Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]: Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Vingt-Septieme = Mélanges historiques, Tome I): Mélanges historiques (A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785) [VD18 90794478]

CONTRE SIX JUIFS. 343
Scotos humanis vefci carnibus , et cumpecorum etpecudum
nat-e s rep criant, tamenjuvenum nates etfœminarumpapillas
folere abfcindere , et lias ciborum dclicias arbitrari. (e)
Y a-t-il donc tant à s’émerveiller, Moniteur, ou
Meilleurs , que les Juifs aient fait quelquefois la
même chère que nous, et que tant d’autres nations
qui nous valaient bien ? Je suis persuadé que M. Pinto
n’est point du tout humilié qu’une femme de Samarie
ait fait autrefois avec sa commère , la partie de manger
leurs enfans l’un après l’autre. Cela fit un procès
par-devant le roi d’Israël. Où avez-vous pris que
les deux femmes plaidèrent devant le roi de Syrie ?
XXXI.
Menaces de manger fes enfans.
Vous raisonnez , je crois , un peu légèrement
quand vous dites que les menaces faites par Mo'ife
aux Juifs qu’ils mangeraient leurs enfans n’est pas
une preuve que cela arrivait, et qu’on ne pouvaife
les menacer que d’une chose qu’ils détestaient. Dites-
moi , je vous prie , de ce que Céfar menaça nos
pères les magistrats de la ville de Vannes de les
faire pendre , en concluriez-vous qu’ils ne surent
pas pendus , fous prétexte qu’ils n’aimaient pas à
l'être? On ne vous a point dit que les mères juives
mangeassent souvent leurs enfans de gaieté de cœur ;
(<O Lettre contre Jovinicn , liv. II, pag. 53, édition de St Jérôme.
in-folio, à Francfort, chez Chrift Genskium , 16S4.
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