Weber, G.: Guide du voyageur à Ephèse: avec deux plans, une vue du temple de Diane restaure et deux cartes (Smyrna, 1891)

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les côtés, le rocher forme une espèce de balustrade. Ap-
puyé contre la colline, il est libre de trois côtés ;
celui du sud, où il surplombe, est encore pourvu d'un
mur de soutènement, en moellons ; au nord, il est taillé à
pic ; à côté, est couché un bloc immense, façonné en par-
tic, dont il est difficile de fixer la destination. Le côté occi-
dental, tourné vers la mer, est occupé par l'escalier.
L'importance de ce monument reçoit une nouvelle preuve
de son voisinage ; à quelques pas vers le nord, sur le bord
actuel du fleuve, jaillit une source très forte.

Ne peut-on pas se croire en présence d'un de ces points
de la côte que les Ioniens occupèrent avant la fondation
définitive do l'Ephèsc hellénique?

Les colons grecs, dans leurs longues luttes avec les
troupes armées du Temple d'Artémis, avaient fondé à la
hâte cet Athénéum, à l'entrée du Port sacré; de cet avant-
poste, ils dirigeaient leurs attaques. Les détails du récit
de Créophyle s'appliquent encore aujourd'hui mot à mot, à
l'exception du Port sacré, bien entendu. Le sanglier avait
déjà fourni une bonne course quand il fut abattu au delà
de la Prison de Saint-Paul ; ici les Ioniens fondèrent leur
première ville.—On pourra de même rapprocher le nom
dTIypélée de cette source, au bord du fleuve, sans rien
donner au hasard. Outre la tradition de Créophyle, Stra-
bon ne dit-il pas que la ville d'Androclès s'étendait autour
de l'Athénéum et de la fontaine Hypélée ; et plus baut,
que de son temps, elle était hors de la ville, tô vOv é';u ttjî
7ïôXew; ov, xaTi tvjv xaXoupivv)v TniXaiov. (Strabon 634 et 640).
Tout se réunit donc pour faire do ce point une impor-
tante acquisition clans la topographie d'Ephèse. Au reste
le mur de soutènement, à l'appareil ordinaire en moellons
et chaux: prouve que, jusqu'aux temps de décadence, on
entourait ce sanctuaire de soins et de respect.