LA MEPRISE
D A R R A S.
i 7 7 i.
ï l est né ce (Taire de justifier la France de ces accu-
sations de parricide qui le renouvellent trop souvent,
et d’inviter les juges à consulter mieux les lumières
de la raison , et la voix de la nature.
Il serait dur de dire à des magistrats , vous avez à
vous reprocher l’erreur et la barbarie ; mais il est plus
dur que des citoyens en soient les victimes.
Sept hommes prévenus peuvent tranquillement
livrer un père de famille aux plus affreux supplices.
Or , qui est le plus à plaindre ou des familles réduites
à la mendicité, dont les pères, les mères, les srères
sont morts injustement dans des supplices épouvan-
tables, ou des juges tranquilles et sûrs de l’impunité,
à qui l’on dit qu’ils se sont trompés , qui écoutent
à peine ce reproche, et qui vontse tromper encore ?
Quand les supérieurs font une injustice évidente
et atroce ,• il faut que cent mille voix leur disent
qu’ils sont mjustes. Cet arrêt prononcé par la nation
est leur seul châtiment, c’est un toesm général qui
éveille la justice endormie , qui l’avertit d’être sur ses
gardes , qui peut sauver la vie à des multitudes
d’innocens.
Dans l’aventure horrible des Calas., la voix publique
s’est élevée contre un capitoul fanatique qui pour-
suivit la mort d’un juste , et contre huit magistrats
Z 2
D A R R A S.
i 7 7 i.
ï l est né ce (Taire de justifier la France de ces accu-
sations de parricide qui le renouvellent trop souvent,
et d’inviter les juges à consulter mieux les lumières
de la raison , et la voix de la nature.
Il serait dur de dire à des magistrats , vous avez à
vous reprocher l’erreur et la barbarie ; mais il est plus
dur que des citoyens en soient les victimes.
Sept hommes prévenus peuvent tranquillement
livrer un père de famille aux plus affreux supplices.
Or , qui est le plus à plaindre ou des familles réduites
à la mendicité, dont les pères, les mères, les srères
sont morts injustement dans des supplices épouvan-
tables, ou des juges tranquilles et sûrs de l’impunité,
à qui l’on dit qu’ils se sont trompés , qui écoutent
à peine ce reproche, et qui vontse tromper encore ?
Quand les supérieurs font une injustice évidente
et atroce ,• il faut que cent mille voix leur disent
qu’ils sont mjustes. Cet arrêt prononcé par la nation
est leur seul châtiment, c’est un toesm général qui
éveille la justice endormie , qui l’avertit d’être sur ses
gardes , qui peut sauver la vie à des multitudes
d’innocens.
Dans l’aventure horrible des Calas., la voix publique
s’est élevée contre un capitoul fanatique qui pour-
suivit la mort d’un juste , et contre huit magistrats
Z 2