DE LOUIS XIV.
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rincroyablepafage du Rhin -, la merveilleufe prife de Valen-
ciennes , etc. Le roi sentit que la prise de Valenciennes,
le passage du Rhin disaient davantage. Charpentier
avait eu raison d’orner d’inscriptions en notre langue
les monumens de sa patrie ; la flatterie seule avait
nui à l’exécution.
On a recueilli quelques réponses, quelques mots
de ce prince , qui se réduisent à très-peu de chose.
On prétend que, quand il résolut d’abolir en France
le calvinisme, il dit: ,, JVIon grand père aimait les
,, huguenots, et ne les craignait pas ; mon père ne
,, les aimait point, et les craignait: moi, je ne les
,, aime, ni ne les crains. ,,
Ayant donné en 1658 la place de premier prési-
dent du parlement de Paris à TVI. de Lamoignon alors
ministre des requêtes, il lui dit: ,, Si j’avais connu
,, un plus homme de bien et un plus digne sujet,
,, je l’aurais choisi. „ Il usa à peu près des mêmes
termes avec le cardinal de Nouilles , lorsqu’il lui
donna l’archevêché de Paris. Ce qui fait le mérite de
ces paroles, c’est qu’elles étaient vraies , et qu’elles
inspiraient la vertu.
On prétend qu’un prédicateur indiscret le désignaParoles mé
un jour à Versailles: témérité qui n’est pas permisemorables‘
envers un particulier, encore moins envers un roi.
On assûte que Louis XIV se contenta de lui dire:
Mon père, j’aime bien à prendre ma part d'un fer mon,
mais je n'aime pas qu'on me lefafe. Que ce mot ait été
dit ou non, il peut servir de leçon.
Il s’exprimait toujours noblement et avec préci-
sion, s’étudiant en public à parler comme à agir en
souverain. Lorsque le duc d’Anjou partit pour aller
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rincroyablepafage du Rhin -, la merveilleufe prife de Valen-
ciennes , etc. Le roi sentit que la prise de Valenciennes,
le passage du Rhin disaient davantage. Charpentier
avait eu raison d’orner d’inscriptions en notre langue
les monumens de sa patrie ; la flatterie seule avait
nui à l’exécution.
On a recueilli quelques réponses, quelques mots
de ce prince , qui se réduisent à très-peu de chose.
On prétend que, quand il résolut d’abolir en France
le calvinisme, il dit: ,, JVIon grand père aimait les
,, huguenots, et ne les craignait pas ; mon père ne
,, les aimait point, et les craignait: moi, je ne les
,, aime, ni ne les crains. ,,
Ayant donné en 1658 la place de premier prési-
dent du parlement de Paris à TVI. de Lamoignon alors
ministre des requêtes, il lui dit: ,, Si j’avais connu
,, un plus homme de bien et un plus digne sujet,
,, je l’aurais choisi. „ Il usa à peu près des mêmes
termes avec le cardinal de Nouilles , lorsqu’il lui
donna l’archevêché de Paris. Ce qui fait le mérite de
ces paroles, c’est qu’elles étaient vraies , et qu’elles
inspiraient la vertu.
On prétend qu’un prédicateur indiscret le désignaParoles mé
un jour à Versailles: témérité qui n’est pas permisemorables‘
envers un particulier, encore moins envers un roi.
On assûte que Louis XIV se contenta de lui dire:
Mon père, j’aime bien à prendre ma part d'un fer mon,
mais je n'aime pas qu'on me lefafe. Que ce mot ait été
dit ou non, il peut servir de leçon.
Il s’exprimait toujours noblement et avec préci-
sion, s’étudiant en public à parler comme à agir en
souverain. Lorsque le duc d’Anjou partit pour aller