3/2 MORT DE LOUIS XIV.
despotique, avait dressé cet édit. Le procureur-
général. d’Vlgueffeait , plus versé que le chancelier
Voifîn dans les lois du royaume, et ayant alors ce
courage d’esprit que donne la jeunesse, resusaabso-
lument de se charger d'une telle pièce. Le premier
présrdent de Mcfme en remontra au roi les consé-
quences. On traîna l’affaire en longueur. Le roi
était mourant. Ces malheureuses disputes trou-
blèrent et avancèrent ses derniers momens. Son
impitoyable confesseur fatiguait sa faiblesse par des
exhortations continuelles à consommer un ouvrage
qui ne devait pas faire chérir sa mémoire. Les
domestiques du roi indignés lui resusèrent deux
fois l’entrée de la chambre ; et enfin ils le conju-
rèrent de ne point parler au roi de constitution. Ce
prince mourut, et tout changea.
Changement. Le duc d’Orléans régent du royaume, ayant
uns les dliai-renversé d’abord toute la forme du gouvernement
de Louis XIV et ayant substitué des conseils aux
bureaux des secrétaires d’Etat, composa un conseil
de considence , dont le cardinal de No aille s fut le
président. On exila le jésuite le Tellier , chargé de la
haine publique et peu aimé de ses confrères.
Bullemépti- Les évêques opposés à la bulle appelèrent à un
futur concile , dût-il ne se tenir jamais. La sorbonne ,
les curés du diocese de Paris , des corps entiers de
religieux firent le même appel; et enfin le cardinal
de Nouilles fit le sien en 1717, mais il ne voulut
pas d’abord le rendre public. On l’imprima , dit-on,
malgré lui. L’Eglise de France resila divisée en deux
factions , les acceptons et les refujans. Les acceptans
étaient les cent évêques qui avaient adhéré sous
despotique, avait dressé cet édit. Le procureur-
général. d’Vlgueffeait , plus versé que le chancelier
Voifîn dans les lois du royaume, et ayant alors ce
courage d’esprit que donne la jeunesse, resusaabso-
lument de se charger d'une telle pièce. Le premier
présrdent de Mcfme en remontra au roi les consé-
quences. On traîna l’affaire en longueur. Le roi
était mourant. Ces malheureuses disputes trou-
blèrent et avancèrent ses derniers momens. Son
impitoyable confesseur fatiguait sa faiblesse par des
exhortations continuelles à consommer un ouvrage
qui ne devait pas faire chérir sa mémoire. Les
domestiques du roi indignés lui resusèrent deux
fois l’entrée de la chambre ; et enfin ils le conju-
rèrent de ne point parler au roi de constitution. Ce
prince mourut, et tout changea.
Changement. Le duc d’Orléans régent du royaume, ayant
uns les dliai-renversé d’abord toute la forme du gouvernement
de Louis XIV et ayant substitué des conseils aux
bureaux des secrétaires d’Etat, composa un conseil
de considence , dont le cardinal de No aille s fut le
président. On exila le jésuite le Tellier , chargé de la
haine publique et peu aimé de ses confrères.
Bullemépti- Les évêques opposés à la bulle appelèrent à un
futur concile , dût-il ne se tenir jamais. La sorbonne ,
les curés du diocese de Paris , des corps entiers de
religieux firent le même appel; et enfin le cardinal
de Nouilles fit le sien en 1717, mais il ne voulut
pas d’abord le rendre public. On l’imprima , dit-on,
malgré lui. L’Eglise de France resila divisée en deux
factions , les acceptons et les refujans. Les acceptans
étaient les cent évêques qui avaient adhéré sous