LES CENT AVRELLES. 3o3
potestas. Inuentîonfortgentille f plaifante de vray) Gs quiauroitbien bon~
negrace ,son la pouuoit recouurerauftnaïfnement executée a i’œilen cou-
leurs,cornmeelleefitcydefcnteal entendonent. dÆaiste craindrois que le
pinceau ne fuccombajtà laplume, aufi bien quiladuint iadis de la tant sa-
meufeVmusd\ Æpelles) Versibus Græcis (ceditPiine) tali opérc dum lau-
datui vidbojied îliuldiato. Voyons doncqnes ce que i njn f i autre de ces deux
ouurïers deiicats nom envoifdront dire,pourpajserpuis apres àce quirequer-
ra queique plus particuliereinterpretation.
Ovs cviDiEZ doncquesqueceharasde Ccntau-
rclles fust prouenu de queiques chesnes ou rochers:
ou bien tant ièulement des luments que sàillist à ce
quel’ondit, céténgendréd’Ixion,dontles a Centau- a Centdures
^ s * s n • 11 yurongncs. ] ïl
res yurongnesonteite ainlimeüangez: mais celles-cy traduit come
auoicnt certes des meres dc lcur meime eipece, &C qui *
cstoient deiia femmes, auecdcs Poulainsen forme de de
petits enfans 5 &C vne demeure la plus plailànte de tou- Centaurcsont
1 - r . 1 r T* tjléaiùjt con*
cesautres.Car re nepenlepas quelemonc Peuon vous ioints & vnis
deiplaise, ne la vie non plus qu on y meine : nelaroide tige du fresne nourry Uçauoirdcia
auvent ainsidroit-& quinesesclatepasvolontiersàlapointe.Pareillement ne auec celie
ies tant belles grotües, &£ les fontaines, &C les Centaurelles qui y conuèrsenti
ressemblans propremënt aux Naïades,si nous voulons oublier ce qui y est de
eheuabmais à les contempler auec leur moitié cheualine^fort approchantes
des Amazones : carladelicatessedu feminin visage vient à semonstrerplus
fiere &C robuste, quand on regarde ce qui est de cheual iointauec. Or voicy
leurs Centaurillons, dont lesvnssont encoreenmaillot,lesautres àladesro-
béesedesfont de leurslanges: ilsemblequeceux-làpleurentà chaudes lar-
mes:ceux-cy font bonne chete,6c ricnt,pour la mammelle qui leur découle
entelle abondance. Il y en ade folastrans sous les meres à guise depetits gar-
cons, &d Jautresqui lesaccolentj car eîles s’agenoüillent, afin quils leurs
puisfent atteindre.Celuy-là ruë vne pierre à la sienne,commençant à loutra-
ger de bonne heure. Mais la forme d eux tous n'est point encore bien façon-
née 8C apparente,pour raison du par trop de laid qui r egorge. Ceux au reste
quibondistentdesia, monstrent ienesçayquoy de farouchejes creins ne
leur faisans que commencer à poindre, 8C la corne du pied estant encore fort
tendre.O quesont gayes &C gentillês austi ces Centaurelles en leurs cheuaüx
mallets:Car en voicy qui sontentéesàdesIumentsblanches,lesautresioin-
tes &:incorporéesàdes Alezannes,lesautresà des Auberesmouchetées, &C
des Pyes: toutes dVn poil luisant comme de cheuaux bien pensez. En voik
vne decharnure tres-blanche, &C neantmoins de pelage moréau : Cette ainfî
grandecontrarietéde couleurssentr’accordantfort bienàla composition
dVnebeauté agreable»
C c î j
potestas. Inuentîonfortgentille f plaifante de vray) Gs quiauroitbien bon~
negrace ,son la pouuoit recouurerauftnaïfnement executée a i’œilen cou-
leurs,cornmeelleefitcydefcnteal entendonent. dÆaiste craindrois que le
pinceau ne fuccombajtà laplume, aufi bien quiladuint iadis de la tant sa-
meufeVmusd\ Æpelles) Versibus Græcis (ceditPiine) tali opérc dum lau-
datui vidbojied îliuldiato. Voyons doncqnes ce que i njn f i autre de ces deux
ouurïers deiicats nom envoifdront dire,pourpajserpuis apres àce quirequer-
ra queique plus particuliereinterpretation.
Ovs cviDiEZ doncquesqueceharasde Ccntau-
rclles fust prouenu de queiques chesnes ou rochers:
ou bien tant ièulement des luments que sàillist à ce
quel’ondit, céténgendréd’Ixion,dontles a Centau- a Centdures
^ s * s n • 11 yurongncs. ] ïl
res yurongnesonteite ainlimeüangez: mais celles-cy traduit come
auoicnt certes des meres dc lcur meime eipece, &C qui *
cstoient deiia femmes, auecdcs Poulainsen forme de de
petits enfans 5 &C vne demeure la plus plailànte de tou- Centaurcsont
1 - r . 1 r T* tjléaiùjt con*
cesautres.Car re nepenlepas quelemonc Peuon vous ioints & vnis
deiplaise, ne la vie non plus qu on y meine : nelaroide tige du fresne nourry Uçauoirdcia
auvent ainsidroit-& quinesesclatepasvolontiersàlapointe.Pareillement ne auec celie
ies tant belles grotües, &£ les fontaines, &C les Centaurelles qui y conuèrsenti
ressemblans propremënt aux Naïades,si nous voulons oublier ce qui y est de
eheuabmais à les contempler auec leur moitié cheualine^fort approchantes
des Amazones : carladelicatessedu feminin visage vient à semonstrerplus
fiere &C robuste, quand on regarde ce qui est de cheual iointauec. Or voicy
leurs Centaurillons, dont lesvnssont encoreenmaillot,lesautres àladesro-
béesedesfont de leurslanges: ilsemblequeceux-làpleurentà chaudes lar-
mes:ceux-cy font bonne chete,6c ricnt,pour la mammelle qui leur découle
entelle abondance. Il y en ade folastrans sous les meres à guise depetits gar-
cons, &d Jautresqui lesaccolentj car eîles s’agenoüillent, afin quils leurs
puisfent atteindre.Celuy-là ruë vne pierre à la sienne,commençant à loutra-
ger de bonne heure. Mais la forme d eux tous n'est point encore bien façon-
née 8C apparente,pour raison du par trop de laid qui r egorge. Ceux au reste
quibondistentdesia, monstrent ienesçayquoy de farouchejes creins ne
leur faisans que commencer à poindre, 8C la corne du pied estant encore fort
tendre.O quesont gayes &C gentillês austi ces Centaurelles en leurs cheuaüx
mallets:Car en voicy qui sontentéesàdesIumentsblanches,lesautresioin-
tes &:incorporéesàdes Alezannes,lesautresà des Auberesmouchetées, &C
des Pyes: toutes dVn poil luisant comme de cheuaux bien pensez. En voik
vne decharnure tres-blanche, &C neantmoins de pelage moréau : Cette ainfî
grandecontrarietéde couleurssentr’accordantfort bienàla composition
dVnebeauté agreable»
C c î j