LES PAÏENS
E T
LES SOUS-FERMIERS.
ï T . .
KJ N jour le cardinal de Fleuri en pteséhtant au roi
les sermiers-généraux qui venaient de ligner un bail :
Voilà, dit-il, Sire, les quarante colonnes de l’Etat, (i)
Quelques jours après un sous-fermier nommé Blai/é
Rabau . (car il y avait alors des sous-fermiers) alla le
dimanche au sermon de la paroisse dans sa terre près'
de Beaujenci, pour édisier ses vassaux; le prédicateur
avait pris pour texte : Oj/z n écoute pas l Ey Life fait
regardé comme un païen ou comme un publicain.
rvl. Rabau accompagné de ses amis sortit en colère,
et emmena sa compagnie aussi indignée que lui. Le
prédicateur du village , qui n’y entendait point finesfe,
alla se présenter à souperchez son seigneur sélon sa
coutume : Vous êtes bien insolent, lut dit M. Rabau.,
de m’insulter en chaire , et de m’appeler païen, ; je
vous ferai condamner par la chambre de Valence.
Apprenez que si les fermiers sont les colonnes de
l’Etat, j’en suis au moins un chapiteau. Où avez-
vous pêché , s’il vous plaît , les injures que vous
me dites ?
Monseigneur, répliqua le prédicateur , je vous
demande pardon , ce n’est pas ma faute, le texte est
de l’Ecriture. Qu’on la résorme , dit 1VI. Rabau , je
vous en charge, et vous en répondrez à mes commis,
( t ) Oui, dit le'marquis de Souvrai, ils soutiennent l’Etat comme la
.ç.orde soutient le pendu.
politique et Législ. Tome II. B
E T
LES SOUS-FERMIERS.
ï T . .
KJ N jour le cardinal de Fleuri en pteséhtant au roi
les sermiers-généraux qui venaient de ligner un bail :
Voilà, dit-il, Sire, les quarante colonnes de l’Etat, (i)
Quelques jours après un sous-fermier nommé Blai/é
Rabau . (car il y avait alors des sous-fermiers) alla le
dimanche au sermon de la paroisse dans sa terre près'
de Beaujenci, pour édisier ses vassaux; le prédicateur
avait pris pour texte : Oj/z n écoute pas l Ey Life fait
regardé comme un païen ou comme un publicain.
rvl. Rabau accompagné de ses amis sortit en colère,
et emmena sa compagnie aussi indignée que lui. Le
prédicateur du village , qui n’y entendait point finesfe,
alla se présenter à souperchez son seigneur sélon sa
coutume : Vous êtes bien insolent, lut dit M. Rabau.,
de m’insulter en chaire , et de m’appeler païen, ; je
vous ferai condamner par la chambre de Valence.
Apprenez que si les fermiers sont les colonnes de
l’Etat, j’en suis au moins un chapiteau. Où avez-
vous pêché , s’il vous plaît , les injures que vous
me dites ?
Monseigneur, répliqua le prédicateur , je vous
demande pardon , ce n’est pas ma faute, le texte est
de l’Ecriture. Qu’on la résorme , dit 1VI. Rabau , je
vous en charge, et vous en répondrez à mes commis,
( t ) Oui, dit le'marquis de Souvrai, ils soutiennent l’Etat comme la
.ç.orde soutient le pendu.
politique et Législ. Tome II. B