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https://doi.org/10.11588/diglit.11577#0095
CHEZ LES ANCIENS. 87
contrées du monde, et tel est encore aujourd'hui le langage des sau-
vages du Canada et de Y Amérique en général.
C'est par les figures que l'ame reçut les premières impressions ; le
langage en conserva le type, et lorsque le peuple qui en faisoit usage,
vouloit exprimer ses idées par l'écriture, il se servoit également de
ces mêmes images. Les obélisques et les temples des Egyptiens nous
font voir jusqu'à quel point ils ont porté cette méthode de communiquer
les choses dont ils vouloient conserver le souvenir. Tout chez ce peuple
étoit image, jusqu'à la Divinité même, qu'ils représentaient sous la
figure du Sphinx. Ils ne connoissoient pas le langage sacré des Indiens,
qu'aucun Brachmane ou Brame n'osoit révéler, mais que la pénétra-
tion des Européens a su découvrir ; ils ne connoissoient pas le shanscrit,
lequel étoit la doctrine sublime des Hindoux, et cachoitsous le voile Je
plus impénétrable, leurs idées sur l'unité de Dieu et la morale , pour
que le peuple profane ne pût en pénétrer les secrets. Ce langage ce-
pendant étoit trop pur, trop harmonieux, trop riche en idées, pour
qu'il puisse avoir été celui de l'âge primitif de leur Kal-Yougam. Il
faut donc, selon nous, que les Indiens soient un peuple de la plus
haute antiquité, qui ait reçu de ses ancêtres sa langue et les arts
tels que nous les avons représentés , ou bien Irwing a raison ,
en prétendant que notre globe a éprouvé des révolutions partielles,
pendant lesquelles les arts et les sciences ont été cultivés çà et là sur
la terre. Si l'on n'admet point cette hypothèse, il paroît impossible de
rendre raison des ruines souterraines découvertes en Sibérie , dont
parlent les annales Russes, et qui supposent un peuple civilisé et des
connoissances dans un pays habité actuellement par les Samojedes ,
hordes errantes et barbares, sous un climat où règne un éternel hiver.
Les Indiens, chez qui toutes les sciences étaient exprimées par un
langage figuré, eurent certainement, aussi bien que ces autres peuples,
une écriture symbolique pour première base de l'art, par laquelle ils
rendoient leurs pensées sans faire usage de la parole.
§ 2. Les peuples chez qui l'on trouve encore actuellement des
monumens servant à constater cette vérité, sont les Mexicains et
contrées du monde, et tel est encore aujourd'hui le langage des sau-
vages du Canada et de Y Amérique en général.
C'est par les figures que l'ame reçut les premières impressions ; le
langage en conserva le type, et lorsque le peuple qui en faisoit usage,
vouloit exprimer ses idées par l'écriture, il se servoit également de
ces mêmes images. Les obélisques et les temples des Egyptiens nous
font voir jusqu'à quel point ils ont porté cette méthode de communiquer
les choses dont ils vouloient conserver le souvenir. Tout chez ce peuple
étoit image, jusqu'à la Divinité même, qu'ils représentaient sous la
figure du Sphinx. Ils ne connoissoient pas le langage sacré des Indiens,
qu'aucun Brachmane ou Brame n'osoit révéler, mais que la pénétra-
tion des Européens a su découvrir ; ils ne connoissoient pas le shanscrit,
lequel étoit la doctrine sublime des Hindoux, et cachoitsous le voile Je
plus impénétrable, leurs idées sur l'unité de Dieu et la morale , pour
que le peuple profane ne pût en pénétrer les secrets. Ce langage ce-
pendant étoit trop pur, trop harmonieux, trop riche en idées, pour
qu'il puisse avoir été celui de l'âge primitif de leur Kal-Yougam. Il
faut donc, selon nous, que les Indiens soient un peuple de la plus
haute antiquité, qui ait reçu de ses ancêtres sa langue et les arts
tels que nous les avons représentés , ou bien Irwing a raison ,
en prétendant que notre globe a éprouvé des révolutions partielles,
pendant lesquelles les arts et les sciences ont été cultivés çà et là sur
la terre. Si l'on n'admet point cette hypothèse, il paroît impossible de
rendre raison des ruines souterraines découvertes en Sibérie , dont
parlent les annales Russes, et qui supposent un peuple civilisé et des
connoissances dans un pays habité actuellement par les Samojedes ,
hordes errantes et barbares, sous un climat où règne un éternel hiver.
Les Indiens, chez qui toutes les sciences étaient exprimées par un
langage figuré, eurent certainement, aussi bien que ces autres peuples,
une écriture symbolique pour première base de l'art, par laquelle ils
rendoient leurs pensées sans faire usage de la parole.
§ 2. Les peuples chez qui l'on trouve encore actuellement des
monumens servant à constater cette vérité, sont les Mexicains et