.324 RELATION DE LA MORT
chrétiennes. Je suppose que le chevalier de la Barre
et Al. d’Etallonde aient dit que l’on ne doit pas adorer
un dieu de pâte, c’est précisément et mot à mot ce.
que disent tous ceux de la religion réformée.
Le chancelier d’Angleterre prononcerait ces mots
en plein parlement sans qu’ils fussent relevés par
personné. Lorsque milord Lokart était ambassadeur
à Paris, un habitué de paroisse porta furtivement
l’eucharistie dans son hôtel à un domestique malade
qui était catholique; milord Lokart qui le sut chassa.
l’habitué de sa mai son j il dit au cardinal Mazarin
qu’il ne souffriraitpas cette insulte. Il traita en propres
termes l’eucharistie de dieu de pâte et d’idolâtrie.
Le cardinal Mazarin lui fit des exeuses.
Le grand archevêque Tillotfon, le meilleur prédi-
cateur de l’Europe, et presquele seul qui n’ait point,
déshonoré l’éloquence par de fades lieux-communs ,
ou par de vaines phrases sseuries comme Cheminais ,
ou par de faux raisonnemens comme Bourdaloue $
l’archevêque Tillotfon, dis-je, parle précisément de
notre eucharistie comme le chevalier de la Barre.
Les mêmes paroles respectées dans milord Lokart
à Paris , et dans la bouche de milord Tillotfon à
Londres , ne peuvent donc être en France qu’un
délit local, un délit de lieu et de temps, un mépris
de l’opinion vulgaire, un diseours échappé au hasard
devant une ou deux personnes ; n’est-ce pas le
comble de la cruauté de punir ces diseours secrets
du même supplice dont on punirait celui qui aurait
empoisonné son père et sa mère , et qui aurait mis
le feu aux quatre coms de sa ville ?
Remarquez,, Monsieur , je vous en supplie ,
chrétiennes. Je suppose que le chevalier de la Barre
et Al. d’Etallonde aient dit que l’on ne doit pas adorer
un dieu de pâte, c’est précisément et mot à mot ce.
que disent tous ceux de la religion réformée.
Le chancelier d’Angleterre prononcerait ces mots
en plein parlement sans qu’ils fussent relevés par
personné. Lorsque milord Lokart était ambassadeur
à Paris, un habitué de paroisse porta furtivement
l’eucharistie dans son hôtel à un domestique malade
qui était catholique; milord Lokart qui le sut chassa.
l’habitué de sa mai son j il dit au cardinal Mazarin
qu’il ne souffriraitpas cette insulte. Il traita en propres
termes l’eucharistie de dieu de pâte et d’idolâtrie.
Le cardinal Mazarin lui fit des exeuses.
Le grand archevêque Tillotfon, le meilleur prédi-
cateur de l’Europe, et presquele seul qui n’ait point,
déshonoré l’éloquence par de fades lieux-communs ,
ou par de vaines phrases sseuries comme Cheminais ,
ou par de faux raisonnemens comme Bourdaloue $
l’archevêque Tillotfon, dis-je, parle précisément de
notre eucharistie comme le chevalier de la Barre.
Les mêmes paroles respectées dans milord Lokart
à Paris , et dans la bouche de milord Tillotfon à
Londres , ne peuvent donc être en France qu’un
délit local, un délit de lieu et de temps, un mépris
de l’opinion vulgaire, un diseours échappé au hasard
devant une ou deux personnes ; n’est-ce pas le
comble de la cruauté de punir ces diseours secrets
du même supplice dont on punirait celui qui aurait
empoisonné son père et sa mère , et qui aurait mis
le feu aux quatre coms de sa ville ?
Remarquez,, Monsieur , je vous en supplie ,