ceste barque arriuedeuant le temps destiné à ranniuersaire,elie ne prend
port nulle part en Lemnos, ains s en va voguant en suspés de cost é ôc d’autre
le log des caps & promotoires, tant que le temps se rende propre à nauiger.
Ce temps-pendant inuoquans les Deïtez terrestres &C cachées, ils coseruent
du mieux qu’ils peuuent, come ie pése, le feu pur qu ils auoient apporté par
mer. Puis quand labarque est venuësurgirauport, &: qu ils ont deliuré le
feu en terre, saddonans aux arts qui depëdent de luy, ils alieguent que de là
enauant ils commecent vnenouuelleformede viure. Queles expiationsau
reste qu’ils vont faire à A chilles, quand pour cet efFed ils nauigêt de !aT hes-
salie à Troye, leur ont esté ainsi establies par foracle de Dodone, lequel leur
auroit ordoné de luy aller faire des sacrifices par chacun an, de vidimes in>
molées partie comme à vn Dieu, &C partie comme ceux qu on faitpour les
trespalsez. Ordu commencement cela passoit de ceste (brte: Vn Nauire
equippé de voilesnoirspartantde laThestalie à la volte de Troye, portoit
quatorze hômes qui alloient cosulter l’oracle, auec deux taureaux5lVn blac,
lautre noir, tous deux ja domptez,ôC du bois du mot Pelion, afin de n auoir
besoin de rien de dehors: car ils apportoient de laThessalie &C les offrades,&
leau mesmedelariuieredeSpcrchie,&CfuretlesThessalienslespremiersde
tous qui firet des guirlandes depasteuelours pour cesanniuersaires d’Achil-
Ies,àcequesi dauenturelesventsvenoient à transporterlevaisieau horssa
droi&eroutte, pourcedelayemét lessseursdeschappeauxnese ssestrilsent.
Orfalloit-il arriuerauportdc nui<Stclose,ôôauantquedescendre en terre,
ceux qui y estoient auoient de coustume de chanter cet hymne a T hetis9
Ehetis colorée d’d(ur>
Thetù l’ejpoufe de Pelée*
‘Tn as enfanté <vn tel sds,
jQue nul des mortels nepeut oncques
Se mefurer à fes heaux faitts*
Pour fa part l’a obtenu Tdroye:
Mais la mer a tout ce quil eut
De ton immortelle nature.
Vien 3 monte icy à ce tomheau
Ou efi ton <valeureux ^dchilles,
En larmoyant de tes beaux yeux*
Et afiife à ce facrisice,
Ehetis colorée d’dsur,
Ehetis l'esioufe de Pelée.
Cet hymne chanté, &C eux sapprochans de sasepulture,sonescu soyoit re-
tentir comeil souloitfaireàlaguerre: &lorsapresplusieurscourses mesu-
rées au tour d’icelle le sommet en premier lieu couronné de festons &C chap-
peaux de sseurs, ayans creusé vne fosie ils y immoloient le taureau noir come
à vn sim ple defund, &C muitoient Patrocle à ce baquet en faueur d’A chilles,
puis despeçans la vidime paracheuoient tout ce qui conuenoit à celàcrifice
&C expiation. Et quand ils estoient prestsàserembarquer ils sacrifioient de-
rechef àAchilleslautretaureaublâc surleriuage,ô£luyenoffroientlesem
traiilefc
port nulle part en Lemnos, ains s en va voguant en suspés de cost é ôc d’autre
le log des caps & promotoires, tant que le temps se rende propre à nauiger.
Ce temps-pendant inuoquans les Deïtez terrestres &C cachées, ils coseruent
du mieux qu’ils peuuent, come ie pése, le feu pur qu ils auoient apporté par
mer. Puis quand labarque est venuësurgirauport, &: qu ils ont deliuré le
feu en terre, saddonans aux arts qui depëdent de luy, ils alieguent que de là
enauant ils commecent vnenouuelleformede viure. Queles expiationsau
reste qu’ils vont faire à A chilles, quand pour cet efFed ils nauigêt de !aT hes-
salie à Troye, leur ont esté ainsi establies par foracle de Dodone, lequel leur
auroit ordoné de luy aller faire des sacrifices par chacun an, de vidimes in>
molées partie comme à vn Dieu, &C partie comme ceux qu on faitpour les
trespalsez. Ordu commencement cela passoit de ceste (brte: Vn Nauire
equippé de voilesnoirspartantde laThestalie à la volte de Troye, portoit
quatorze hômes qui alloient cosulter l’oracle, auec deux taureaux5lVn blac,
lautre noir, tous deux ja domptez,ôC du bois du mot Pelion, afin de n auoir
besoin de rien de dehors: car ils apportoient de laThessalie &C les offrades,&
leau mesmedelariuieredeSpcrchie,&CfuretlesThessalienslespremiersde
tous qui firet des guirlandes depasteuelours pour cesanniuersaires d’Achil-
Ies,àcequesi dauenturelesventsvenoient à transporterlevaisieau horssa
droi&eroutte, pourcedelayemét lessseursdeschappeauxnese ssestrilsent.
Orfalloit-il arriuerauportdc nui<Stclose,ôôauantquedescendre en terre,
ceux qui y estoient auoient de coustume de chanter cet hymne a T hetis9
Ehetis colorée d’d(ur>
Thetù l’ejpoufe de Pelée*
‘Tn as enfanté <vn tel sds,
jQue nul des mortels nepeut oncques
Se mefurer à fes heaux faitts*
Pour fa part l’a obtenu Tdroye:
Mais la mer a tout ce quil eut
De ton immortelle nature.
Vien 3 monte icy à ce tomheau
Ou efi ton <valeureux ^dchilles,
En larmoyant de tes beaux yeux*
Et afiife à ce facrisice,
Ehetis colorée d’dsur,
Ehetis l'esioufe de Pelée.
Cet hymne chanté, &C eux sapprochans de sasepulture,sonescu soyoit re-
tentir comeil souloitfaireàlaguerre: &lorsapresplusieurscourses mesu-
rées au tour d’icelle le sommet en premier lieu couronné de festons &C chap-
peaux de sseurs, ayans creusé vne fosie ils y immoloient le taureau noir come
à vn sim ple defund, &C muitoient Patrocle à ce baquet en faueur d’A chilles,
puis despeçans la vidime paracheuoient tout ce qui conuenoit à celàcrifice
&C expiation. Et quand ils estoient prestsàserembarquer ils sacrifioient de-
rechef àAchilleslautretaureaublâc surleriuage,ô£luyenoffroientlesem
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