148
leurs par les fondeurs Caspar Enderlein de Nurenberg et Isaac Faust de
Strasbourg1. Mais outre cette production exceptionnelle, il a dû exister,
dans les différentes provinces de France, durant tout les xvne et xvme siècles
une production d'orfèvrerie d’étain qui, si elle ne se rattache pas à un nom
aussi célèbre et si elle n’atteint pas en qualité celle de François Briot, n’en
reste pas moins intéressante. Notamment au début du xvme siècle, lors des
édits de Fouis XIV ordonnant la fonte de l’argenterie, l’orfèvrerie d’étain
a dû être à la mode.
Eorsqu’il s’est agi de comparer, au cours de notre étude sur les « Etains
Strasbourgeois », les écuelles à bouillon strasbourgeoises avec celles de l’in-
térieur de la France, nous avons été frappé du manque complet d’études
de ce genre et, devant l’impossibilité de nous documenter, nous avons été
amené de la sorte à étudier nous-même l’orfèvrerie d’étain française. Ees
renseignements que nous avons réunis, pour commencer, sur un groupe res-
treint, sur les écuelles à bouillon à couvercle et à anses décorés, forment la
présente étude et nous croyons rendre service aux collectionneurs en leur
présentant les résultats de notre enquête.
Après avoir étudié les écuelles à bouillon de Strasbourg, notre attention
a été attirée d’abord par celles de Lyon (collection du Dr Chompret de Paris
et Musée des Arts Décoratifs de Strasbourg), puis par celles de Bordeaux
(Musée des Arts Décoratifs de Paris) 2, ainsi que par quelques pièces que nous
avons rencontrées dans le commerce d’antiquités. Par une enquête auprès des
conservateurs des principaux Musées de France, nous avions espéré trouver
d’autres pièces de ce genre et de nouveaux centres de production, mais cette
enquête a eu plutôt un résultat négatif3. Ees belles écuelles à bouillon que
nous étudions se sont révélées très rares et si nos premières investigations
ont été un peu complétées par quelques détails, nous n’avons appris à con-
naître aucun nouveau centre de fabrication vraiment important. Cela ne
veut pas dire qu’il n’y en ait pas eu d’autres ; il se peut et il est même probable,
1 Voyez Ad. Riff. Deux artisans alsaciens du xviie siècle. Les fondeurs d’étain Isaac Faust
et Aug. Güntzer. (Arch. Alsac. d’histoire de l’art, III, 1924.)
2 Le Musée des Arts Décoratifs à Paris possède un ensemble appréciable d’étains anciens
qui, développé, deviendra certainement des plus intéressants. Nous remercions bien vivement
les conservateurs MM. L. Metman, P. Alfassa et J. Guérin de toutes les facilités qu’ils nous
ont données pour examiner et faire photographier les pièces nous intéressant ; de même le
Dr Chompret à Paris, qui nous a permis de la façon la plus aimable d’étudier sa très belle
collection d’étains anciens.
3 Nous remercions tous ceux qui ont bien voulu nous renseigner à ce sujet, particulièrement :
MM. A. de Charmasse (Autun), E. Goussery (Beaune), Ad. Chudant et H. Michel (Besançon),
H. du Ranquet (Clermont-Ferrand), André Philippe (Epinal), M. Müller (Grenoble), Théodore
(Lille), L. Rosenthal et E. Vial (Lyon), P. Gonzales (Marseille), Demeufve et Sadoul (Nancy),
le chanoine G. Durville (Nantes), Paul Banneat (Rennes), Guey et Allinne (Rouen).
leurs par les fondeurs Caspar Enderlein de Nurenberg et Isaac Faust de
Strasbourg1. Mais outre cette production exceptionnelle, il a dû exister,
dans les différentes provinces de France, durant tout les xvne et xvme siècles
une production d'orfèvrerie d’étain qui, si elle ne se rattache pas à un nom
aussi célèbre et si elle n’atteint pas en qualité celle de François Briot, n’en
reste pas moins intéressante. Notamment au début du xvme siècle, lors des
édits de Fouis XIV ordonnant la fonte de l’argenterie, l’orfèvrerie d’étain
a dû être à la mode.
Eorsqu’il s’est agi de comparer, au cours de notre étude sur les « Etains
Strasbourgeois », les écuelles à bouillon strasbourgeoises avec celles de l’in-
térieur de la France, nous avons été frappé du manque complet d’études
de ce genre et, devant l’impossibilité de nous documenter, nous avons été
amené de la sorte à étudier nous-même l’orfèvrerie d’étain française. Ees
renseignements que nous avons réunis, pour commencer, sur un groupe res-
treint, sur les écuelles à bouillon à couvercle et à anses décorés, forment la
présente étude et nous croyons rendre service aux collectionneurs en leur
présentant les résultats de notre enquête.
Après avoir étudié les écuelles à bouillon de Strasbourg, notre attention
a été attirée d’abord par celles de Lyon (collection du Dr Chompret de Paris
et Musée des Arts Décoratifs de Strasbourg), puis par celles de Bordeaux
(Musée des Arts Décoratifs de Paris) 2, ainsi que par quelques pièces que nous
avons rencontrées dans le commerce d’antiquités. Par une enquête auprès des
conservateurs des principaux Musées de France, nous avions espéré trouver
d’autres pièces de ce genre et de nouveaux centres de production, mais cette
enquête a eu plutôt un résultat négatif3. Ees belles écuelles à bouillon que
nous étudions se sont révélées très rares et si nos premières investigations
ont été un peu complétées par quelques détails, nous n’avons appris à con-
naître aucun nouveau centre de fabrication vraiment important. Cela ne
veut pas dire qu’il n’y en ait pas eu d’autres ; il se peut et il est même probable,
1 Voyez Ad. Riff. Deux artisans alsaciens du xviie siècle. Les fondeurs d’étain Isaac Faust
et Aug. Güntzer. (Arch. Alsac. d’histoire de l’art, III, 1924.)
2 Le Musée des Arts Décoratifs à Paris possède un ensemble appréciable d’étains anciens
qui, développé, deviendra certainement des plus intéressants. Nous remercions bien vivement
les conservateurs MM. L. Metman, P. Alfassa et J. Guérin de toutes les facilités qu’ils nous
ont données pour examiner et faire photographier les pièces nous intéressant ; de même le
Dr Chompret à Paris, qui nous a permis de la façon la plus aimable d’étudier sa très belle
collection d’étains anciens.
3 Nous remercions tous ceux qui ont bien voulu nous renseigner à ce sujet, particulièrement :
MM. A. de Charmasse (Autun), E. Goussery (Beaune), Ad. Chudant et H. Michel (Besançon),
H. du Ranquet (Clermont-Ferrand), André Philippe (Epinal), M. Müller (Grenoble), Théodore
(Lille), L. Rosenthal et E. Vial (Lyon), P. Gonzales (Marseille), Demeufve et Sadoul (Nancy),
le chanoine G. Durville (Nantes), Paul Banneat (Rennes), Guey et Allinne (Rouen).