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A cet endroit, on voit les ruines d'un petit khan turc
et d'un puits à margelle circulaire.
Quelle destination faut-il donner à l'ensemble de ce mo-
nument? Par malheur, aucune inscription ne vient éclair-
cir la question. En prenant en considération l'étendue de
la terrasse qu'on a ménagée autour du monument central,
et surtout le caractère essentiellement antique de ce ro-
cher taillé sur les quatre faces, de cette chambre ren-
trante, ce sera sans doute' donner peu au hasard que d'y
voir un sanctuaire antique, tel que l'autel de carrefour à
Ephèse, ou mieux encore le hiéron de Cybèlc (Ada), clans
le Sipylos. A l'époque romaine, on aura voulu le consacrer
a nouveau, en l'ornant d'un petit temple périptéral. Les
panégyries annuelles exigeaient une certaine place : de là,
la nécessité du mur polygonal à l'est. Il est évident que
cet emplacement avait une importance toute spéciale, im-
portance que l'étude du Tumulus voisin viendra, sinon
motiver, du moins corroborer ',
A une centaine de mètres vers l'ouest, se dresse une
colline qui domine, au nord, toute la vallée ; au sud, au
contraire, elle est adossée à la chaîne principale Des buis-
sons couvrent ses flancs jusque près du sommet où l'on
distingue le mur qui dessine la base du tumulus. Détail
important à marquer : le tumulus en question n'est pas
placé sur le sommet de la montagne, c'est ce sommet lui-
même qui à été transformé en tumulus. En effet, le mur
de soubassement fait le tour de la colline, en moyenne, à
I) M'' W. M. llamsay (Ilist. Geog. or A. M. p. 104, 11'i, î?0 et -i3ù) est
porté à reconnaître dans ces ruines la ville de Dios Hiéron. Mais les
documents byzantins donnant à cette ville les noms de Christopolis et
de Pyrgion, iMilosioh et Mùl., «Acta et Uiplomata», II. 104), il est;pro-
bable que Dios Hiéron était à Pirghi ou Birghi, gros village prés d'Oe-
démish, et dont l'importance au moyen âge est attestée par le l'ait qu'
Aïdin Beg y envoya son fils Mohammed comme gouverneur.
A cet endroit, on voit les ruines d'un petit khan turc
et d'un puits à margelle circulaire.
Quelle destination faut-il donner à l'ensemble de ce mo-
nument? Par malheur, aucune inscription ne vient éclair-
cir la question. En prenant en considération l'étendue de
la terrasse qu'on a ménagée autour du monument central,
et surtout le caractère essentiellement antique de ce ro-
cher taillé sur les quatre faces, de cette chambre ren-
trante, ce sera sans doute' donner peu au hasard que d'y
voir un sanctuaire antique, tel que l'autel de carrefour à
Ephèse, ou mieux encore le hiéron de Cybèlc (Ada), clans
le Sipylos. A l'époque romaine, on aura voulu le consacrer
a nouveau, en l'ornant d'un petit temple périptéral. Les
panégyries annuelles exigeaient une certaine place : de là,
la nécessité du mur polygonal à l'est. Il est évident que
cet emplacement avait une importance toute spéciale, im-
portance que l'étude du Tumulus voisin viendra, sinon
motiver, du moins corroborer ',
A une centaine de mètres vers l'ouest, se dresse une
colline qui domine, au nord, toute la vallée ; au sud, au
contraire, elle est adossée à la chaîne principale Des buis-
sons couvrent ses flancs jusque près du sommet où l'on
distingue le mur qui dessine la base du tumulus. Détail
important à marquer : le tumulus en question n'est pas
placé sur le sommet de la montagne, c'est ce sommet lui-
même qui à été transformé en tumulus. En effet, le mur
de soubassement fait le tour de la colline, en moyenne, à
I) M'' W. M. llamsay (Ilist. Geog. or A. M. p. 104, 11'i, î?0 et -i3ù) est
porté à reconnaître dans ces ruines la ville de Dios Hiéron. Mais les
documents byzantins donnant à cette ville les noms de Christopolis et
de Pyrgion, iMilosioh et Mùl., «Acta et Uiplomata», II. 104), il est;pro-
bable que Dios Hiéron était à Pirghi ou Birghi, gros village prés d'Oe-
démish, et dont l'importance au moyen âge est attestée par le l'ait qu'
Aïdin Beg y envoya son fils Mohammed comme gouverneur.