sur l' architecture. 3
défectueuses, tant par rapport aux auteurs à qui les passages étoient
attribués , que relativement aux endroits d'où ils étoient tirés.
J'ai vu avec le plus grand plaisir combien vous avez apporté de
précision, en soumettant à un nouvel examen les monumens cités
par "Winkelmann ; soit que vous ayez rétabli leurs plus légères
altérations, soit que vous les ayez considérés sous leurs différens
aspects , pour vous assurer par-là s'ils répondoient parfaitement,
par les formes , par l'attitude , par les dimensions, aux objets
auxquels il auroit pu les attribuer inconsidérément par trop de
précipitation , ou en se livrant à son enthousiasme ordinaire.
Mais ce qui me semble d'un plus grand prix , et que je regarde
comme un témoignage de votre complaisance pour moi , c'est
d'avoir ajouté de nouveaux morceaux antiques à ceux qui avoient
déjà été donnés par ' "Winkelmann , de les avoir accompagnés
d'observations sages et parfaitement convenables au sujet; de sorte
qu'on peut dire que , par ces abondantes additions , vous avez rendu
son ouvrage infiniment plus estimable.
§ 4. Pour remplir une tâche si glorieuse, vous n'aviez besoin nï
de lumières, ni de secours étrangers; aussi dois-je attribuer à votre
véritable attachement pour moi , ou plutôt à votre modestie et à
votre rare défiance de vous-même, de m'avoir communiqué vos
savantes observations, et de m'avoir forcé à vous exposer mon sen-;
timent sur quelques remarques de "Winkelmann sur l'architecture
des anciens , et spécialement sur les ruines de Pestum , dont il
parle en différais endroits de son ouvrage. Quel qu'ait été votre
motif, je sais que, sur tout autre sujet, j'aurois pu ne pas céder à
vos sollicitations ; mais comme j'ai fait paraître depuis peu une
histoire de Pestum , et que j'ai publié le plan des édifices de cette
ville, vous aviez des titres bien fondés pour ne pas admettre mes
excuses. Il étoit connu que vous n'avez jamais visité ces majestueux
monumens , et que vous vous étiez adressé à moi, qui certai-
nement les connoissois bien ; j'ai donc pensé que c'aurait été une
défaite peu recevable de ma part 3 que d'alléguer mon ignorance
A z
défectueuses, tant par rapport aux auteurs à qui les passages étoient
attribués , que relativement aux endroits d'où ils étoient tirés.
J'ai vu avec le plus grand plaisir combien vous avez apporté de
précision, en soumettant à un nouvel examen les monumens cités
par "Winkelmann ; soit que vous ayez rétabli leurs plus légères
altérations, soit que vous les ayez considérés sous leurs différens
aspects , pour vous assurer par-là s'ils répondoient parfaitement,
par les formes , par l'attitude , par les dimensions, aux objets
auxquels il auroit pu les attribuer inconsidérément par trop de
précipitation , ou en se livrant à son enthousiasme ordinaire.
Mais ce qui me semble d'un plus grand prix , et que je regarde
comme un témoignage de votre complaisance pour moi , c'est
d'avoir ajouté de nouveaux morceaux antiques à ceux qui avoient
déjà été donnés par ' "Winkelmann , de les avoir accompagnés
d'observations sages et parfaitement convenables au sujet; de sorte
qu'on peut dire que , par ces abondantes additions , vous avez rendu
son ouvrage infiniment plus estimable.
§ 4. Pour remplir une tâche si glorieuse, vous n'aviez besoin nï
de lumières, ni de secours étrangers; aussi dois-je attribuer à votre
véritable attachement pour moi , ou plutôt à votre modestie et à
votre rare défiance de vous-même, de m'avoir communiqué vos
savantes observations, et de m'avoir forcé à vous exposer mon sen-;
timent sur quelques remarques de "Winkelmann sur l'architecture
des anciens , et spécialement sur les ruines de Pestum , dont il
parle en différais endroits de son ouvrage. Quel qu'ait été votre
motif, je sais que, sur tout autre sujet, j'aurois pu ne pas céder à
vos sollicitations ; mais comme j'ai fait paraître depuis peu une
histoire de Pestum , et que j'ai publié le plan des édifices de cette
ville, vous aviez des titres bien fondés pour ne pas admettre mes
excuses. Il étoit connu que vous n'avez jamais visité ces majestueux
monumens , et que vous vous étiez adressé à moi, qui certai-
nement les connoissois bien ; j'ai donc pensé que c'aurait été une
défaite peu recevable de ma part 3 que d'alléguer mon ignorance
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