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https://doi.org/10.11588/diglit.4605#0015
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placement même de l'ancienne Eglise de Saint-Jean, tra-
dition que les ruines voisines confirment complètement.
D'immenses blocs de maçonnerie en briques, couchés çà
et là, et provenant de voûtes écroulées, les bases de
quatre forts pilastres encore «in situ», les beaux murs
de soutènement vers l'ouest, et les chapiteaux avec la croix
grecque, constituent autant de preuves que c'est bien ici
que Justinien, vers 540, a élevé la célèbre basilique, qui,
par sa splendeur et sa magnificence, égala celle qu'il
avait dédiée aux Saints-Apôtres à Constantinople, et qui,
pendant tout le moyen âge, fut un lieu de pèlerinage pour
le monde chrétien. Cette église en remplaça une autre
plus petite ; elle renfermait le tombeau de l'Apôtre bien
aimé et la tradition veut qu'à sa fête, il en sortait une
poussière sacrée, possédant des vertus miraculeuses.
Le Château Turc offre peu d'intérêt : à la base des
murs on distingue quelques marbres antiques avec croix
et inscriptions; la porte est tournée vers l'ouest. Dans l'in-
térieur, sur le point culminant, s'élève un édifice en fer à
cheval, assez bien conservé; il est recouvert d'une voûte
en plein-cintre, soutenue au milieu par un pilier et deux;
arcs en ogive. Les murs, parfaitement cimentés, indi-
quent clairement une citerne ; c'est une construction by-
zantine. Il y a encore une mosquée ruinée et deux citer-
nes voûtées.
Avant de quitter cette colline, jetons un coup d'œil sur
l'ensemble du tableau. Vers l'ouest, c'est la plaine avec
la mer à l'horizon ; le Caystrc y trace ses méandres ; une
route, qu'on vient de construire, conduit à Scala-Nova.
Au nord, c'est la chaîne du G-allesion (Alaman-Dagh) ;
au sud, le Coressus et le Pion; à l'est enfin, le Pactyas :
on dirait les gradins d'un immense amphithéâtre.
Au nord-est s'ouvre la vallée étroite qui livre passage
au Caystrc, à l'ancienne route cl'Ephèse à Smyrne et à
Sardes, et, de nos jours, à la voie ferrée. L'importance
de ce défilé a été bien reconnue par les princes sekljouki-
placement même de l'ancienne Eglise de Saint-Jean, tra-
dition que les ruines voisines confirment complètement.
D'immenses blocs de maçonnerie en briques, couchés çà
et là, et provenant de voûtes écroulées, les bases de
quatre forts pilastres encore «in situ», les beaux murs
de soutènement vers l'ouest, et les chapiteaux avec la croix
grecque, constituent autant de preuves que c'est bien ici
que Justinien, vers 540, a élevé la célèbre basilique, qui,
par sa splendeur et sa magnificence, égala celle qu'il
avait dédiée aux Saints-Apôtres à Constantinople, et qui,
pendant tout le moyen âge, fut un lieu de pèlerinage pour
le monde chrétien. Cette église en remplaça une autre
plus petite ; elle renfermait le tombeau de l'Apôtre bien
aimé et la tradition veut qu'à sa fête, il en sortait une
poussière sacrée, possédant des vertus miraculeuses.
Le Château Turc offre peu d'intérêt : à la base des
murs on distingue quelques marbres antiques avec croix
et inscriptions; la porte est tournée vers l'ouest. Dans l'in-
térieur, sur le point culminant, s'élève un édifice en fer à
cheval, assez bien conservé; il est recouvert d'une voûte
en plein-cintre, soutenue au milieu par un pilier et deux;
arcs en ogive. Les murs, parfaitement cimentés, indi-
quent clairement une citerne ; c'est une construction by-
zantine. Il y a encore une mosquée ruinée et deux citer-
nes voûtées.
Avant de quitter cette colline, jetons un coup d'œil sur
l'ensemble du tableau. Vers l'ouest, c'est la plaine avec
la mer à l'horizon ; le Caystrc y trace ses méandres ; une
route, qu'on vient de construire, conduit à Scala-Nova.
Au nord, c'est la chaîne du G-allesion (Alaman-Dagh) ;
au sud, le Coressus et le Pion; à l'est enfin, le Pactyas :
on dirait les gradins d'un immense amphithéâtre.
Au nord-est s'ouvre la vallée étroite qui livre passage
au Caystrc, à l'ancienne route cl'Ephèse à Smyrne et à
Sardes, et, de nos jours, à la voie ferrée. L'importance
de ce défilé a été bien reconnue par les princes sekljouki-