ET DE M. DE VOLTAIRE.
443
je préfère la magnificence romaine à des seux de joie; ■-—
ce n’est pas que je condamne ceux-ci : à Dieu ne plaise ■ 9’“
qu’il y ait un seulplaisir que je désapprouve; mais en
jouissant de ce que nous avons , je regrette un peu ce
que nous n’avons pas.
Votre Altesse royale sait, sans doute, que Rouchardon.
et Vaucanfon fon't des chefs-d’œuvres, chacun dans leur
genre. Rameau travaille à mettre à la mode la manque
italienne. Voilà des hommes dignes de vivre sous
Féderic f mais je les défie d’en avoir autant d’envie
que moi.
Je suis avec le plus profond respect et la plus
tendre reconnaissance, de votre Altesfe royale, etc.
LETTRE CI.
DU PRINCE ROYAL.
A Remusberg, le 10 d’octobre.
MON CHER AMI,
JP avais cru avec le public que vous aviez reçu le
meilleur accueil du monde de tout Paris , qu’on
s’empressait de vous rendre des honneurs et de vous
saire des civilités.; et que votre séjour dans cette ville
fameuse ne serait mêlé d’aucune amertume. Je suis
sâché de m’être trompé sur une chose que j’avais fort
souhaitée; et il paraît que votre sort, et celui de la
plupart des grands hommes, est d’être persécutés
pendant leur vie , et adorés comme des Dieux ap \gs
443
je préfère la magnificence romaine à des seux de joie; ■-—
ce n’est pas que je condamne ceux-ci : à Dieu ne plaise ■ 9’“
qu’il y ait un seulplaisir que je désapprouve; mais en
jouissant de ce que nous avons , je regrette un peu ce
que nous n’avons pas.
Votre Altesse royale sait, sans doute, que Rouchardon.
et Vaucanfon fon't des chefs-d’œuvres, chacun dans leur
genre. Rameau travaille à mettre à la mode la manque
italienne. Voilà des hommes dignes de vivre sous
Féderic f mais je les défie d’en avoir autant d’envie
que moi.
Je suis avec le plus profond respect et la plus
tendre reconnaissance, de votre Altesfe royale, etc.
LETTRE CI.
DU PRINCE ROYAL.
A Remusberg, le 10 d’octobre.
MON CHER AMI,
JP avais cru avec le public que vous aviez reçu le
meilleur accueil du monde de tout Paris , qu’on
s’empressait de vous rendre des honneurs et de vous
saire des civilités.; et que votre séjour dans cette ville
fameuse ne serait mêlé d’aucune amertume. Je suis
sâché de m’être trompé sur une chose que j’avais fort
souhaitée; et il paraît que votre sort, et celui de la
plupart des grands hommes, est d’être persécutés
pendant leur vie , et adorés comme des Dieux ap \gs