , avec ce qu’il peut amener
de troupes; il veut attaquer un pont qui conduisait
à Dénain et dont les Français étaient maîtres; il y
perd du monde , et retourne à son camp après avoir
été témoin de cette défaite.
Tous les postes vers Alarchiènes , le long de la
Scarpe , sont emportés l’un après l’autre avec rapi- 30 juillet
dité. On pousse à Marchiènes défendue par quatre 1I2,
mille hommes ; on en presse le siége avec tant de
vivacité qu’au bout de trois jours on les fait
 
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